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GwenAlices
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Enfin le 24 décembre est là !

Enfin le 24 décembre est là !

Si pour beaucoup la magie de Noël c’est le 25 décembre, pour moi Noël c’est le 24.

Le réveillon est à mes yeux le moment le plus magique de cet événement, voire de l’année. C’est le soir où toute la famille se réunie pour boire, manger, rire et bien souvent s’engueuler un peu avant la buche. Mais comme chacun sait, s’il n’y a pas d’engueulades ou de drames familiaux les soirs de fêtes, il n’y pas de véritable famille.

Je me souviens petite, c’était le seul moment de l’année où tous les cousins et cousines étions réunis. Même si on ne pouvait pas se blairer le reste de l’année, ce soir-là nous étions contents de nous retrouver, et qui plus est, tous ensemble. Bien que cela ne durait que les deux premières heures. Même, les deux premiers quarts d’heure pour être franche.

Nous avions notre petite table juste derrière celle des adultes, et pour une fois nous avions l’impression d’être plus grands que ce que nous étions et il y régnait une atmosphère douce et protectrice. Ces soirs-là, seule la magie du moment comptait. Bon, et celle des cadeaux que nous regardions sous le sapin en se demandant pour était le plus gros…

Les adultes parlaient de plus en plus fort, riaient de plus en plus pour un rien, et pendant ce temps-là ils nous foutaient une paix royale. Nous pouvions demander presque tout ce que nous voulions. Nous savions qu’il y aurait toujours un oncle ou une tante pour dire : « Rhoooo, mais laisse-lès faire ! C’est Noël ! »  Je peux vous dire, que nous savions en profiter.

Bien qu’il y ait toujours eu ce moment de gêne, quand la tante Odile, institutrice en école primaire persuadée de former les futurs ingénieurs de la prochaine génération à coup de gommettes de couleur collée sur un dessin en tête de clown, me demandait devant tout le monde (et surtout mes autres cousins et cousines) : « Alors, comment ça se passe à l’école ? » Ça, c’était la question honte de la soirée. Bizarrement à ce moment-là personne ne prononçait la phrase magique : « Rhooo, laisse-là tranquille ! C’est noël ! » Non personne ! Ils avaient tous les yeux rivés sur moi en attendant la réponse. Comme si tout le monde s’attendait à ce qu’un miracle se produise et que j’annonce haut et fort : « Super ! Je suis la première de la classe ! »  Mes notes étaient connues de tous, je ne comprends toujours pas pourquoi La Odile (comme l’appelait ma grand-mère) m’infligeait ça.

Bien que je reste persuadée, que c’était par vengeance parce que j’étais plus jolie que sa fille, Mathilde, qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau, la moustache en moins. Je suis d’ailleurs reconnaissante à mère nature qui a corrigé cette erreur. Aujourd’hui Mathilde est le portrait craché de sa mère. Rien ne manque !

Tante Odile était la preuve ultime des goûts plus que douteux de mon oncle. Ceux-ci dit, s’il avait eu bon goût il n’aurait jamais porté, et la nuque longue et la même moustache que sa femme. Leur fille, Mathilde (vous l’aurez compris), cousine dont la présence ne nous était imposée (et fort heureusement) que pendant les grandes occasions comme Noël, les mariages, les baptêmes, était certaine qu’un jour elle serait elle aussi institutrice. Comme son dragon de mère, elle était persuadée elle aussi, qu’elle pourrait faire émerger le prochain prix Nobel en lui apprenant à faire de belle boucle et de jolie lettre sur une ardoise. Son nez, comme celui de sa mère était aussi gros que son égo, et ses cheveux aussi long que ceux de ses Barbie. Cheveux dans lesquels, j’adorais coller des bonbons. Alors oui Mathilde était première de sa classe. Mathilde, ne se battait jamais à la récréation, mangeait des légumes sans ketchup, et était toujours la première dans le rang quand la cloche sonnait. Vous l’aurez compris Mathilde était la tête à claque, et je peux vous dire que des claques, je lui en ai distribué. Je me souviens aussi de l’avoir enfermée dans le coffre à jouets. C’est Mathieu, mon cousin cafteur qui est allé prévenir ses parents. Mathieu, qui fut bien évidement, ma victime suivante.

Si vous vous posez la question la réponse est non. Mathilde, Mathieu et moi ne passons plus nos Noëls ensemble. Allez savoir pourquoi ?!

Mais aujourd’hui, nous sommes le 24 décembre de l’année 2021 et non 1989, et ce soir, je serais à mon tour, à la table des adultes. Ce soir, c’est moi qui vais parler de plus en plus fort et qui aura l’occasion de prononcer la phrase magique, qui me fera passer pour la tante de l’année (au moins pour un petit quart d’heure). Ce soir, c’est moi qui assisterai en direct, et peut-être participerai, à l’engueulade d’avant bûche. 

Promis, je ne collerais pas de bonbons dans les cheveux de qui que ce soit, je n’enfermerai personne dans un coffre à jouet, je me contenterais de passer un moment formidable avec des gens extraordinaires.

Vous l’aurez compris, cette année encore c’est un bon réveillon qui s’annonce.

La seule question que je me pose est : Lequel de mes neveux et nièces sera ma victime pour la question de la honte ?

En attendant, je vous souhaite à tous de passer un bon réveillon et un joyeux Noël à tous.

 

KissouLove

GwenAlices

 

Noël; Famille

Commentaires

  • Gwenaelle Audoux
    • 1. Gwenaelle Audoux Le 25/12/2021
    Bonjour Cyrille,

    merci beaucoup.
    Joyeux Noël :-)
  • Cyrille de Lasteyrie
    • 2. Cyrille de Lasteyrie Le 24/12/2021
    Les vidéos. Et la plume. J'adore.

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