GwenAlices
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Articles de audoux.gwenaellegmail.com

  • LindedIn, ou le réseau des su*** boules

    LinkedIn, le réseau social de tous les faux culs (pour être polie) !

    Vous aussi vous avez un compte LinkedIn ? Bah oui, évidemment. Tout comme moi.

    Et pourquoi nous avons un compte LinkedIn ? Un compte sur un réseau social dont le nom est imprononçable.

    Parce qu’aujourd’hui si on veut une chance de décrocher une augmentation, une promotion ou un job, il nous faut un compte sur LE réseau social professionnel dont le nom est imprononçable et dont l’orthographe se vérifie sur Google !

    LinkedIn, c’est le réseau social où il faut être ! C’est le seul réseau social qui, aujourd’hui est toléré par les employeurs. Et je les comprends, c’est le seul sur lequel on ne peut pas les critiquer !

    Nous sommes dans une époque, durant laquelle nous nous sentons obligé de mettre nos comptes Facebook et instagram en compte privé pour s’assurer de ne pas publier une photo, une idée, une blague, ou toute publication qui nous détend sur l’instant, ou qui tout simplement nous fait marrer. Et pourquoi ? Pour que notre responsable, notre directeur ou nos RH ne puissent pas y avoir accès pour s’en servir contre nous.

    Heureusement que nous sommes dans un pays de liberté de pensée et d’expression ! Sauf que ce qui est valable dans la constitution des droits de l’Homme, ne l’est visiblement pas dans les droits d’être Homme et salarié.

    Aujourd’hui si nous voulons une chance de payer nos factures et de remplir notre frigo sans faire l’aumône le 10 du mois, il faut cacher qui nous sommes, pour exposer qui l’on veut que nous soyons (les employeurs).

    Et dans un même temps nous nous sentons obligé de nous créer un compte LinkedIn, avec une belle photo de profil professionnel, digne d’une campagne électorale, alors que sur Facebook on tire la langue avec un filtre d’oreilles de chien.

    Nous remplissons assidûment toutes les cases d’un pseudo CV que personne ne lira, mais surtout nous likons des publications dont on se fout royalement.

    Comme par exemple :

    « Erik suceboule a publié : L’entreprise Eco-pétrole est fière de vous annoncer la réception du chantier de travaux de rénovation de la station de l’air de pur. Ce projet à pu voir le jour grâce à l’intervention des entreprises « goudrons du Sud » et « bitume du Nord ». C’est avec une grande fierté qu’à partir du 1er avril prochain, nous vous accueillerons, vous et votre SUV, dans un espace convivial et chaleureux, entre deux autoroutes, une casse automobile et en bordue d’une zone  industrielle, pour vous apporter le meilleur de notre savoir faire.  Une zone fumeur dans un cadre forestier vous est réservé, ainsi qu’un stand de produits ultra-transformés sera mis à votre disposition pour des prix 25% plus haut que la normale. #fier #eco-petrole #corporate #lavenirestdansleplastique #ecolo_pour_la_vie_mais_seulement_les_samedis_dimanches_et_jours_fériés

    Alors que sur notre compte facebook, nous prônons le bio et bon, et que nous nous faisons un décompte du nombre de jour que nous avons passé sans fumer. Mais ça c’est tabou ! Parce que nous savons bien que si la DRH d’éco-pétrole découvre ce contenu, elle va nous licencier pour incompatibilité d’humeur. Autrement dit, elle va nous dire que nous ne collons pas à la politique de l’entreprise.

    Mais nous likons, parce que Erik Suceboule est prédestiné à être promu. En même temps, c’est normal. Il le mérite. Non pas, par ces compétences ni par la qualité ou la quantité de travail qu’il fourni. Non ! Ça non ! Parce qu’ Eric Succeboule, c’est un peu les alizées de l’Enterprise, le côté tropical en moins. Beaucoup de vent pour pas grand-chose. Mais, il a la grande qualité d’être le fils, ou le neveu, d’un ami du grand Directeur.

    Alors oui on like. On like, parce que, je rappelle que nous avons des factures à payer et un frigo à remplir, et que nos dinosaures d’ado ne se nourrissent pas d’eau et d’air pur.

    Et puis, LinkedIn est aussi un bon moyen de repérer les plus ambitieux.

    Sur LinkedIn, il est facile de constituer une pyramide des catégories de lèches-culs.

    • Ceux qui likent pour rien, juste parce que le créateur de la publicateur est un responsable, un Directeur, voire le PDG en personne. Bas de la pyramide !
    • Ceux que likent mais, qui en plus commentent à coup de : félicitations ; bravo ; fière de faire partie d’une entreprise comme Eco-pétrole ! avec des smiley cœur et bravo. Bas de la pyramide + 1 niveau.

    Il y a souvent une recrudescence au moment des entretiens individuels pendant lesquels nous allons être évalué et surtout, pendant lesquels nous allons « rapidement » nous expliquer que malheureusement cette année (encore) il n’est pas possible de nous augmenter. 

    Bah oui c’est la crise ! Une crise qui rapporte des milliards à nos actionnaires mais qui ne permet pas de récompenser les petites mains qui œuvrent chaque jour à faire entrer le fric dans les poches de ces mêmes actionnaires qui en ce moment même, sont en train de ce faire dorer la pilule au soleil.

    • Ceux qui republient sans commenter ni liker. Eux, souvent sont ceux ont testé, les likes et les commentaires inutiles et qui ne savent plus quoi faire pour que leur Directeur se souvienne au moins de leur prénom. Bas de la pyramide +1,25 niveau (l’ascension est longue)

    Puis il y a, mes préférés.

    • Ceux qui likent, commentent et republient avec leur touche personnelle. Niveau 2 de la pyramide. Souvent ils viennent d’être promu responsable d’un service de 2 personnes dont eux. Niveau 2 de la pyramide (sur 20 mais ils ne savent pas encore).

    Exemple :

    Sonia lèchefions a republiée, une publication d’Erik suceboule, avec sa pensée du jour :

    « Bravo à toi et à toute l’équipe étude RSE (Raison Supplémentaire d’Economiser). Quel beau travail ! Au nom de tous, la planète, la lune, les petits lapins et moi : Merci ! Grâce à vous Eco-Planete, belle et grande entreprise dans laquelle j’ai la fierté d’occuper le poste de réceptionniste depuis 10 ans (au smic pour 50 heures par semaine depuis le passage au forfait), va continuer de grandir et d’apporter sa contribution sur le marché du CAC40 ! #tropfiere #tropconne #petitschatstropmignons #aubordde lapression #echangelexomylcontremoname #unefellationcontreunepromo »

    Inutile de vous préciser que Sonia lèchefions à mis la tasse au logo de l’entreprise, offerte par le CSE au Noël 2012, en photo de profil ! Sonia, fait partie de ces personnes qui envoie un mail à son responsable quand elle est part pisser et qui n’oublie pas de lui refaire un mail pour lui dire qu’elle est de retour (les mains propres), et donc totalement disponible en cas de besoin.

    Mais voyez-vous, Erik et Sonia, n’ont pas encore réalisés, et peut-être ne le réaliseront jamais, que malgré tous leurs efforts, leurs likes, leurs republications faites les soirs en semaines après 23h ou les samedis dimanches et jours fériés, ne leur feront jamais obtenir, ni job, ni promotion et encore moins  considération par ceux qu’ils considèrent, à tord, comme leurs supérieurs dans la vie.

    Parce que malgré leurs années d’études, tous les diplômes, leurs expériences, et leur belle dévotion, ils ne seront jamais le trou du cul de fils, ou de neveux, de l’une des connaissances de la haute sphère de la Direction d’Eco-pétrole !

    Moralité : Fait juste ton taff, prend ton salaire et rappelle toi qu’aussi grand puisse être un Directeur, s’il y a une chose qui nous replace au même niveau, c’est la gastro !

    GwenAlices un dimanche long et chiant, prête à tout pour faire semblant d’être active, même à regarder son compte LinkedIn (mais surtout celui des autres…)

    Photo de la flemme prise dans la gelerie, mais digne d’une campagne électorale pour mon partie en cours de création DTALM (du travail avant la manche).

    Kissous Love !

  • Le temps

    Parfois il faut savoir prendre le temps de se laisser le temps, de mettre le temps sur pause !

     

    Cette phrase vous fait mal à la tête ?

    Alors reprenez le temps de la lire et de la relire.

     

    Le Temps… 

    Il partout et nul part à la fois. Il nous passe dessus et nous traverse comme un fantôme, sans que nous nous en apercevions.

    On n'en prend conscience lorsque nous réalisons que nous l’avons perdu, que nous n’avons pas su le prendre, et que nous ne l’avons plus.

    Jour après jour, nous attendons d’avoir du temps devant nous. 

    Du temps pour faire, pour dire, pour agir ; sans même nous rendre compte, que ce temps que nous attendons est déjà derrière nous.

    Demain, hier, plus tard ...

    Et Maintenant alors ? Qu’est ce qu’on en fait ?

    Et bien Maintenant, on le regardera quand il sera devenu hier, ou dans 2 heures.

    « Maintenant » on s’en inquiétera quand il sera trop tard pour profiter de lui. 

    Parce que trop occupé à s’épancher sur ce bout de temps perdu, c’est encore un Maintenant que nous laissons passer. 

    Ce Maintenant, qui a le pouvoir de nous libérer de nos inquiétudes pour un Après qui n’existe pas encore ; de nous soulager d’un Hier que l’on refuse de laisser partir. 

    Ce Maintenant unique et éphémère, qui le pouvoir de tout changer, parce qu’il est la clef de nos « après » et qu’il est notre futur « hier ».

    Moi le temps, je l’ai laissé filer pendant longtemps… trop longtemps. Attendant le bon moment qui n’est jamais venu. Attendant d’avoir suffisamment de temps pour me poser, et profiter de lui. Pour le laisser me prendre par la main et me guider, sans penser à Après, et en oubliant Hier.

    Mon temps je l’ai donné à des personnes qui ne le méritaient pas, et je l’ai fait perdre a des personnes qui ne le méritaient pas non plus. C'est comme ça !

    J’ai joué avec lui, persuadée de pouvoir gagner sa course. De pouvoir déjouer ses pièges, de le faire ralentir, voire de le mettre en pause. Comme si le Temps allait m’attendre. 

    Et puis, chaque fois j’ai perdu. Chaque fois il m’a rappelé qu’il est seul Maître à bord. Que qui que nous soyons, c’est lui qui décide de Quand !

    Qu’il s’agisse de guérir nos blessures, de nous apporter des réponses, ou donner la vie puis de la reprendre, c’est lui décide.

    Alors à toi, mon Temps si précieux !

    Je prends le temps de te vivre là maintenant. De profiter de cet instant que tu m’offres. Juste toi et moi, avant de te perdre pour toujours...

     

    GwenAlices ... Un jour de pluie, un jour de bain... Un jour pour elle !

  • la vie sur les réseaux sociaux

    Pour ma part, je suis arrivée assez tard sur les réseaux sociaux. C’est une amie de l’époque des balbutiements de Facebook qui m’y a entraînée. Je n’en voyais pas l’intérêt. D’ailleurs je n’avais pas de Smartphone. J’avais un téléphone portable pour appeler en cas de besoin et envoyer des textos à mes amies quand j’avais la flemme de passer plus de 20 secondes à parler avec un autre humain. Pendant longtemps j’ai fait partie des personnes qui arguaient que la vie sur les réseaux sociaux n’était que façade et tout aussi superficielle qu’une star de la téléréalité. Que c’était réservé aux personnes n’ayant pas de vie, cherchant à s’en créer une derrière un écran.

    J’ai toujours aimé, l’adage Facebookien qui dit qu’être populaire sur les réseaux sociaux c’est comme être riche au Monopoli®. Même si je le pense encore, depuis le temps que je suis moi-même sur les réseaux, je peux assurer que cet adage ne reflète pas totalement la réalité. Si la popularité y est aussi éphémère qu’inutile dans la vie réelle, et qu’elle ne sert en règle générale qu’à flatter l’égo, parfois il vaut mieux se créer des liens virtuels plutôt que des liens avec des personnes, en chair et en os, que l’on croise tous les jours.

    Evidemment, les réseaux sociaux ne sont en aucun cas la vraie vie, et ne caractérisent en rien une personne dans son entièreté. Il faut bien admettre qu’ils favorisent le harcèlement, la pornographie malsaine, et contribuent à la déficience mentale. Comme toute chose, il y a du bon et du mauvais. Mais n’oublions pas que ce ne sont pas les réseaux qui harcèlent et font du mal, mais les personnes qui les utilisent.

    À l’image d’une arme à feu qui sans une intervention extérieure ne peut appuyer seule sur sa gâchette, les réseaux sociaux peuvent être une arme de destruction psychologique et neurologique, si une personne mal intentionnée décide de s’en servir pour lâcher sa frustration et sa bêtise, ou si nous faisons le choix de scroller sur TikTok plutôt que de lire un bon livre.

    Cela dit, il y a des vérités qu’il nous faut bien admettre. Les réseaux sociaux peuvent faire du bien, et aider beaucoup de personnes. Qu’on se le dise, ils ont de bons côtés !

    Pour commencer, grâce à eux il y des gens qui nous souhaitent notre anniversaire. Alors certes, la plupart du temps ce sont des gens que nous ne connaissons pas, et dont on redécouvre l’existence chaque année, mais ça fait toujours plaisir. Plus besoin d’avoir une grand-mère qui rappelle aux membres de la famille que c’est notre anniversaire et qu’il ne faut pas oublier de nous appeler ou de nous envoyer un message. Les réseaux sont devenus la mamie anniversaire ! Ce qui dans un sens n’est pas plus mal, dans la mesure où Facebook n’est pas touché par Alzheimer, et qu’il ne nous confond pas avec un cousin ou une cousine. Ce qui est toujours un peu vexant, surtout quand la cousine en question est aussi conne qu’un bovin en bord de route. #vécu !

    Ils permettent aussi d’espionner son ex, ou son crush, grâce à des faux comptes. Ou pire ! Le crush de son ex ! Mais là c’est un niveau d’espionnage qui demande une certaine expérience, et une grande dose de pschychopathie. Avouons tout de même qu’il est plus simple de pister la vie de ses ex derrières un écran, avec un faux compte que de se déguiser en Colombo et d’emprunter la voiture d’une copine pour aller suivre cet ex et sa nouvelle pouffe.

    Ils permettent également, aux déprimés d’exprimer leurs frustrations face à une vie qui s’acharnent sur eux, malgré tous leurs efforts pour se sortir de leur dérive (sans amour, sans argent et sans amis), à coup de « Oui, Mais… », ou bien « ce n’est pas de ma faute, c’est l’autre le con », « De toute façon c’est toujours tout pour les autres, et jamais rien pour moi ». Alors surtout ne jamais leur donner de conseils ou même un début de solution. Ils n’en veulent pas ! Ces victimes de la vie ne demandent qu’à être plaintes, et à se sentir soutenue dans le malheur. Quoi que vous puissiez leur dire, l’univers conspire contre eux. Parce que tout le monde sait bien que l’Univers n’a que ça à foutre. Souvent ces personnes ont une devise, qu’ils publient une à deux fois par mois qui est : Marre de cette vie de merde !

    Sans oublier les suicidaires du dimanche, qui ont l’occasion – unique tout les quinze jours - de lancer un appel au suicide avec une petite publication, comme par exemple : « Fatigué de me battre, toujours pareil, autant en finir une bonne fois pour toutes ! Adieu ! », ou j’aime bien celle-là aussi « Quand j’aurais fait une connerie et que je ne serais plus là, pas la peine de venir chialer » Et 1 semaine plus tard ils publient une phrase philosophique comme : Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ! Bon, ce qui nous fait dire que finalement ils respirent encore. Heureusement qu’ils ne se suicident que sur les réseaux, parce que s’ils tentaient de se suicider deux fois par mois dans la vraie vie, ils s’apercevraient rapidement que le nombre de chance est plus limité !  Et puis ce serait dommage de ne pas se louper, parce qu’une fois la mission accomplie, c’est difficile de compter ses likes depuis les étoiles et les nuages. D’ailleurs je trouve toujours malsain et assez ironique de lire ce genre de message et de voir des mentions « j’aime ! » en dessous de la publication. Personnellement je serais hyper vexée ! Je suiciderais mes amis …

    Au-delà de tous ces exemples, j’ai aussi compris que pour certaines personnes, les réseaux sociaux sont un excellent moyen de maintenir un lien social avec d’autres humains. Tout le monde n’est pas considéré avec le même égard dans la vie réelle. Les gens sont tous différents. Par exemple, il y a les caractères forts qui, volontairement ou non, évincent les caractères plus réservés, que ce soit au bureau ou en soirée. Les beaux, les minces, les sportifs, qui selon les critères de beauté actuelles, sont plus populaires, plus écoutés et bien plus pris en considération, que les moches, les gros, les maigres, les intellectuelles ou encore les geeks.

    Dans la vie réelle il y a des écarts visibles entre les personnes. Pour autant les moins populaires, les moins confiantes, ou les moins expressives, ont aussi des qualités. Elles n’ont simplement pas l’occasion de les montrer et de les exprimer dans un environnement, ou face à des personnes qui ne le leur permettent pas.

    Les réseaux sociaux offrent un pied d’égalité.

    Les timides, les introvertis ou encore les gens qui n’ont pas suffisamment de confiance en eux pour s’exprimer et partager des idées ou exposer leur talent avec des gens en chair et en os, peuvent le faire au travers de forum, ou de groupes dédiés à leurs arts et à leurs centres d’intérêt. Les réseaux sociaux offrent la possibilité de créer des liens avec des personnes qui partagent les mêmes passions ou les mêmes profils de personnalités. Cela permet de se sentir accepter, compris, et de combler le besoin d’appartenance à un groupe.

    Les platistes peuvent se prouver entre eux que la terre est plate et qu’un mur de glace gardé par des extra-terrestres nous séquestrent sur la planète Terre, sans passer pour des complotistes. C’est pratique.

    Mais plus particulièrement ce sont aussi ces réseaux qui peuvent apporter beaucoup aux personnes malades. Cela leur permet de communiquer avec des personnes qui les comprennent vraiment. Alors qu’ils doivent prendre sur eux au quotidien pour minimiser l’inquiétude de leur entourage, là, ils peuvent s’ouvrir totalement et exprimer leur ressentis, leur peur, trouver du réconfort, de l’espoir, et partager leur expérience en restant eux-mêmes, et en se sentant compris et soutenus.

    Les réseaux, permettent aussi aux familles de rester en contact. Les personnes qui vivent loin de leurs proches peuvent, grâce à eux, partager des moments de vie, voir grandir leurs petits-enfants, ou rassurer leur entourage pendant leurs vacances, au fin fond de la jungle Amazonienne.

    Bon et puis ça permet aussi de frimer en affichant son bonheur, avec des photos prisent sur les plages de Bora Bora avec sa moitié ultra canon, tout en sachant que la cousine Chloé qui touche le smic dans une boîte de merde et qui vient de se faire larguer, va tomber sur la notification de publication de ces photos, dès qu’elle ouvrira son portable dans l’espoir d’y voir apparaitre un message de son ex, revenant en la demandant en mariage. Double peine pour la cousine !

    Tout au long de notre vie, nous faisons des rencontres et tissons des liens. Qu’ils s’agissent de collègues, de personnes croisées en vacances, ou en soirées. Avec certaines d’entres elles, il y a un tel feeling qu’il serait dommage de ne pas rester en contact et de se perdre de vue. De cette façon nous pouvons continuer à partager nos souvenirs ou nos péripéties par écrans interposés.

    En parlant de partage, il ne faut pas oublier de mentionner les philosophes en herbe qui republient des dictons, adages et autres phrases profondes, sans contexte. Pour certains je me demande même s’ils en comprennent le sens véritable, surtout lorsque je lis «  l’avenir appartient à ceux qui se lève tôt » ou encore « le travail c’est la santé » sur le mur d’une collègue qui débarque la bouche en cœur à 9h45 et repart à 17h après 2h de pause déjeuner le midi, 4 pauses café et 6 pauses clopes dans la journée. Parce ce qu’ils servent aussi à ça les réseaux sociaux. À se foutre de la gueule du monde en jouant les philosophes avec des phrases clichée.

    D’autres peuvent s’en servir tout simplement pour promouvoir leur activité professionnelle, pour se faire connaître ou encore comme je le fais, divertir et se divertir en partageant des idées et en exprimant des pensées, ou comme j’aime le faire en exposant des vérités avec une dose d’humour et et beaucoup de cynisme.

    Ah oui ! Et puisque nous parlons de vérités, les réseaux sont très utiles aussi pour les personnes en manque de créativité et de personnalité, qui peuvent briller en société en reprenant le contenu des autres… 

    Ils permettent aussi aux collègues jaloux et aux RH d’une entreprise de vous virer … mais ça c’est une autre histoire.

    Tout ça pour dire (ou littéralement écrire), que les réseaux sociaux, s’ils sont bien utilisés, peuvent aider des personnes à différents niveau. Ils ouvrent des opportunités et offrent des occasions de d’apprendre à connaitre des gens que nous n’aurions jamais eu la chance de rencontrer dans la rue, ou au cours d’une soirée célibataire chez la cousine Chloé.

    Il y a encore quelques temps de ça, environs deux ans, j’étais persuadé que les « amis » virtuelles étaient des billets de Monopoli®. Fictifs et sans valeurs. Rien de sincère, pas de liens réels, et pas d’amitiés profondes. L’expérience m’a démontrée le contraire.

    Pour être honnête 80% des gens qui me suivent sur les réseaux, sont personnes avec qui je n’ai pas de réelles interactions dans la vie. Ce qui nous laisse 20% de personnes a qui j’ai déjà fait la bise au moins une fois, ou avec qui j’ai partagé une soirée, un lit, un dîner ou encore un bureau. Des personnes avec qui j’ai partagé des années de ma vie, que ce soit au travail ou dans la vie privée et intime. Certains partagent même mon arbre généalogique. Et pourtant, sur ces 20%, moins de la moitié sont des personnes sur qui je peux compter.

    La majorité des personnes les plus sincères, qui me soutiennent que ce soit dans mes projets professionnels ou personnels, la maladie, ou dans mes délires ; Les personnes bienveillantes, loyales et qui connaissent mes goûts et mes passions, sont pour beaucoup des personnes faisant partie des 80%. Des personnes que je n’ai jamais rencontré, ou très peu, et qui ont rejoint mes réseaux, soit grâce au partage de mes textes ou de mes vidéos, ou encore de mes publications, par l’un de leurs amis. Des gens que je n’aurais pas eu l’occasion de croiser en dehors d’un réseau social, et qui pour autant, m’apportent, m’apprennent et me soutiennent.

    Evidemment, dans les 20% j’ai fort heureusement pour moi des personnes que j’ai côtoyées, et que je côtoie encore en réel, sont des amis plus qu’infaillibles, et qui me sont précieux.

    Je profite de traiter de ce sujet aujourd’hui, pour remercier les personnes formidables, justement rencontré ou retrouvés sur les réseaux, qui ont su et savent, se montrer présents et bienveillants dans les moments particuliers. Des personnes qui aujourd’hui font parties de mon entourage. Parmi eux, il y en a que je n’ai jamais rencontré, que je ne rencontrerais probablement jamais pour certains, pour d’autres c’est sûr que l’on créera l’occasion. Il y a aussi des personnes perdues de vue depuis une vingtaine d’année voire une trentaine. Des anciens collègues, des amis d’enfance…

    Loin de celle qui, il y a quelques années, était persuadée que les seules les interactions physiques avaient du sens ; aujourd’hui je sais que ce n’est pas le cas.

    Voici ce que les réseaux m’ont appris. Qu’il n’est pas nécessaire de partager un café, un repas, un apéro ou un week-end avec quelqu’un pour créer un lien réel, sain et bienveillant. Que des personnes bien plus sincères peuvent se trouver derrière un écran, que ceux que l’on peut retrouve autour d’un verre une fois par semaine après le travail depuis des années.

    Les réseaux sociaux ne remplaceront jamais, une bonne soirée raclette et un bon vin (ou des) avec de véritables amis, mais ils sont eux aussi une bonne façon de faire de belles rencontres et pour certains de se sentir moins isolés dans un monde qui ne les comprends pas toujours.

    Je pense notamment aux collectionneurs de maquettes en allumettes, aux pécheurs de truites, ou aux fans d’ornithologie … bénis soient les réseaux !

    GwenAlices un jour de transition entre son ancienne vie et sa nouvelle vie !

  • L'amitié au fil des âges

    L’amitié à 2 ans, c’est regarder dans la couche des autres pour voir ce qui s’y trouve, un peu comme un calendrier de l’avent, chaque couche à sa surprise. C’est voler le bout de biscuit à la cuillère tout mou et rempli de bave de son camarade. C’est aussi tirer sur le pot de l’autre, pendant qu’il essais de faire popo au milieu de la pièce. C’est voler le doudou des autres. C’est partager ses gastros et sa morve au nez. C’est aussi chercher les absents, parce que d’habitude ils sont là pour nous accueillir, à coup de bisou ou à coup de baigne, peu importe ils sont là et c’est rassurant.

    L’amitié à 5 ans, c’est partager son goûter et voler celui des autres, c’est faire des bisous comme les grands parce que l’on est amoureux. C’est partager ses poux en plus de ses gastros et de sa morve au nez. C’est découvrir que nos slips ne contiennent pas tous la même chose. C’est aussi faire des concours à celui qui chiale le plus fort, pour un crayon vert ou une gommette. C’est aussi demander toute la journée pourquoi les absents ne sont pas là. Mais c’est surtout retrouver les absents de la veille avec de gros câlins pour leur dire : tu m’as manqué. !

    L’amitié à 16 ans, c’est parler entres copines des plus beaux garçons du lycée, et entre copain de la fille qui a les plus gros seins. C’est s’envoyer des photos débiles, critiquer ses parents, se plaindre de devoir ranger une chambre qui nous ait mise à disposition gratuitement, et faire semblant d’adorer les autres alors qu’on les jalouse du plus profond de notre être. Mais surtout c’est critiquer les absents.

    L’amitié à 20 ans, c’est de se retrouver en boîte avec une bande de potes, de se saouler au whisky coca ou à la vodka redbul. C’est partager les secrets des autres, coucher avec l’ex de sa ou de son meilleur(e) pote. C’est se faire friendzoner par l’amour de sa vie, ou encore croire à l’amitié For Ever.  C’est ne pas répondre tout de suite à une invitation en soirée, et attendre de savoir si on a un meilleur plan. Mais c’est aussi, et encore, critiquer les absents.

    L’amitié à 30 ans, c’est organiser des mariages. C’est passer des soirées avec des couples d’amis et éviter les célibataires devenus sans intérêt et surtout bien trop dangereux. C’est organiser des week-ends ou des vacances trop cool avec des potes, pour finalement rester chez soi parce qu’au moment de payer la réservation, plus personne n’est disponible.  C’est être très créatif quand il s’agit de se désister d’une soirée au dernier moment, parce que boire ou conduire il faut choisir, et que boire ca reste plus sympa que de conduire. C’est organiser des soirées raclettes et remercier le ciel d’avoir encore des potes qui supportent nos morveux. Sans oublier l’animation principale, celle qui nous rassemble tous : critiquer les absents.

    L’amitié à 40 ans, c’est fêter des divorces, se conseiller des cures détox et s’envoyer des photos de nos cuits vapeur trouver sur le bon coin. C’est se motiver à sortir pour trouver une personne avec qui partager son lit, et son loyer. C’est se plaindre de nos ados, de nos collègues et de notre patron autour d’une bouteille de vin rouge (ou deux). C’est aussi s’organiser des soirées apéro dinatoire et vite se rappeler que l’on a plus 20 ans. C’est encore et toujours critiquer les absents, tout en ayant compris que nous non plus, nous ne sommes pas présents à toutes les soirées…

    L’amitié passé 40 ans, c’est échanger 275 messages avant de trouver une date compatible avec le planning de chacun. S’envoyer un message le 13 pour confirmer que le restaurant c’est bien le 28. C’est recevoir un message pour dire que non c’est le 30. C’est vérifier son agenda et se rendre compte que ce n’est ni le 28 ni le 30 mais le 23. C’est revérifier l’agenda de tout le monde et prier pour personne n’ait à garder ses petits enfants ou allez chez son rhumatologue. C’est se partager les meilleures astuces pour les plans épargne retraite, c’est comparer les devis pour faire isoler son garage et se raconter les détails du fonctionnement du kit de dépistage du cancer colorectal ! C’est critiquer les absents autours d’un perrier citron, parce que c’est la semaine et que le lendemain on se lève, et que l’on plus 30 ans.

    Je ne sais pas vous, mais moi j’ai hâte de vivre des amitiés d’octogénaire en EHPAD, à organiser des courses de fauteuils roulants, des concours du premier qui meurt, perd. On se réunira à la cantine pour élire le petit vieux qui aura rempli le plus de couches sur la semaine, celui qui se sera le plus chier dessus pour emmerder le personnel. Nous attendrons ensemble la visite de nos enfants et de nos petits-enfants qui ne viendront pas, puisque ce ne sera ni noël ni leur anniversaire. On se souviendra ensemble de notre jeunesse passée si vite… trop vite. Et l’on terminera nos phrases avec des : ah si j’avais su… Et puis évidemment on critiquera les absents, partis trop tard à notre goût. Les chieurs, les emmerdeurs qui piquaient les compotes à la cantine. Les veilles peaux, il était temps ! Mais aussi ceux qui partiront toujours trop tôt à notre goût… Nos amis, ceux qui nous refilaient leur compote en douce. Ceux qui trouvaient toujours la dernière pièce du puzzle, ceux qui aidaient à passer le temps, en attendant des visites, une lettre, un coup de fil qui n’arrivent jamais. Ceux qui finalement étaient devenu bien plus que des amis. Ils étaient nos repères, notre famille. Les salops !

    C’est tout ça l’amitié. S’aimer, se détester, se critiquer, s’engueuler, se réconcilier, se soutenir… Mais finalement, c’est surtout une famille que l’on se compose au fil des ans. L’amitié est un cadeau précieux, un lien qui réconforte et qui fait que jusqu’au bout, quoiqu’il arrive, nous ne serons pas seuls.

    On a les amis que l’on mérite dit -on. Alors pour ma part, je ne sais pas ce que je mérite vraiment. Tout ce que je sais, c’est qu’aujourd’hui, j’ai des amis qui valent de l’or.

    Alors à vous, mes amis, je ne vous le dis pas assez souvent, je ne vous le montre pas suffisamment, mais sachez… que je vous aime…

    GwenAlices…  Entre deux cartons de déménagement, la veille d’une nouvelle aventure de vie trop géniale !

    PS : On ne s’emballe pas à la lecture de ce texte, même si je vous aime (pour certains), je vais continuer de jouer mes fières et de faire comme si rien ne m’atteint. Je ne vous dirais jamais que vous allez me manquer, et que toutes ces années passées avec vous, ont été merveilleuses.

  • Les petits déjeuners en entreprise

     

    Avez-vous déjà participé à un petit déjeuner organisé par des collègues, pour leur anniversaire ou la naissance de leur progéniture ?

    Si vous n’avez pas de collègues suffisamment généreux pour ça, en ce cas je vous invite à le faire vous-même. Ramenez donc un petit déjeuner à vos collègues, et observez.

    Rassurez-vous, il est inutile de rapporter autant de pains au chocolat que de croissant et de pain aux raisins que vous avez de collègues. D’autant plus si ce n’est pas monnaie courante dan votre entreprise, le peu que vous ferez sera toujours plus que ce qui aura été fait.

    Petite astuce de radin : Organisez votre petit déjeuner à 10h. De cette façon la plupart de vos collègues seront en réunion, ou pour d’autres, pas encore arrivé.

    Autre astuce de bon sens : Achetez en quantité décroissante : pains au chocolat, pains aux raisins et croissants.  Les croissants sont les moins appréciés. Ce sont toujours les croissants que l’on retrouve desséchés le lendemain matin sur la table dudit petit déj. Oui, parque que pour info et par expérience, personne ne finira le dernier croissant pour ne pas avoir à ramasser les miettes et à nettoyer la table.

    Vous verrez au moment du dernier croissant, vos collègues vont retrouver leur âme d’ado. Comme eux, ce sont les plus faignants qui quittent la table en premier. Si les ados trouvent l’excuses de devoir aller aux toilettes, les collègues c’est pour un dossier imaginaire.  Ils vous feront croire que c’est par conscience professionnelle, et qu’ils sont débordés, mais ils craignent surtout que quelqu’un ait un élan d’énergie, et se mette à ranger les tasses et à épousseter la table, en s’attendant à ce que les autres suivent le mouvement.

    Autre astuce, toujours pour les radins, ou pour tous ceux qui se sentent obligé d’organiser ce genre de petit déj, parce qu’ils n’ont pas la chance de souffler leurs bougies en août quand les bureaux sont déserts, je vous conseille d’acheter des mini-viennoiseries. Ça vous coûtera moins cher. Et pour les plus radins ramenez des chouquettes ! cela vous reviendra encore moins cher. Vous serez de toute façon toujours moins radin que le collègue qui se goinfre sans jamais participer à quoique soit. Alors déculpabilisez !

    Pendant les petits déjeuners, les gens se détendent, c’est le but me direz-vous, et les viennoiseries ont le pouvoir de faire oublier les bonnes résolutions.

    Nous avons déjà abordé le sujet dans un texte précédent, il y a autant de collègues que de caractères et de personnalités.

    Et les petits déjeuners ont la magie de faire ressortir une part de chaque trait de caractère.

    Nous retrouvons donc à coup sûr, le sans gêne. Lui c’est celui qui tape dans le lot de mini-viennoiseries avant même que tout soit en place. Alors je prends l’exemple des mini viennoiserie parce que je pars du principe que vous êtes radin, mais pas trop. Une façon de couper la poire en deux. Vous pourrez donc observer le sans gêne, se servir au passage, en faisant semblant de s’intéresser à ce qui se passe autour de lui, et plus précisément aux alentours de la table de petit déj, pendant que ses collègues sont en train de préparer l’arrivée des autres et de tout mettre en place. Souvent c’est le même collègue qui lance des blagues potaches à base de jeux de mots que lui seul ne comprend. Et quand tout le monde sera arrivé et rassemblé pour démarrer la petite sauterie, vous pourrez l’entendre dire quelque chose comme : « Bon bah ... on y va alors ! je me lance, je commence ! »

    A ce moment-là, je vous souhaite d’avoir une Gwen dans vos collègues, pour lui rappeler qu’il y a un pain au chocolat et un pain aux raisins qu’il a commencé et qu’il s’est lancé ! Souvent ça calme et ça fait redescendre sur terre. Bon ça vexe aussi un peu… Mais toujours moins que les silences qui se font entendre à chacune de ses blagues. Alors dites-vous qu’il a l’habitude d’être vexé, et déculpabilisez !

    Ensuite il y aura toujours un collègue, ou plus souvent une collègue, pour dire le fameux :

    « Bon allez ! Exceptionnellement … Je me laisse tenter ! », pour finir pas s’engloutir, exceptionnellement, un petit pain de chaque sorte présente sur la table, et qui repartira avec le dernier mini pain au raisin du paquet pour patienter jusqu’à midi. Les pains au chocolat ayant tous été engloutis (voir astuce n°2).

    Il y a des exceptions qui sont relativement régulières chez certaines personnes. Tenez-moi par exemple, régulièrement je prends exceptionnellement un verre de vin (ou deux, ça dépend de la taille du verre). Il a des gens qui, en revanche, ont bien compris le concept de l’exceptionnel. J’avais une collègue qui, les jours de petits déjeuners, arrivait exceptionnellement à l’heure au bureau. Comme quoi ! La magie des viennoiseries sans doute…

    Il y aura aussi forcément le collègue, ou pire la collègue énervante, grande, mince et élancée, qui mange, ou plutôt dévore, tout et n’importe quoi en quantité gargantuesque sans prendre un gramme. Mais je propose de ne pas parler de ce genre de collègue. Je trouve qu’ils gâchent suffisamment l’ambiance comme ça avec leur métabolisme parfait ! 

    Pour contre balancer avec le puit sans fond au corps parfait, il y a le collègue dit « raisonnable ». Celui qui ne mange jamais rien en dehors des repas. Peu importe ce que vous lui proposez, il ne craque pas. C’est comme s’ils étaient hermétiques à la tentation. J’ai croisé des collègues comme ça qui ne mangeaient rien aux petits déjeuners entre collègues, parce que ce n’était pas leur heure de manger. Ils me rappellent les petits vieux, dans les EHPADs. Avant l’heure ce n’est pas l’heure, après l’heure ce n’est plus l’heure. Et entre deux compotes, hop, un tableau Excel et ils sont heureux. Je dois avouer que je suis aussi dubitative qu’admirative devant ces gens-là. Mettez-moi un kinder Buenos® ou un Snickers® sous le nez, et je peux vous assurer que je ne m’inquiéterais ni de l’heure qu’il est, ni de savoir si j’ai terminé de digérer ma raclette !

    Et puis il y a la collègue perpétuellement au régime, (ma préféré) qui va faire semblant de se contenter de son thé détox, parce qu’elle a lu récemment que le café donnait des rides, et que les infusions de radis noir déconstipaient. Finalement sa détox n’aura durée que 3h, parce qu’à force de voir tout le monde se goinfrer de cholestérol, elle va finir, elle aussi, pas faire une exception.  Elle va lâcher un clicher du genre :« Bon allez ! Tant pis ! Je craque. Mais alors je prends le plus petit. ». Et elle va se prendre son mini croissant (il y a plus de pains au raisin non plus, astuce n°2) avec le bout des doigts, comme s’il était radioactif.

     Alors soyons clair. Il est totalement inutile de faire semblant de choisir la viennoiserie la plus petite. Elles sont toutes calibrées de la même façon. Si une viennoiserie est plus petite qu’une autre, c’est qu’elle est plus grosse. Quand vous allez chez votre boulanger, et que vous lui commandez un pain au chocolat, il ne vous demande pas : « quelle taille ? ». Vous achetez un pain au chocolat pas un filet de truite.

    Ensuite, toucher un aliment ne nourris pas la cellulite. Personne n’a jamais grossi ou fait une intoxication alimentaire en touchant un aliment. Nous grossissons parce que nous le mangeons sans bouger notre cul derrière. Vous pourriez malaxer de la raclette toute la journée que vous ne prendriez pas un gramme. 300 calories, que vous les preniez à pleines mains ou que les touchiez du bout des doigts, une fois ingéré ça reste 300 calories ! Vous grossirez de toute façon ! Alors la prochaine fois, donnez-vous une chance de faire partie des élus qui ont eu le droit aux pains au chocolat (astuce n°2), faites-vous plaisir, soyez la première et chopez le plus croustillant des pains au chocolat d’une main ferme et décidée, et mordez dans ce plaisir inévitable. Vous n’aurez qu’à doubler la dose de radis noir dans la prochaine infusion pour déculpabiliser, on le fait toutes !

    Et pour finir il y a toujours ce collègue, qui arrive comme un cheveu sur la soupe, qui parlote avec tout le monde sans vraiment s’intéresser aux autres, ni à ce qui se passe autour de lui, et qui mange sans complexe, petits pains après petits pains, et qui au moment de partir, toujours sans complexe,  demande enfin : « Au fait c’est pourquoi ce petit déj ? Il y a un évènement particulier ? ». Je peux vous dire que j’en ai vue plus d’un se décomposer à l’entente de cette phrase, alors qu’ils s’attendaient plutôt à un : « bon anniversaire ! ».

    Quoiqu’il en soit, je sais maintenant qu’au prochain petit déjeuner au bureau, vous penserez à moi et que vous serez attentif à chacun de vos collègues pour savoir à quelle catégorie ils appartiennent !

    GwenAlices, qui embrasse ses futurs ex-collègues qui passent régulièrement la lire !  A tout vite !

  • Les fétichistes de pieds ... et autres !

    Aujourd’hui je vais vous raconter une anecdote.

    C’était il y a quelques années, une copine est venue à une soirée avec son nouveau chéri parfait, pour nous le présenter.

    La soirée se passe bien, le nouveau chéri parfait s’avère être très sympa, assez drôle, et participatif aux conversations.

    L’alcool aidant, tout le monde se marre, le nouveau chéri parfait se sent à l’aise… Voire un peu trop.

    Si le but de la soirée était de l’accueillir dans notre groupe de potes, de le faire se sentir bien, et de lui donner envie de revenir, nous étions loin d’imaginer qu’il se sentirait tellement intégré, au point de nous faire part de ses petites confidences dès le premier soir.

    Nouveau chéri parfait, Fabien de son vrai prénom, il y plus de 15 ans alors il y a prescription je peux balancer, en plus il a largué ma pote de l’époque alors il a été banni du groupe !

    Fabien, donc, nous annonce tranquillement qu’il est fétichiste des pieds !  Comme ça. Sans sommation. Le mec nous a fait son Coming out podologique comme si de rien n’était.

    Je vous laisse imaginer le gros blanc dans la pièce ! Seulement moi, naïve comme je suis ! C’était la première fois de ma vie que j’entendais cette expression, et que je découvrais cette facette de l’humanité. C’est dont tout naturellement que j’ai osé un : C’est-à-dire ?!

    C’est donc comme ça que j’ai appris que Fabien et ses congénères, fantasmaient sur les pieds. En gros son truc à lui c’était de léchouiller des gros orteils !

    C’est à ce moment précis, que je n’ai plus jamais regardé Vanessa de la même façon.

    Oui je balance les prénoms, de toute façon nous ne sommes pas restées en contact.

    Alors il est vrai que mes yeux la voyaient un peu flou à cette heure de la soirée. En revanche, mon esprit lui, la voyait très nettement en train de se faire mâchouiller les pieds.

    Vision d’horreur !

    Alors loin de moi, l’envie de juger les fantasmes et les petites coquineries des autres. Pour être honnête, je préfèrerais les ignorer. Mais quand même ! On ne peut pas, annoncer entre deux verres de chardonnais et trois pistaches, que l’on s’excite l’entre jambe en suçant des orteils.

    Je ne sais pas moi, créer des groupes de discussions entre amoureux des mycoses et des gros pouces de pied au verni écaillé. Mais laissez-nous vivre dans l’ignorance.

    Il y a quand même suffisamment de choses à sucer sur terre pour ne pas avoir à penser au pieds des gens. Je parle bien évidemment des Chupa Chups, des Carambars, des Pierrot Gourmant ou encore les bonbons de Tonton Pierrot (la marque de confiseries, pas les « bonbons » du tonton bourré à Noël, en bout de table).

    Et puis, j’ai réalisé qu’il fallait être deux pour réaliser ce genre de fantasme ou préliminaire, appelez-ça comme vous voulez, moi j’appelle ça du mâchouillage d’orteils, ou du léchage de voute plantaire ! Á moins d’être podologue on ne devrait pas se sentir stimulé du gland en regardant des pieds !

    Et comme il faut être deux, ça pousse ma pensée à me dire que Vanessa, et d’autres, aime ça. Il y a donc des personnes qui aiment léchouiller les pieds des autres, et ces autres qui aiment se faire mâchouiller les orteils. Comme quoi on ne connait vraiment une personne que lorsque l’on connait ses petits fantasmes. Jamais je n’aurais pensé que Vanesse (de son petit nom de l’époque) s’excitait à l’idée qu’un truc gluant vienne lui titiller le gros orteil. Gros orteil, qui au passage était à la vue de tous dans ces sandales ce soir-là ! je suis traumatisée à vie.

    De toute façon avec moi ce ne serait pas possible ! Je chiale de rire dès que l’on me frôle les pieds, alors le jour on tente de me mâchouiller un orteil, c’est clair : Je me pisse dessus ! Et hop emballé c’est pesé, fin de la partie, on change les draps et tout le monde au dodo !

    Evidemment, j’ai un peu creusé le sujet. Finalement on a tous un jour ou l’autre croisé quelqu’un avec des fantasmes qui nous paraissaient pour le moins étranges. Sauf que normalement on ne le sait pas.

    Le fétichisme, il a son petit nom scientifique lui aussi. Comme les plantes.  Là où certains voient une fleur « t’aime le beurre ? », d’autres (les frimeurs) y voient un « Ranunculus repens ». Pour le fétichisme c’est pareil. Là où certains voient des « lécheurs d’orteils », d’autres y voient de la « Paraphilie ». C’est visiblement le nom scientifique pour les amoureux de la gerbe.

    C’est donc comme ça que j’ai appris qu’il existait plusieurs catégories de fétichismes, ou plus exactement plusieurs types de fétichistes.

    Il y a un genre particulièrement… disons… déroutant, pour ne pas dire dégueulassement lunaire.

    Connaissez-vous les fétichistes des sous-vêtements ? Il y a ceux qui aiment porter les sous-vêtements du sexe opposé.

    Précision personnelle qui me fait plaisir : N’en déplaise à certaines personnes la nature nous a doté d’un genre et d’un sexe. Et il n’en n’existe que de 2 et nous sommes du genre humain ! Nous ne pouvons pas passer de Homme à Girafe en une nuit, selon notre humeur !

    Cette petite précision apportée, nous pouvons poursuivre.

    Jusque-là, si un Rugbyman, par exemple, veut porter des strings en dentelle, ça le regarde. Le reste de sa vie aussi me direz-vous. Seulement si nous devions vivre dans un monde de « non-jugement », avouez que l’on se ferait vite chier ! Pour rappel, me juger parce que je juge, est un jugement !

    Donc, nous sommes d’accord pour dire que si Sébastien Chabal, ou Teddy Riner* portent des strings dentelles et ficelles… ce n’est pas très grave en soit. Seulement cette catégorie de fétichiste à des sous-catégorie. Le fétichisme est un véritable organigramme, c’est une sorte de PME sexuelle.

    Il existe donc, la sous-catégorie des renifleurs de culottes !

    Alors vous imaginez bien que si je vous parle de cette sous-catégorie, c’est parce que leur kiffe ils ne le trouvent pas en reniflant une culotte fraîchement lavée avec une lessive dont l’odeur les transporte à Bora Bora… Non… Eux leur truc (attention dégueu, mais c’est un peu le thème) ce sont les pertes blanches et les pétoux. Comme un bon fromage bien fait, plus ça sent, meilleur c’est pour eux ! Je ne le savais pas, mais il y a un véritable business de culottes crades. J’en connais certaines qui pourraient facilement arrondir leurs fins de mois !

    Sans jugez qui que ce soit (ou presque), je pense qu’il y a certains fantasmes qu’il est nécessaire de garder pour soit. Tout n’est pas bon à dire, surtout à des gens que l’on connait à peine. Il est important de garder la notion de « jardin secret ». Alors tous les fétichistes des pieds, et autre truc tout aussi … personnel dirons-nous… Merci de ne pas vous dévoiler d’un coup… Voire de vous dévoiler tout court. Le monde n’est pas prêt ! JE ne suis pas prête !

    Fabien, Vanessa, si un jour vous lisez ce texte et que vous vous reconnaissez, je tiens à vous remercier d’exister et de m’avoir inspiré. Le monde à besoin de gens comme vous. Mes textes, ont besoin de gens comme vous.

     

    GwenAlices, un jour de souvenir douloureux psychologiquement...

  • Il y a 8 mois

    Il y a 8 mois mon corps entrait en guerre contre un traitement qui allait tout emporter avec lui.

    Mon cancer, mon énergie, ma féminité, ma santé mentale…

    Il y a 8 mois j’étais une femme de 40 ans, sûre d’elle, pleine de vie, de rêves et de projets, mais qui en un mot, a douté de tout. De son envie de vivre, de ces capacités à supporter des effets secondaires dévastateurs, et de tous les choix qu’elle avait fait jusqu’à maintenant. Il n’aura fallu qu’un seul mot, pour que la femme que j’étais, hésite entre profiter de la vie quelques semaines ou quelques mois et espérer une réincarnation moins chiante et plus paisible que celle-ci, ou accepter d’entamer un traitement qui allait l’affaiblir, la faire souffrir mais aussi, et surtout, la changer à tout jamais.

    Oui j’ai hésité ! J’ai même préparé mes enfants à l’éventualité de refuser cette chimiothérapie. De vider le compte en banque pour partir profiter de ce qui nous restait à être ensemble, sur les routes et sur les mers, pour finir sur un souvenir digne d’un film hollywoodien avec une image de carte postale, sur fond de coucher de soleil en bord de mer… Parce que si mourir ne m’effraie pas le moins du monde, ne pas vivre est ma plus grande peur. En dehors des requins évidemment. Alors entre vivre malade et affaiblie, ou mourir vivante en réalisant mes rêves, je n’ai pas hésité longtemps.

    Finalement, le médecin m’a fait comprendre que le choix ne m’était pas permis si j’envisageais de décorer le sapin une année de plus. Alors le tour du monde en mode touriste avec mes ados n’était tout simplement plus envisageable. Et puis de toute façon, après vérification, mon compte en banque ne nous aurait pas permis de voyager plus loin que la Creuse, et pas plus de trois jours en studio airbnb. Alors bon ! Vue comme ça…

    Et puis au moins l’aventure chimiothérapie était prise en charge à 100% par la sécu, avec option épilation et relooking intégral !

    Alors entendons-nous bien ! Je ne dis à personne de vivre une aventure chimio s’il n’a pas les moyens de partir en vacances. Non, la Creuse offre, certainement, un cadre propice à des vacances familiales loin de tout, et couper du reste du monde. Pour une retraite spirituelle, quand on n’a pas les moyens de se payer un ashram en Inde, c’est sûrement génial !

    Il y a 8 mois, je ne le savais pas encore, mais j’allais muer pour me débarrasser d’une peau devenue trop petite pour moi, et dans laquelle je m’étais enfermée. J’allais tout simplement me dire : Merci, pour toutes ces années, toutes ces erreurs, toutes ces décisions difficiles mais nécessaires pour avancer et grandir. Merci pour ces prises de risques et ces fous rires. Mais surtout j’allais me dire : Au revoir. Parce que je n’en avais pas encore conscience, mais cette femme de 40 ans que j’étais en ce 18 juillet 2022, je la vivais pour la dernière fois. Elle allait peu à peu disparaitre.

    J’étais pourtant certaine qu’après cette période de ma vie, j’allais comme toujours, reprendre là où j’en étais avant. Reprendre les mêmes personnes, les mêmes amies, le même travail, les mêmes envies, les mêmes projets… Bref tout pareil ! Comme une partie d’échec que l’on laisserait sur un coin de table en attendant de reprendre exactement là où nous l’aurions laissé avant de partir en vacance. Seulement c’est impossible. Parce que si les pions n’ont pas bougé, si les règles n’ont pas changé, le joueur lui a évolué. La partie ne sera plus jamais comme avant. Notre regard sur les choses, et aussi sur les gens change. Notre mode de fonctionnement et de pensée s’est transformé en même temps que notre corps et notre esprit, sans même que l’on s’en rende compte.

    Pendant tout le temps de la métamorphose, nous nous cachons derrière des masques et des sourires, on met un foulard sur notre tête tout comme sur notre vie. On cache tout, et on surtout on se cache. On n’ose pas se regarder par peur de notre propre image. Nous avons l’impression de ne plus être une personne à part entière, mais juste un corps défendant qui attend que ça s’arrête. On ne se rend pas compte que l’on est entrain d’assister à notre propre évolution. Nous ne nous débarrassons pas uniquement d’un cancer, mais aussi d’une version de nous-même ! Une version épuisée, qui à force de se cacher derrière des masques et des attitudes faussées qui nous ont éloignés de ce qui nous étions réellement, est devenue notre propre frein, notre propre boulet à traîner.

    On réalise que notre vie s’est construite sur des attentes qui n’étaient pas les nôtres. La plupart de nos décisions ont été prises en fonction de notre entourage. On a fait attention de froisser le moins de monde possible, on s’est souvent oublié au profit de personnes qui ne font même plus partie de notre vie aujourd’hui, et d’autres qui ne feront plus partie de notre nouvelle vie d’après cancer. Si après cancer il y a. Par exemple, je vais parler moi, évidemment, puisque c’est mon blog, mais parce que je trouve mon exemple parfait. S’il y a une personne qui peu parler de masque et de mensonge à soi-même c’est bien moi. Une grande partie de ma vie, je l’ai passé à tenter de plaire. J’avais toujours recherché à obtenir la reconnaissance paternelle, puis la reconnaissance tous court. Pour y arriver, je me suis oubliée, j’ai accepté beaucoup de chose et j’ai fait quelques sacrifices. Le plus gros étant moi-même. J’ai longtemps organisé ma vie et pris des décisions dans le seul but d’obtenir cette reconnaissance. Plus d’une fois, mon corps et mon esprit me lançaient des alertes pour me faire comprendre que ce n’était pas ce qui était fait pour moi, que j’étais en train de vivre une vie dans l’unique but de permettre à d’autres, de vivre la leur en profitant de ce que je construisais pour eux. Quand je ressentais ses alertes, je les faisais taire en me persuadant que ces choix étaient les miens et que c’est que je voulais. Je me mentais parce qu’en acceptant de m’écouter je savais que cela signifiait abandonner une partie de moi, certes erronée, mais une partie de moi que je connais et pensais maîtriser. En faisant ça j’allais forcément ouvrir la porte à une autre version de moi-même que je ne connaissais pas, que je n’aurais probablement pas su gérer et surtout, je me retrouverais seule avec cette Moi inconnue ! Alors j’ai continué à faire vivre une fausse version de moi, juste parce que j’attendais ce signe de reconnaissance et d’amour qui me paraissait indispensable pour avancer et exister.

    N'en déplaise à beaucoup, je sais que la majorité d’en vous aussi !

    Et puis, heureusement le cancer est arrivé ! Oui j’ai bien écrit : Heureusement !  Parce qu’à mes yeux tout n’est pas blanc, tout n’est pas noir. Ce qui est bien est à la fois mauvais et inversement ! Si le cancer m’a fait vivre l’expérience de la chimiothérapie, et bientôt de la radiothérapie, c’est grâce à ça qu’aujourd’hui je suis capable de ME vivre et de M’AIMER ! Mais surtout de ne plus être en attente, et encore moins à la recherche d’une reconnaissance que moi seule peut m’apporter.

    Aujourd’hui je sais que si je me suis lancé dans un projet bateau, ce n’est pas pour plaire à mon père ni monter que je suis capable, mais bel et bien parce que c’est ce que je veux au plus profond de moi. Si je suis magnétiseuse ce n’est pas parce que mes ancêtres guérissaient leurs voisins, mais parce que c’est ce que je suis au plus profond de moi !  Si j’écris et que je publie, ce n’est pas pour attirer l’attention ni tenter de plaire à qui que se soit, mais parque j’aime ça et que cela fait partie de moi !

    Alors je ne connais pas encore la version finale de moi-même. Le processus de guérison n’est pas encore arrivé à son terme, et d’autres épreuves m’attendent. En revanche, je découvre chaque jour un peu plus, ce que c’est que de s’aimer, de s’accepter et se faire confiance. Et la version de moi-même d’aujourd’hui, plait énormément. J’ai hâte de continuer à me découvrir.

    Si ça se trouve dans 10 ans je vivrai sur les eaux à bord de mon voilier, j’écrirai des histoires et les gens feront appellent à mes services pour les aider dans leur guérison… Ah oui ! Je ferai de la plongé aussi… Et non pas parce que mon ex faisait de la plongée, mais parce que j’adore les fonds marins et que c’est ce dont j’ai envie… au plus profond de moi !

    GwenAlices, un jour du début de sa nouvelle vraie vie ... 

     

  • A la découverte de son pouvoir féminin

    Lorsque le médecin nous annonce que l’on va perdre nos cheveux et devenir chauve, ce n’est pas vraiment une surprise. Dès lors que l’on nous a annoncé que devions nous préparer à la chimiothérapie, cette image s’est imposée à nous.

    Nous le savons. Nous avons tous et toutes vue un film, une série ou une publicité d’appel aux dons pour la lutte contre le cancer, dans lesquelles une femme chauve représente ce combat.

    Rarement les hommes d’ailleurs. Pourtant, même si nous n’en parlons que peu, eux aussi sont confrontés aux cancers et leurs traitements provoquants ce qui est appelé dans le jargon médical « Alopécie. »

    Peut-être que ça s’explique parce qu’un crâne chauve est plus choquant chez une femme, et plus sexy chez un homme.

    La femme chauve est d’ailleurs l’un des symboles forts et très représentatifs des maladies comme le cancer. Alors nous sommes tous au fait qu’une tête chauve est le signe extérieur d’un traitement lourd contre une maladie lourde. Une femme est rarement chauve par choix.

    Pour autant si cette annonce ne déclenche aucun étonnement, elle déclenche un tsunami intérieur pour la majorité des femmes concernées.

    Imaginez-vous, l’espace d’un instant… Chauve ! Imaginez votre visage tel que vous le connaissez, et retirez-lui tout ce qui met en valeur sa forme, ses traits, tout ce qui fait votre visage.

    Quelques jours plus tôt on vous a annoncé que vous êtes atteint d’une tumeur maligne, que vous devez subir un traitement qui va vous prendre non seulement, votre vie sociale et professionnelle, ainsi que votre vie de famille et votre énergie, mais qui va au passage vous retirer tout ce qui fait de vous, extérieurement : Une femme. Vos cheveux, vos cils, vos sourcils, vos seins…  

    Difficile de penser sa vie et son avenir dans l’épanouissement avec une apparence amené à se dégrader de jours en jours. Comment envisager sa vie de femme si on perd ce qui fait de nous une femme ?

    Toutes femmes qui se respectent, connait cette règle de style : La coiffure fait le visage ! Evidemment, le maquillage et les bijoux subliment le tout, mais la base (comme on dit maintenant), c’est la coiffure.

    Vous pouvez prendre n’importe quelle femme, si vous vous amusez à lui changer sa coiffure vous aurez chaque fois une personne différente devant vous. Il ne faut pas oublier que pour nous, une coiffure c’est également un moyen de gagner en assurance. Plus on se sent belle, plus nous sommes sûres de nous, et mieux nous réussissons. Cela peut paraître superficiel, mais une femme qui se sent belle, est capable d’accomplir des miracles. A contrario, une femme se sentant mal dans sa peau, n’osera rien faire par peur qu’on la remarque, et elle se renfermera sur elle-même.

    Que faisons-nous lorsque nous nous sentons mal dans notre peau ? Lorsque nous nous faisons larguer ou que nous avons besoin de changement dans notre vie ? C’est simple, nous changeons de coiffure ! Ça nous confère un sentiment de bien-être, nous nous sentons belle et nous reprenons confiance en nous.

    Et un jour, on nous annonce que le traitement qui va nous sauver la vie, va nous ôter tout ce qui nous rend belle et nous fait nous sentir forte. Pile au moment où l’on va avoir le plus besoin de cette force que nous puisons dans notre féminité.

    Bien sûr, c’est temporaire. Les cheveux, les cils, les sourcils, les poils finiront par repousser. Bien que personnellement, je ne suis pas contre le fait de conserver une partie de cette épilation intégrale et longue durée offerte par la sécurité sociale sur certaines zones. Mais là encore, ce n’est pas moi qui décide. En attendant, cela reviendra. Cela mettra des mois avant que le processus de repousse se mette en place, et des années avant de retrouver une chevelure digne d’une pub pour shampoing, mais un jour ces signes distinctifs de féminités nous seront rendus. En attendant il nous faut vivre et avancer sans. Il nous faut, donc, puisez une nouvelle force intérieure pour combler ce manque extérieur.

    Aussi étonnant que cela puisse paraître j’ai rencontré, et rencontre encore, beaucoup de femmes qui acceptent l’idée de se faire retirer un sein bien plus facilement qu’elles n’acceptent l’idée de perdre leurs cheveux. C’est dire à quelle point les cheveux ont une importance dans nos vies. Je sais exactement ce que ces femmes ressentent, parce que j’en ai fait partie. Et je peux vous assurez que cette pensée est comme l’alopécie : Temporaire !
     

    Puis les jours et les semaines passent, et le traitement fait son œuvre. Ce que nous redoutons le plus et ce pour quoi nous nous préparons psychologiquement depuis la grande annonce, arrive aussi violement qu’une gifle donnée dans un éclat de rire. A un moment où l’on ne s’y attend pas, ou plus. Après tout, cela fait des semaines que notre traitement a démarré, et nos cheveux restent accrochés à notre cuir chevelu comme des moules à leur rocher. Alors on finit par se dire, ou plutôt par espérer, que nous ferons exception à la règle.  Mais non !

    Pour moi cela s’est passé, un matin d’août en sortant de ma douche. Cela m’a marqué, car nous devions nous rendre à un rendez-vous. Je venais de me laver les cheveux, de me coiffer et de me préparer comme chaque fois, sans aucun signe particulier d’une arrivée de l’alopécie annoncée. C’était une heure avant le choc.

    Ce jour-là en prenant place dans la voiture, j’ai fait un geste. Comme je le faisais une dizaine de fois par jour. Je me suis passé la main dans les cheveux. Geste qui, je l’ignorais encore, allait devenir à la fois une obsession et une crainte.

    J’ai regardé ma main qui contenait une poignée de cheveux resté entre mes doigts au moment de leur passage, et j’ai dit : Ça y est ! Le processus est lancé. Nous avons échangé des regards entendus et le silence s’est fait entendre.

    Les jours passent, les cheveux tombent aussi rapidement qu’un arbre qui se défeuille en automne. L’image reflétée dans le miroir nous renvoie à une réalité dévastatrice. Notre corps ne nous appartient plus. Il appartient à la science médicale, et nous, nous sommes condamnés à y vivre.

    Certaines femmes optent pour la perruque, d’autres pour les turbans de chimiothérapie, moi j’ai opté pour les foulards.

    Je me suis vite rendu compte, que la prise en charge de la sécurité sociale ne permettait pas de rester féminine avec dignité, sans devoir renoncer non seulement à un sein en fin de parcours, mais aussi à un rein en cours de route pour payer la facture. Ne pouvant pas cacher mon état de santé, puisque l’un des effets secondaires est le syndrome du crâne chauve, j’ai décidé de cacher mon crane de bébé  sous des foulards de fausse soie, commandés sur un site internet spécialisé dans les produits fabriqués et envoyés depuis la chine, pour un prix n’excédant pas 5,00€ frais de port compris. Plus de foulards, plus de choix, plus de styles.

    Finalement les jours et les semaines passant, j’ai fini par me faire à cette nouvelle image de moi. Ce visage coiffé de foulards me permet de changer de tête comme je le faisais avec mes brushings. Je peux les assortir selon mes vêtements et je perds moins de temps à les coiffer que mes propres cheveux. Même si j’ai fini par accepter cette nouvelle image, ce n’est qu’une première victoire.

    La deuxième je la gagne aujourd’hui. Avec ces photos. Des Photos sans foulards. Des photos de mon visage sans mes mèches blondes bouclées, lissées, ondulées, attachées ou en batailles. Toutes ces coiffures qui ont fait mon visage depuis presque 40 ans. Une image que seuls mes proches, très proches intimes, voient chaque jour depuis des mois, en s’efforçant depuis les premiers jours à faire comme si de rien n’était, comme si ce n’était pas « si » choquant que ça. Á faire comme si j’étais encore belle.

    Aujourd’hui, et même si mes cheveux me manquent, même si j’ai hâte de m’énerver de nouveau sur des mèches rebelles qui refusent de rester dans la position que je leur ai choisi pour la journée, je dois avouer que je suis contente d’avoir à traverser cette épreuve d’alopécie.

    Grâce à cette épreuve, je me découvre une autre féminité. Une autre façon d’être femme et de puiser dans mes ressources intérieures pour laisser sortir la véritable femme que je suis.

    Pas celle qui joue de ces cheveux pour captiver l’auditoire, ou séduire son interlocuteur. Pas celle qui se sert de ses coiffures pour sublimer une tenue, ou encore pour donner bonne impression, ou se créer un personnage.

    Lorsque l’on est privé de cette « accessoire » de séduction, de cette beauté féminine, nous devons partir à la recherche de notre véritable pouvoir féminin. C’est un travail d’introspection et une grande découverte de soi. Ce que l’on y découvre est bien plus puissant qu’un carré plongeant, ou des mèches blond platine.

    On réalise que peu importe les artifices extérieurs, si on ne se sent pas belle de l’intérieur, si l’on ne prend pas le temps de se connaitre et de découvrir notre, force ainsi que notre pouvoir féminin, aucune coiffure, aucun maquillage, ni aucun bijou ne peut faire de nous une femme accomplie et épanouie.

     Le meilleur moyen de se sentir belle, est de se connaitre soi-même, au-delà de ses propres apparences.  

    Grace à cette épreuve, aujourd’hui je me sens bien plus femme, plus belle, plus forte et plus confiante que je ne l’ai jamais été.

    Quand une femme arrive à se sentir belle sans beauté extérieure, plus rien ne peut la faire se sentir laide.

     

    GwenAlices, un jour du début du commencement de la fin d'une vie pavée de doutes et d'illusions.

  • les Poils de cul

    L’un des avantages avec la chimiothérapie, c’est la perte des poils. Alors certes, quand on dit poils on dit aussi cheveux. Pour faire simple, il y a encore 1 mois j’avais encore tous mes cheveux. L’un de mes soucis du matin était de savoir comment j’allais les coiffer. Est-ce que j’allais les attacher, et si oui comment, et sinon, est ce que j’allais les lisser ou les boucler. Un vrai problème de fille qui n’a que ça à penser dès le matin. Je vous avoue, avec le recul, ce problème matinal me manque un peu. Parce qu’aujourd’hui, la question ne se pose plus. J’ai la chevelure d’une enfant de trois enfants ans. Le peu de cheveux qui me reste n’ont plus besoin de coiffage. Et comme de toute façon dès que je les touche ils tombent, je me dis qu’il est inutile d’accélérer le processus de la chauvattitude.

    En revanche, pour ce qui concerne le reste des poils, c’est une bénédiction. Épilation intégrale longue durée et prise en charge par la sécu ! Ce que femme veut, la chimio le fait ! (Humour de cancéreuse…).

    A l’occasion de mon épilation, j’ai pu assister à la chute de mes poils. Je dois avouer que j’ai été assez surprise par le nombre de poil de cul que j’ai perdu. Vous êtes-vous déjà posez la question sur la densité de poil concentré à cet endroit de votre anatomie ? Vous devriez. Même si j’en conviens, on n’entreprend pas l’inventaire de ses poils de cul tous les dimanche matin, je trouve que l’on ne leur donne pas suffisamment d’importance. Personne n’en parle.

    Les publicités pour les crèmes et les cires épilatoire, font la promotion des peau douces et satinées, pour nos aisselles, nos jambes. Même nos moustaches et notre pubis ont le droit à des bandes de cires spéciales petites zones. En revanche personne ne parle des poils de cul. Je n’ai jamais vue une publicité pour une crème épilatoire spéciale peau d’anus sensible. Personnellement si j’avais été l’un d’entre eux, je me serais sentie vexée. Après je me dis que si je dois me réincarner en quelque chose, le poil de cul ne serait la première idée qui me viendrait en tête.

    Ceci-dit je pense qu’ils méritent un peu plus d’attention. Ne serait-ce que dans les séries policières. Nous entendons toujours par des cheveux ou des poils pubiens retrouvés sur les lieux du crime.

    Vous imaginez un épisode des experts se conclure ainsi :

    • Le suspect : Non je suis innocent, je vous dis !
    • Horacio : arrête de mentir tu es fini. On a des preuves !
    • Le suspect : n’importe quoi ! puisque je vous dis que ce n’est pas moi ! Je vous juge !
    • Horacio : tout est fini, Dean... Tu es en état d’arrestation ! On a retrouvé l’un de tes poils de cul sur la scène du crime.

    Dit comme ça, ça fait bizarre mais c’est parce que nous n’avons pas l’habitude. Au bout que quelques épisodes, nous n’y feront plus attention et ça ajoutera un peu de suspense à la série.

    Enfin, voilà, tout ça pour dire qu’à mon sens, nous ne faisons pas suffisamment attention à ses petites choses invisibles, que nous possédons tous.

    GwenAlices,

    Un soir de grande inspiration

    PS :  Si un expert de la police scientifique tombe sur ce texte, merci de repenser à mon idée d’analyse de poil de cul… Évitez, juste, de donner mon nom à cette analyse. Merci !

  • les critiques culinaires de Tripadvisor

     

    Comme beaucoup de personnes, il m’arrive de regarder les avis sur Tripadvisor pour choisir un restaurant. Je ne le fais pas systématiquement, parce que je préfère me la jouer à l’ancienne. Je trouve que c’est plus sûr. La technique à l’ancienne est simple et efficace. On regarde la carte du restaurant, on compare mentalement les prix avec les autres restaurants, et surtout on regarde les assiettes qui passent et celles des personnes déjà assisent en train de manger. CE n’est pas très discret ni très classe, mais au moins ça donne une idée sur le rapport Qualité / Quantité / Prix. Parce que comme tout le monde, ce que je veux quand je vais au restaurant c’est manger bien, beaucoup, et surtout pas cher.

    Seulement parfois, quand je dois réserver un restaurant avant d’être sur place, je me fie à l’avis des autres sur Tripadvisor. Ces autres que je ne connais pas, qui n’ont probablement pas les mêmes goûts que moi, ni les mêmes attentes. Si les autres ont aimé, alors je vais aimer, et inversement. A ce rythme-là, dans quelques années on va s’inquiéter de savoir ce que d’autres pensent d’une personne avant d’accepter un rencard avec.

    Vous imaginez un Tripadvisor spécial célibataires à la recherche de l’amour. On aurait tous une fiche d’identité, comme un menu de restaurant, avec photo, mensuration, salaire annuel, traits de caractères etc. Quand on chercherait un homme ou une femme, il nous suffirait d’aller sur le classement Tripadvisor des célibataires et de comparer les avis et les notes mis par ceux qui auraient déjà passé une soirée, ou plus, avec le top 10 des meilleurs plans célibataires de la région.

     On peut imaginer des commentaires comme :

    Pepette29 : Je mets 4 étoiles à Thomas : Génial - Sourire angélique, grande conversation, j’ai passé une agréable soirée, il a tout payé. Un peu plus petit que sur la description, mais agile de ses mains ce qui compense. Je recommande ! 

    Brakmar92 : Je mets 1 étoile à Gaëlle : Horrible - Narcissique, aucune conversation. S’habille chez primark et veut se faire inviter dans des restaurants étoilés. Sexuellement absente, sent la marée, bref une véritable étoile de mer… Fuyez !

    Ce serait horrible, et finalement c’est le but de cette application et c’est exactement ce que nous faisons avec les restaurateurs. Nous jugeons leur travail, leur savoir faire (ou pas) et nous avons le pouvoir de détruire la réputation d’un restaurant ou de le faire passer pour l’un des meilleurs de sa région. Nous sommes devenus des critiques culinaires, alors que la plupart d’entre nous ne savent pas faire la différence entre une courgette et un concombre. Nos palais sont habitués à la nourriture industrielle, et nous nous permettons de juger des plats réalisés par un professionnel avec des produits frais.

    C’est exactement comme pour les émissions du type « The Voice » ou « un incroyable talent », quand Cœur de Pirate, ou encore Lio, se permettent de juger des chanteuses avec de la voix et du talent. Ҫa n’a pas de sens. Ça revient à se faire juger au Bac de français par Jul et Aya Nakamura.

    En plus non seulement on se permet de juger, mais en plus nos notes ne sont pas en adéquation avec nos avis. Par exemple, rares sont les personnes qui mettent la note maximale. Les 5 étoiles. Les gens adorent un restaurant, ils le recommandent, mais ne mettent que 4 étoiles. Pourquoi ? Si on décide d’écrire que c’est notre restaurant préféré, que le rapport qualité/Quantité/prix est excellent, que la serveuse est gentille, rapide, et efficace, que tout est beau et que tout est parfait, pourquoi jouer les radins avec une étoile ? Ce n’est pas comme si on la payait cette étoile. Il nous suffit de cliquer dessus.

    Ça me rappel la notation de mes profs au collège. Souvenez vous de la frustration quand les profs nous rendaient les notes du dernier contrôle. Vous aviez appris votre leçon par cœur, vous aviez fait un sans-faute, pas une trace de stylo rouge sur votre copie, vous aviez eu une mention : Très bien en marge de votre copie, et le prof vous a mis un 19 / 20… La déception !

    Et quand vous alliez le voir pour savoir pourquoi, il ne vous a mis QUE 19 et pas 20, il vous répondait un truc comme :

    Alors Gwenaëlle, c’est très bien, on voit que tu as bien appris ta leçon et que tu maîtrises tes équations. Je suis très fier de toi ! Et je te félicite. Je ne t’ai pas mis 20, parce que malgré tous les efforts que tu as fournis, tout le très bon travail que tu as rendu, et ta bonne gestion du stress dû à ton interrogation dont la note, je le rappelle, compte double dans ta moyenne générale, je trouve que tu as répondu peu trop rapidement à la quatrième formule de l’exercice 12. Le résultat est juste, mais je pense que tu aurais pu développer et justifier celui-ci, avec une ligne de développement supplémentaire. Cela n’aurait rien changé, mais j’aurais aimé. Donc je t’ai retiré un point.

    Finalement on fait la même chose, avec nos étoiles.

    « Tout était parfait, mais je ne mets que 4 étoiles, parce que personne n’est venu me tenir la porte ni me tendre mes feuilles de PQ quand je suis allée aux toilettes. J’aurais aimé ce petit plus. Dommage. »

    En attendant, grâce aux avis de gens que ne connais pas, j’ai identifié le « meilleur » glacier du vieux Boucau, 4 étoiles et demie pour 600 avis, ce soir c’est ma tournée !

    GwenAlices, un jour de forte chaleur au Vieux Boucau...

  • octobre en été

    Je suis l’exemple typique de l’éternelle insatisfaction.

    Nous sommes le 10 juillet, il fait 35°c sous le soleil Breton, je passe mes journées entre mon jardin et la plage, j’ai le teint halé dont j’ai tant rêvé tout l’année, et pourtant je me suis surprise à ressentir la nostalgie automnale à cause d’une tasse.  

    Attention pas n’importe quelle tasse ! Je parle de ma tasse des journées froides et pluvieuses. Ma belle tasse chaudron, qui me réconforte et me fais me sentir comme ces femmes dans les séries américaines, blotties dans une couverture polaire au coin du feu de cheminée, avec une pluie battante dehors et une tasse de thé fumant dans les mains. Perso, moi elles me font rêver. Elles sont toutes calmes, et elles donnent l’impression de ne rien d’autre à avoir à faire, que de se laisser porter par le temps. En attendant que le printemps repointe le bout de son nez et nous sorte de notre dépression hivernale. Du coup, moi aussi je me suis acheté une superbe tasse spéciale temps pourrit, et un plaid tout doux. Il ne me manque que la peau de bête, que je me suis promis d’offrir à Héphaïstos (mon poêle).

    Quoiqu’il en soit, l’espace d’un instant j’ai osé me plaindre de la chaleur estivale. Celle que j’ai attendu des mois, avec ma tasse chaudron entre les mains et mon plaid de Noël sur les épaules.

    C’est tout moi ça ! Au bout de deux semaines d’été, je veux déjà être en automne, et au bout de deux semaines d’automne je rêve du printemps. Non ! Je ne parle de l’hivers, parce que cette saison est celle que j’aime le moins.  Pour être franche, c’est surtout le mois de mars que je ne supporte pas. Je trouve ce mois totalement inutile et déprimant. Et puis après lui, arrive Avril, qui n’est pas non plus un mois qui fait rêver. En fait mon mois préféré est le mois d’octobre. Je le trouve magnifique ! Mais entendons-nous bien, j’adore le mois d’octobre, tout comme les gens nés au mois d’octobre m’insupportent. Si vous êtes d’octobre, pas la peine de vous vexer à la lecture de ces mots. Il faut regarder les choses en face ! C’est le mois des balances et des scorpions. Entre les lunatiques et les rageux, franchement il faut quand même avouer que les personnes nées en octobre ne sont pas les plus simples à vivre et à suivre.  Mais bon, ça reste à mes yeux le meilleur mois de l’année. Il est magique.

    Heureusement que je ne suis pas la responsable en chef du déroulement des saisons, parce que ça fait bien longtemps que l’on ne vivrait que trois saisons par an, 3 semaines chacune, en boucle pendant 52 semaines (à quelques jours près…). Nous passerions du maillot de bain, à la tasse réconfortante, pour remettre nos petites robes à fleurs trois semaines plus tard. Ceci-dit ça ferait plus de ménages de printemps dans l’année. Ça me laisserait plus de chance d’en faire au moins un.

    Parce que tous les ans c’est pareil. Je me dis que je vais faire comme toute ces femmes parfaites, et que je vais moi aussi tout vider, tout trier et tout ranger. Sauf qu’au printemps (le reste de l’année aussi), je trouve toujours mieux à faire que le ménage. Comme, par exemple, profiter des premiers vrais rayons du soleil, faire mes premiers barbecues, et mes premiers apéros dehors avec les copines.

    Finalement les jours passent, et les semaines aussi. Et puis hop ! En moins de trois mois, ce n’est plus le printemps. Et un ménage de printemps en été, ça n’a pas d’intérêt. Comme disait ma grand-mère : avant l’heure ce n’est pas l’heure, après l’heure ce n’est plus l’heure.

    De ce fait là, dans mon armoire mes fringues neuves jamais portées, sont en boule au milieu de mes fringues d’il y a 10 ans. Même si je ne rentre plus dedans, je les garde parce qu’on ne sait jamais. Je fais partie de ces femmes de 40 ans qui gardent l’espoir de remettre leurs fringues de leurs 30 ans. Sauf qu’à 30 ans, moi, j’étais sportive, je buvais de l’eau et je me nourrissais de légumes et de blanc de poulet. Aujourd’hui c’est plutôt bonnes bouteilles de vin, fromages / charcuteries, et moelleux au chocolat. J’ai changé d’alimentation, et de corps ! Mais comme criait Lara Fabian : J’y crois encore !

    Alors mon 36 d’il y a 10 ans, reste au fond de l’armoire en attendant son retour sur scène. Je ne sais pas comment lui dire, que mon 40 est en train de prendre sa retraire pour se faire remplacer par 42, et que son rêve de grand retour, n’est plus réalisable. Il va falloir qu’il se fasse une raison. Moi c’est fait, j’ai choisi les menus entrée / Plat / dessert avec apéro / digo, plutôt que poisson grillé / citron et perrier. Forcément ça prend plus de place dans les fringues.

    Enfin, voilà ! Tout ça pour dire que nous sommes enfin en été, il y a enfin une chaleur étouffante, j’ai enfin un bronzage de cagole, mais que je ne rêve que d’une chose aujourd’hui : du froid, de ma tasse chaudron, d’un plaid et du mois d’octobre…

    Mais rassurez-vous, en octobre je rêve du mois de juillet...

    GwenAlices

    Un été en BZH29 au Paradis

  • Les cas contact en entreprise

    Les cas contact en entreprise

    Dans notre entreprise il y a une procédure de dénonciation de cas contact au COVID.

    Si un salarié est Covidé, il doit en alerter notre service Prévention et dresser la liste de toutes les personnes avec qui il a été en contact sur les deux / trois jours précédents.

    Les personnes listées sont immédiatement appelées par nos héros du service de la santé et de la prévention, qui leur ordonnent demandent de rentrer chez eux pour télétravailler. Les dénoncés ne peuvent revenir qu’au bout de trois jours, et après avoir effectué un test pour s’assurer qu’ils n’ont pas été contaminés.

    Bon, après il y a des exceptions !

    Par exemple, nos cadres (ou cadres / managers comme ils disent) qui participent tous les ans à une Convention qui leur ait uniquement réservée, ont une procédure un peu aménagée pour l’occasion. Alors, déjà il faut savoir que sur un open space de 32 personnes, 29 sont cadres/managers, mais que seuls 5 (Directeurs compris) gèrent d’autres personnes qu’elles-mêmes. Vous imaginez le bien le vide que ça fait quand ils partent tous pour leur Convention annuelle ?!

    Pour ceux qui ne connaissent pas, en résumé, pendant deux jours ils sont invités dans un lieu d’exception, cette année par exemple ils ont passé deux jours chez EuroDisney, pour écouter parler de stratégie d’entreprise, et pour participer à des mini-ateliers ludiques sur « Comment pousser à bout leur équipe, sans que cela passe pour du harcèlement morale », ou « comment licencier un collaborateur, choisi au hasard, en moins de 5 minutes montre en mains ; Mais sans que cela passe pour un délit de faciès ».

    Bref, deux jours dans un endroit idyllique, à boire, à bouffer et à danser tout en apprenant à réduire optimiser les effectifs sans se retrouver avec les syndicats sur le dos.

    Alors, si les procédures de prévention sont très strictes envers les dénoncés cas contacts tout au long de l’année, pour les cadres en Convention, il y une autre procédure. Ils ont pour obligation d’aller, coûte que coûte, chez Mickey avec leur potentiel COVID.

    Bah oui, ce serait dommage qu’ils passent à côté d’un moment de convivialité à cause d’une pandémie. Surtout que la chambre d’hôtel à 250 balles a déjà été payée, et qu’elle n’est pas remboursable. Alors si pour Henri IV, Paris vaut bien une messe, chez nous, une nuit dans la chambre de la Reine des neiges, vaut bien un cluster !

    En revanche, la procédure initiale (hors Disney) stipule que toute personne désignée cas contact, à 15 minutes pour évacuer les locaux, avant de prendre le risque d’une nouvelle contamination.

    Du coup je me dis qu’un dôme de protection et de sécurité sanitaire et d’extermination Covid englobe le parc. Si ça se trouve ils ont remplacé l’eau du splash Mountain par de gel hydro alcoolique.

    Donc avis au contaminés… Si vous voulez vous soigner rendez-vous chez Mickey 

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  • L’ingratitude des enfants

    Mère d’un ado de presque 15 ans, et comme tous parents d’ado, je rencontre quelques difficultés dans l’éducation de celui-ci. Comme tous les ados, le mien a décidé de me tenir tête. Pas sur les devoirs, ni sur les tâches ménagères, mais sur ses choix d’avenir. Nous ne sommes pas d’accord du tout.

    Mon cher fils, va faire son entrée dans une école spécialisée pour devenir Boulanger / Pâtissier.

    Étant donné que ce choix, d’orientation professionnelle, m’arrange (mon côté gourmand) je ne m’y suis donc pas opposée. Au contraire je l’encourage. Bien que quand il était petit, je l’imaginais plus embrasser une carrière de footballeur professionnel.

    Non pas qu’il montrait des compétences sportives dans son enfance. Pas du tout ! Ni même qu’il se soit un jour montré doué avec un ballon. Pour tout vous dire le dernier ballon qu’il a eu entre les mains, s’est retrouvé sur le toit de l’immeuble d’en face, en moins de 6 minutes de jeu. D’ailleurs tous les matins on peut voir le fameux ballon depuis la fenêtre. La preuve en photo !

    Je le voyais Footballeur, parce qu’il avait un don. Une capacité indispensable dans la pratique de ce sport, qui consiste à se jeter au sol en chialant. En espérant que tout le monde à la maison croit l’espace d’un instant qu’il s’était fait mal. Je pense qu’il doit y avoir des ancêtres Italiens dans sa généalogie… Á vérifier.  

    Mais plus sérieusement, au-delà de son côté comédien dramatique, je le voulais footballeur pro, aussi et surtout parce que j’avais prévu d’arrêter de travail rapidement, pour vivre dans une villa hors de prix sous les tropiques, le visage totalement figé par le botox et bourrée au Moët et Chandon du matin au soir.  Ne me jugez pas, chacun ses ambitions !

    Sauf, que mon fils chéri, a décidé de mettre fin à mes rêves de mères croqueuse de diamants et alcoolique. Puisqu’il a décidé de vivre de sa passion (donc pauvre). Le sort en est jeté, je finirai étouffée au croissant pur beurre et engraissée à la religieuse au chocolat.

    Après, je me console en me disant qu’il vaut mieux finir sa vie obèse et diabétique, plutôt que Végan et dépressive.

    Faire une croix sur le champagne et la villa de luxe n’est pas le seul souci. Au-delà de ne pas vouloir devenir riche et célèbre pour le seul d’enrichir et de faire le bonheur de sa mère, monsieur a décidé de n’en faire qu’à sa tête, concernant sa future femme.

    C’est dire ! Non seulement je n’ai pas mon mot à dire sur ses ambitions professionnelles, mais en plus visiblement je n’ai pas le droit de choisir sa femme. Je rappelle que c’est de ma future bru que l’on parle. Elle quand même amenée à être la mère de mes petits-enfants. Je devrais avoir mon mot à dire quant au choix concernant les gênes de mes propres petits-enfants !

    Je vais vous retranscrire notre conversation ou plus exactement, la cruauté et l’ingratitude d’un ado, face à la femme qui, l’a porté pendant 8 mois, et qui lui a donné la vie.

    Nous parlions du fait que son école propose une section d’apprentissage en chocolaterie.

    J’ai pris cette information pour un signe du destin. Je lui ai donc fortement suggéré de se trouver une chocolatière. Que ça ferait plaisir à sa sœur et à moi. C’est vrai après tout, nous sommes des gens normaux, nous adorons le chocolat. Lui Boulanger / Pâtissier, sa femme chocolatière. Le plan était parfait. Ils allaient créer une enseigne florissante qui porterait mon nom. Il y a  bien des crêperie qui s‘appellent chez tante Odile, ou chez Mam’ Goz, alors une boulangerie / pâtisserie / chocolaterie avec l’enseigne : chez Maman Gwen, je ne vois pas ce qu’il y a de choquant !  

    Tout ça pour dire, que le plan était qu’ils deviennent riches (moi aussi), qu’ils comprennent que pour le bien de leur couple et l’éducation de leurs morveux mes petits-enfants ils devaient m’éloigner en m’envoyant visiter le monde à leur frais.

    Tout était calé.

    Sauf, que monsieur mon fils, du haut de ses 15 ans (à peine), a décidé que le choix de sa femme lui reviendrait. Mais pire, qu’elle ne serait pas forcément dans le métier du chocolat !

    J’ai bien tenté de lui expliquer qu’il pouvait faire un effort pour la femme qui l’a nourri, soigné, porté, mis au monde, aimé... bref, la femme à qui il doit la vie … mais rien.

    Je vous refais la scène, pour que vous puissiez partager ma désolation :

    Moi : C’est génial cette section pour le métier du chocolat. Tu vas pouvoir nous ramener une chocolatière.

    Lui : Bah … Non pas forcément.

    Moi : Comment ça pas forcément ?

    L’ingrat : Ben je ne sais pas moi. Elle sera ce qu’elle sera. Mais pas forcément chocolatière.

    La mère désavouée que je suis : Bien sûr que si elle fera du chocolat ! Ta sœur et moi on adore le chocolat. Tu peux faire ça pour nous. Non ?

    L’ingratitude en personne : Benn non. Je ne vais pas choisir ma femme en fonction de vous. Je ne sais pas de qui je vais tomber amoureux.

    La voix de la raison :  On s’en fou de l’amour. Je te demande de l’épouser pas de l’aimer.

    Le fils indigne : Mais.. pfffff… Je vais ne pas épouser quelqu’un que je n’aime pas, juste pour que vous mangiez du chocolat !

    La sagesse : Ah ben si. ‘est le plan justement.  Tu crois que dans le temps les gens se préoccupaient de se marier par amour ? Bien sûr que non. Ils se mariaient parce que les parents en avaient décidé ainsi. C’est bien pour ça que Dieu a créé :  les maîtresses.

    Le Petit Ingrat : pfff n’importe quoi !

    La sagesse : Ecoute ! Au prix que va me coûter tes études de pâte à pain et de confection de chouquettes, tu peux bien faire un effort. Tu me dois bien ça ! Tu peux quand même oublier tes rêves d’amour et de mariage avec une déesse grecque, avocate aux barreaux ou encore chirurgienne cardiaque, et épouser une chocolatière de 110 kilos pour faire plaisir à ta mère ?

    Le sale petit ingrat : Bah non !

    Non mais, vous vous rendez compte ? On les met au monde, on les nourrit, on les chérit. Et eux, ne font pas l’effort d’épouser une grosse dinde pour faire plaisir à leur mère ?

    Alors que moi dans ma tête tout est déjà tracé. Je me voyais déjà me faire livrer des chocolats fourrés à la liqueur confectionnés par la bru, et organiser des apéros-choco clandestins dans mon EHPAD !

    Comment je vais pouvoir draguer les petits incontinents en fauteuil roulant et charentaises, si je ne pas les alcooliser à coup de chocolat ?

    Plus qu’à revoir mes plans… Non mais je vous jure, faites des gosses !

    GwenAlice

    Un jour de désillusion

  • Ma première Mammographie

    Je l’avais annoncé, l’année de mes 40 ans sera une année décisive et riche en sensation. Une année durant laquelle je vais expérimenter, découvrir et écrire les pages de ma nouvelle meilleure vie. Nous sommes en mai et depuis le meilleur 23 février de ma vie, j’ai déjà tenté de nouvelle chose. Petit rappel sur ma date de naissance, pour ceux et celles qui ne l’auraient pas noté !

    Pour vous citer un exemple, j’ai expérimenté le Jeûne. Parfait pour la santé, un bon moyen de réunifier son corps et son esprit. Je me suis dit que 40 ans c’est le bon moment pour commencer à se nettoyer de l’intérieur. Je pense souvent au slogan pour les yaourts Danone : Ce qui se passe à l’intérieur se voit à l’extérieur. Et ça me fait un peu peur. Je me dis que suivant la logique des yaourts, plus on pourrit de l’intérieur plus on se décompose de l’extérieur.

    Ce qui explique certains physiques. Il suffit de regarder la tronche bouffie et la peau grasse de mon charcutier, pour deviner qu’il est plutôt pinard et saucisson que Vittel et Crudité. Les végans, pareil. Ce qui se passe dans leur intérieur on le voit à extérieur. La dépression des graines germées et leur lutte pour libérer les abeilles et les courgettes de l’oppression de l’être humain, se lisent dans leurs yeux cernés et leur teint blafard. Parois ils me font penser au CAC40, toujours prêt à casser la gueule et à s’effondrer à tout moment. 

    Alors j’ai décidé, de prendre soin de mon intérieur, pour briller de l’extérieur.  Je me suis beaucoup intéressée au sujet, et je me suis vraiment sentie motivée par les retours d’expériences que j’ai lu et entendu. J’avais, moi aussi, envie de faire partie de cette communauté de gens fiers de leur intestin et de leur haleine d’affamé.  Il faut compter 3 semaines en moyenne pour purifier et détoxifier son corps, et entamer une nouvelle hygiène de vie en harmonie avec ses intestins.

    L’expérience n’a pas été un grand succès. J’ai tenu 16 heures, pendant lesquelles j’en ai dormi 7. Les 8 heures restantes je les ai passé à me rappeler les bonnes raisons qui m’ont poussé à me laisser mourir de faim. J’ai fini par me rappeler que personne ne verra jamais mes intestins, du moins pas de mon vivant, mais que tout le monde peut voir ma mauvaise humeur de femme qui crève la dalle. Avoir un intérieur qui brille c’est bien mais si c’est pour ne plus avoir d’amis auprès de qui s’en vanter, aucun intérêt ! J’ai appelé une amie et on s’est fait une soirée, bouteilles de vin (oui au pluriel) et plateau fromages. Adieu jus de radis noir et d’artichaud, et bonjour jus de raisin fermenté de Bourgueil.

    J’ai tenté le sport aussi. Grâce à un ami coach, qui m’a gentiment préparé un programme personnalisé à faire 6 jours par semaine, pendant un mois. La première semaine, je me suis bien prêtée au jeu du gainage et des squats. La deuxième semaine, je me suis trouvée toutes les excuses du monde pour ne pas faire mes exercices. Résultat, je n’ai toujours pas mon corps de rêve pour la plage cet été, mais je n’ai plus de courbatures, non plus.

    Suite à ses échecs, je me suis dit que je ne pouvais en rester là. Pour mes 40 ans il me fallait un changement dans ma vie, quelque chose qui allait marquer cet âge tant attendu. Mon bateau à l’eau, un nouveau boulot, un nouvel objectif. J’avais bien compris que ce ne serait pas l’entretien de mes intestins ni de mes abdo/ fessiers.

    J’ai donc entrepris mon objectif vie saine, façon Actimel en commençant par faire un petit chekup de la Quarantaine.  C’est donc, tout naturellement, que je me suis retrouvée les seins à l’air devant un inconnu pour ma première mammographie. J’en avais entendu parler par mes amies, mais je n’avais pas de réelle de raison d’aller me balader à moitié à poil dans une pièce froide, pour me faire palper et écraser la poitrine dans tous les sens. Seulement voilà, s’il y a des grands-mères qui laissent des bijoux de famille à leur petite fille chérie, moi la mienne m’a légué un franc parlé et une répartie à toute épreuve, mais aussi un antécédent familial de cancer du sein.

    Alors forcément, quand j’ai commencé à sentir une petite boule, je me suis dit que peut-être il serait sage de suivre le conseil des campagnes de sensibilisation et de prévention, et d’en parler avec mon médecin.

    Bien évidement je n’en ai rien fait. On sait comment ça se passe dans ces cas-là. C’est un peu comme quand on est petit, que l’on a fait une grosse bêtise et que l’on doit aller se dénoncer et accepter la punition. Alors que temps que l’on ne dit rien, et que personne ne le sait, on a toujours l’espoir que la bêtise disparaisse d’elle-même, ou qu’elle se repart toute seule comme par magie. Et hop ! Ni vue, ni connu, la vie reprend son cours.

    Je sais par expérience que ça ne marche pas, mais je tente toujours. Un peu comme la fois, vers mes 6 ans, j’ai mis le feu la moquette neuve de mes grands-parents, et que dans la panique je n’ai rien trouver de mieux à faire que de déplacer les meubles et la table. A ce moment-là, j’espérais sincèrement que personne ne se rendra compte que le salon avait bougé de place, et que le pied de table faisant la moitié de la taille de la brûlure cache l’accident au moins jusqu’à ma majorité.

    Bien évidement mon grand-père s’est levée de sa sieste et n’a pas mis 12 ans avant de s’apercevoir j’avais ruiné la moquette de 3 semaines.

    Mais encore une fois, j’ai tenté ma chance au jeu de si je ne dis rien, si je ne fais rien, c’est que rien n’existe. Plutôt que de prendre le risque de savoir et de ne plus pouvoir faire marche arrière et surtout de faire comme si tout était parfait, j’ai fait ce que je maîtrise le mieux. A savoir : Rien.

    Je me suis dit que si je l’ignorais elle se lasserait et elle partirait d’elle-même. Comme dans une relation de couple, quand l’un ignore l’autre, l’autre se lasse et finir par partir.  Elle non. Elle a décidé de rester et de grossir. Même si j’ai toujours rêvé, comme beaucoup de femmes, de voir ma poitrine grossir et m’offrir un décolleté Hollywoodien, je n’avais pas envisagé les choses de cette façon.

    J’ai donc pris mon courage et mes deux seins par la main, et nous sommes allé vivre cette nouvelle expérience ensemble. C’est comme ça je me suis retrouvé, la poitrine écrasée dans une machine, clairement destinée à torturer tous les nichons qui se poseront sur elle.

    J’ai un peu de compassion pour elle finalement. Sa vie ne se résume qu’à un seul et unique but : écraser des tétons. Des gros, des petits, en forme de poire, de gant de toilette. Elle ne voit que ça de la journée. Et elle doit tous les écraser sans exception. Elle n’a pas le choix. J’imagine qu’a début c’est marrant, mais qu’à un moment, elle doit vouloir servir à autre chose. Elle se dit surement qu’un jour son boulot va évoluer et qu’on lui fera faire des couillographies. Ça mettra un peu de suspense dans son existence. Mais en attendant sa promotion, elle reste plantée là au milieu de la pièce et elle écrase.

    Bon après j’ai de la compassion certes, mais je ne la plains pas non plus. Combien d’hommes et de lesbiennes rêveraient d’avoir ce job ?! Et puis qui d’entre elle et moi est le plus à plaindre ? Elle qui malaxe des seins toute la journée ou moi qui en suis à un stade de ma vie ou j’ai de la compassion pour une machine ?

    Quoi qu’il en soit j’étais en train de vivre ma première mammographie, et celle que j’espérais bien être la dernière. Imaginez-vous debout avec un sein coincé et écrasé entre un plateau et une sorte de bac à légumes, et une femme qui vous dit de ne surtout pas bouger et d’arrêter de respirer. Comme si elle était obligée de préciser de ne pas bouger !  Elle venait toute juste de me coincer le nibard dans sa machine à torture. Qu’est à cru ? Que j’allais me sauver avec sa machine accrochée à ma poitrine ? Et puis son : arrêter de respirer ! Perso, j’ai arrêté de respirer depuis que mon sein s’est retrouvé complétement écrasé prêt à exploser, sous son bac à légumes. Au moindre mouvement je craignais que mon sein ne s’arrache du reste de mon corps. Alors non, madame rassurez-vous, personne ne va prendre une grande inspiration et jouer à cache/cache avec vous.

    Quoi qu’il en soit maintenant j’ai vécu une vraie expérience de quarantenaire. Première étape de franchie. Après je suis tombée sur un médecin super sympa avec qui j’ai sympathisé. Ce qui n’était pas gagné d’avance, parce que je sympathise rarement avec les gens que je ne connais pas, et qui me malaxe la poitrine à la recherche d’une anomalie. Mais finalement, entre nous ça a matché. Il veut me revoir. Au début j’ai hésité, j’ai trouvé un peu rapide, puis j’ai vite compris que ce n’était pas une invitation que je pouvais décliner. Alors j’ai accepté. En plus, comme il m’a trouvé sympa, il veut me présenter au reste de son équipe pour une nouvelle expérience. Juste s’assurer que l’histoire de Mamie Léone ne se répète pas. Alors, j’ai bien tenté de lui expliquer que si j’étais une tumeur, je choisirais de m’installer dans une poitrine pulpeuse, généreuse et accueillante. Pas dans une petite poitrine victime de la loi de la gravité. Un peu comme quand on choisit sa maison. On ne choisit pas de s’installer dans un 40 m² avec le toit qui fuit et les canalisations qui pétent, si on peut choisir, un 120m² avec cuisine équipée et piscine extérieure. Bah là, c’est pareil. Mais il a son petit caractère, et il n’est pas très ouvert à la négociation. Alors je vais quand même y aller, histoire de rencontrer d’autres personnes sympas. On ne sait jamais...

    En attendant, je vais profiter des quelques rayons de soleil pour fêter ça autour d'un apéro/terrasse.

    GwenAlice

  • Les fournitures de bureau

    Les fournitures de bureau !

    Dans certains services de mon entreprise, nous pouvons trouver des fournitures de bureau utiles et astucieux. Je me souviens d’un jour où j’ai demandé à l’assistante d’un autre service que le mien, de quoi relier le rapport de stage de 3ème de mes Bigorneaux. Quand cette assistante m’a ouvert son placard à fournitures, je me suis retrouvée l’espace d’un instant : sans mots. Et croyez-moi, il en faut pour m’ôter les mots de la bouche !

     Si mes yeux captaient l’information visuellement, mon cerveau quant à lui, a mis un temps à traiter et à accepter cette info. Je n’étais pas habitué à ça.

    avant d’aller plus loin et d’entrer dans le vif du sujet, sachez que mon premier choque a été lorsque je lui ai demandé si elle avait ce qu’il me fallait, et qu’elle a su réagir dans la seconde, sans hésitation, et qu’elle s’est tout de suite dirigée vers le bon placard. Je n’étais pas habituée à une telle réactivité de corps et d’esprit dans l’entreprise. D’habitude quand on demande ne serait-ce que des enveloppes sans fenêtre à une assistante on assiste à une déconnection cérébrale en direct. Certaines d’entre elles passent de l’état d’être humain, à l’état végétal, en une question. C’est comme si tout s’éteignait d’un seul coup dans leur tête. Mais là, non ! Elle, elle est restée éveillée.

    Mon deuxième choc émotionnel, m’est arrivé lorsque je me suis retrouvée face au placard à fournitures de ce service (qui par chance a été rattaché depuis peu à notre Direction).

    Le placard à fournitures, rangé, organisé et pratique existe bel et bien ! La légende est donc vraie. J’avais devant moi la caverne d’Ali Baba rangé façon Marie Kondo ! Une merveille ! Il y avait de tout. Des piles de trucs utiles et pratiques, toutes bien rangées et alignées de façon çà ce que tout soit accessible en un coup d’œil, sans avoir à chercher ni à tout retourner dans l’espoir de trouver un rouleau de Scotch®. J’avais l’impression d’être chez TopOffice® ou chez Cultura®. Tout y était trié par couleur et par catégorie. Chaque chose y avait sa place et surtout, une utilité !

    J’avais déjà entendu parler de ces placards à merveilles et de ces assistantes capables de trouver l’objet de nos désirs en moins de temps qu’il en faut pour l’exprimer. Mais cette fois-ci je l’avais sous mes yeux. La légende prenait vie.

    Bon pour être honnête je connaissais déjà une assistante digne de ce nom et au-dessus de toute attente, mais j’avais fait une croix sur mon espoir d’en croiser une autre tout aussi bien, ou tout au moins, à minima organisée et utile à quelque chose. Preuve qu’il ne faut jamais perdre espoir.

    Chez nous, quand quelqu’un demande quelque chose, il y a aussi un truc qui se passe instantanément.

    Un bug… Un blanc… Une sorte de blackout mental. Il faut un certain temps pour que l’information soit traitée et pour voir une action se mettre en place. Une fois ces deux étapes passées, c’est une autre histoire. Il faut savoir trouver le stylo ou la boîte d’agrafes au milieu des vestiges du passé et des trucs inutiles, achetés en paquets de 300 unités.

    Qui en 2022, utilise encore des clips à archives et des élastiques en caoutchouc ? Personne ! Avoir ça dans son placard c’est comme avoir un Minitel entre son I Phone et sa boxe internet. Ça n’a aucun sens.

    Par contre si vous voulez une boîte de trombones, n n’en a pas moins de 5 en stock !

    En revanche, si vous avez besoin d’un stylo Bic Bleu ou d’une paire de ciseaux… Dommage pour vous !

    Je vous jure chaque fois que je cherche un stylo j’ai l’impression d’ouvrir la porte des 80.

    Entre la date de la conception et de la commercialisation de ces antiquités, et aujourd’hui, j’ai eu le temps de mettre au monde trois enfants (même si j’ai triché avec des jumeaux), de passer mon permis quatre fois et de me faire larguer dix-sept fois. Six présidents se sont succédé à l’Elysée, et nous avons survécu à quatre fins du monde annoncées par Paco Rabanne et le calendrier des Mayas. La disquette et les USB ont eu le temps d’être à la pointe de la technique, et de devenir obsolètes. Même la coupe au carrée et la frange sont revenues à la mode trois fois.

    Seul le contenu de notre placard à fournitures n’a pas changé depuis 40 ans. Un peu comme le véritable Petit-Beurre LU®. Son packaging a évolué, sa taille a évolué, mais depuis ces 170 dernières années, sa recette est inchangée ! Nos parapheurs sont presque tous aussi historique que le petit Biscuit Nantais.

    Nous avons même un feutre Velleda® (vert s’il vous plait), mais plus de tableau Velleda® depuis 2015. Rien que le mot Velleda® résonne dans ma tête comme une chanson des 2be3. C’est tellement loin, que j’ai l’impression que c’était dans une autre vie.

    Ceci-ci dit il faut savoir que, seul le contenu à traverser les âges, parce nos fournitures ont connu trois déménagements ne serait-ce que sur les trois dernières années. À chaque déménagement un nouveau placard de rangement a été attribué. Mais, visiblement personne, et encore moins la préposée aux fournitures, ne s’est dit : Tient je vais faire un truc intelligent et constructif, je vais faire le tri et remplacer l’obsolète par de l’utile. Un peu comme quand je m’apprête à jeter un jean dont il faudrait découdre les deux jambes pour n’en faire qu’une, pour me permettre d’y glisser au moins une cuisse. Chaque fois que j’ouvre mon armoire et que je vois, je me dis que je vais le jeter. Je sais que sa place est dans le bac de recyclage. Mais je n’en fais rien, parce que je suis partagée entre la flemme et l’espoir.  Je me dis : On ne sait jamais !

    Bah oui quoi ! On ne sait jamais, qu’un beau matin je me réveille avec le corps d’un mannequin taille 36. Imaginez qu’un soir je me couche avec le cul des Kardashian pour me réveiller le matin suivant dans le corps de Charlize Theron.

    Pour nos fournitures c’est la même chose. Je pense qu’on se dit : On ne sait jamais ! Si un beau matin on se réveille en ayant remonté le temps jusqu’aux années 80, au moins on est équipé.  Qu’est-ce qu’on ferait avec un accès au Cloud qui fonctionne et un réseau 5 G ? Alors que des colliers de trombones et des clips à archives… ça ! Ce serait la classe !

    Clairement chez nous, si on a besoin de quelque chose de pratique et dans l’air du temps, comme un stylo Bic®, la base de toute fourniture de bureau, il ne faut pas compter dessus.  Pour un stylo Bic®, il faudra faire la demande à l’assistante. Puis relancer l’assistante. Puis attendre que le panier du site de commande soit rempli, puis relancer l’assistante, puis attendre que la commande soit passée, puis validée, puis réceptionnée… Et finalement profiter d’aller faire ses courses chez Intermarché pour s’acheter un stylo Bic®.

    Mais parfois, aussi, il nous est interdit de commander des fournitures. Un jour j’ai voulu commander un tampon date à 3.95€. La commande a été refusée. Restriction budgétaire ! Nos actionnaires venaient de se verser les dividendes, la caisse était vide ! Et comme nous avions déjà un tampon dans le service, il a été estimé que ça suffisait. Un tampon date pour une dizaine de personne répartie sur 2 étages, c’était déjà un beau cadeau ! Bon j’avoue le prix était hors taxes. Si on ajoute 20% on est vite au-dessus des 4€… C’est mon côté dépensière. Heureusement que nous avons des contrôleurs de gestion et une Direction des achats pour limiter les folies de ce genre. J’aurais pu mettre en péril la trésorerie de l’entreprise avec mes conneries.

    En attendant, c’est surtout mon contrat de travail que je suis en tain de mette en péril ; Alors je vais m’arrêter là, et en garder pour un prochain texte.

    GwenAlices,

    Un nouveau jour de plus vers son licenciement…

  • Les cas contacts, le télétravail ou l'art de ne rien foutre tout en étant payé !

    Il y a quelques jours, notre Directeur (surtout son assistante) nous a organisé un séminaire dans la magnifique ville de Rouen.

    Pendant deux jours nous avons pu profiter de chacun d’entre nous, nous passant le micro pour parler de notre travail et de nos idées corporates pour certains, et pour d’autre (dont je fais partie) pour chanter à tue-tête lors de la soirée Open-bar et déhanché endiablé sur la piste de danse.

    Il faut dire que si le séminaire de l’an dernier a été le plus ennuyeux et le plus, (ne craignons pas les mots), pourri de toute ma carrière dans cette merveilleuse entreprise. Celui de cette année, quant à lui a été le meilleur !

    Ceci-dit nous avons la chance d’avoir hérité d’une assistante qui n’a pas besoin de s’égratigner les genoux sur la moquette des directeurs, en imitant un requin pèlerin (voir texte sur les ambitieuses) pour démontrer ses compétences. Heureusement que certaines personnes font remonter le niveau que d’autres s’évertuent à faire baisser ne serait-ce que par leur présence. Mais bon fini de lancer des fleurs à notre assistante, après tout c’est mon blog pas le sien !

    Forcément en période de pandémie mondiale et assassine (à lire avec ironie) il était très fort probable, que nous finissions avec un cas de Covid sur les 80 personnes présentes. C’est donc tout naturellement que le lundi suivant notre voyage de groupe professionnel, nous avons été déclarés cas contact, pour la plupart. Même si le télétravail ne nous est pas imposé, puisque mon service n’a pas été en contact direct avec le contaminé, nous pouvons au choix, et selon le courage de chacun, rester chez nous et surtout glander, ou venir au bureau et donc bosser.

    Notre service de santé et de prévention, ne sachant pas trop comment gérer la situation, prend visiblement ses décisions et ses mesures sanitaires sur pile ou face.  

    Pile ils bloquent tout le monde en télétravail et interdisent l’accès aux bâtiments, avant de nous autoriser à revenir sur condition de la présentation de 3 tests PCR négatifs, et d'une attestation sur l’honneur que nous n’avons pas approché à moins de 3 kilomètres un contaminé. A la prochaine vague ont à le droit au touché rectal. Certains ont hâte. 

    Face, ils organisent des séminaires, des portes ouvertes, et tout le monde se refait la bise, se postillonne dessus, et tout le monde recouche avec tout le monde (ou presque... Parce que tout le monde n'est pas Directeur, et tout le monde n'est pas ambitieuse).

    C’est donc, suite à un mail, nous laissant le choix entre glander télétravailler ou travailler ou venir au bureau, que nous nous retrouvons à 5 dans un open space prévu pour 30. Et encore 5 dont un prestataire qui ne fait pas partie de la boîte.

    Si pour certaines personnes, dont notre hypocondriaque de service, totalement flippé à la seule pensée qu’une simple poignée de main soit un pont de transfert de bactéries, ou encore de notre acharné du gel hydroalcoolique qui désinfecte son bureau matin midi et soir alors qu’il est le seul à l’utiliser, ont fait le choix de rester chez elles par réelle prévention et surtout psychose, on ne peut pas en dire autant de la majorité.

    Entre ceux et celles qui n’attendent qu’une chose en arrivant ici, c’est qu’il soit l’heure d’en repartir. Entre ceux et celles qui arrivent à 10h et repartent à 10h45 sur un chantier invisible pour le reste de la journée au moindre rayon de soleil. L’open Space a eu vite fait de se vider pour le reste de la semaine.

    En même temps je ne leur jette pas la pierre. Qui a la possibilité d’être payé à ne rien faire, et avec l'appuis de sa Direction ? Même si la plupart d’entre nous sont déjà bien payé pour faire semblant, là ils sont payés pour ne rien faire, mais de chez eux.

    Entre celles qui vont barboter dans la piscine avec leurs gosses, ceux qui vont pouvoir terminer leur série Netflix, sans compter ceux ou celles qui vont en profiter pour faire leur ménage et leur repassage (pour une fois qu’ils sont payés pour le faire…), l’activité de notre Direction n’est pas prête de péter des records cette semaine. Non pas qu’habituellement nous soyons dans le top 10 des Directions les plus productives, mais cette semaine certains sont en droit de se demander si notre Direction existe encore. Moi même parfois à force de relancer certaines personnes, je vérifie l'organigramme pour être sûre qu'ils fassent encore partie de la boîte, et pourtant ils bossent en face de moi.. c'est dire...

    Heureusement, d'autres font au moins un semblant d’être d’astreinte, pendant ces périodes de crise. Si le téléphone sonne par exemple, et qu’il s’agit d’un supérieur, ils répondent. Ah bah oui quand même, fainéant mais pas con !

    Cela étant, il arrive qu’ils ne répondent pas tout de suite. Ce n’est pas leur faute, entre les gosses qui crient dans la piscine, le téléphone oublié sur la table à côté de l’ordi pendant qu'ils se sont endormis sur leur chaise longue au soleil, on n’entend pas toujours le téléphone au bon moment. Pas facile d'être au taquet !

    En revanche, je suis admirative de ces personnes. Parce que s’il y a une chose que nous devons leur reconnaitre, c’est leur talent pour les excuses. Chaque excuse est magnifique et unique. Ce sont les seules personnes à qui, il arrive des choses improbables.

    Par exemple, un oiseau qui a foncé tout droit dans une fenêtre et qui l’a brisé, une inondation, le PC qui ne s’allume pas, le réseau téléphonique qui fonctionne partout en France sauf chez eux, une gastro fulgurante en plein mois d’août, une panne de voiture alors qu’ils bossent de chez eux (après ils vivent peut-être un domaine princier et doivent prendre leur voiture pour se rendre aux cuisines, ne jugeons pas hâtivement). La plus classique restant les enfants malades. Alors celle-ci elle est magnifique. Elle est géniale parce que bien souvent, soit on entend les enfants rirent derrière, soit en s’aperçoit sur les photos de famille publiées sur les réseaux sociaux du weekend, que les enfants ont plus l’air d’avoir mangé de la viande rouge trois jours d’affilés tellement ils pètent la forme, que de sortir de trois jours d’otite.

    Quoiqu'il en soit remercions le COVID et les mesures sanitaires, qui nous permettent de réduire les arrêts maladies et qui nous évitent de poser nos RTT et nos jours de Congés, tout en conservant notre salaire. 

    En attendant, et puisque je suis une personne qui sait s'adapter (voir mon CV), je vais probablement aller en faire autant. Je n’ai peut-être pas de piscine et j’ai terminé toutes mes séries netflix, mais je vais en profiter pour aller me boire un thé glacé avec une copine fainéante elle aussi (ou juste en vrai RTT) en terrasse. Au pire, je trouverai bien une excuse bidon et improbable à donner à mes responsables.

    GwenAlices

    Un jour et un texte de plus là rapprochant de son futur licenciement...

    KissouLove

  • Lettre à mon estomac

    Très cher estomac,

    Cela fait maintenant 40 ans que toi et moi vivons une histoire intense.

    J’ai toujours répondu à tes appels. Je te nourris, je te gâte.

    Il te suffit de grogner, pour que je te fasse parvenir un kinder bueno, une cuisse de poulet mayo ou un petit wrap. Nous sommes complémentaires. Toi tu réclames, et moi je te gave.

    Seulement, si moi je reste attentive à tes besoins et surtout à tes envies, je sens bien que de ton côté, mes envies, toi, tu n’en as absolument rien à faire.

    Tout ce qui t’intéresses, c’est que je te donne ce dont TOI tu as envie.

    Monsieur veut un petit risotto aux champignons, on lui sert un risotto aux champignons.

    Monsieur a subitement envie d’un moelleux au chocolat… Monsieur se voit servir un moelleux au chocolat.

    Ça fait 40 ans que je cède à tes caprices. 40 ans que je me ruine pour ton bon plaisir !

    Et moi dans tout ça ? Mes rêves et mes envies, tu en fait quoi ?

    Parce que, je vais surement te décevoir, mon cher estomac, mais je ne suis pas QUE ta mère nourricière ! Je suis aussi une femme. Une femme avec des rêves. Des ambitions. Comme celui d’avoir un corps de magazine de bonnasse, et non celui du prospectus Père Dodu® !

    Seulement, ça, toi ! Tu t’en fou ! Tout ce qui compte pour toi c’est ta petite personne. Ton petit confort et tes bons plaisirs !

    Toi c’est sûr tu te fais plaisir ! Tu ne te prives pas ! Et vas y que je me gave de chocolat, et vas y que je me reprends un peu de sauce … Et pendant ce temps-là, qui doit se coltiner la cellulite, les bourrelets, les kilos en trop, les fringues trop serrées ????

    Et bien oui ! C’est moi !

    Toi tu restes bien caché à t’empiffrer, pendant que moi je dois porter et traîner le poids de tes caprices !

    Et bien tu sais quoi ? C’est fini ! Entre toi et moi, il va y avoir du changement.

    Oh tu va pouvoir grogner, et te plaindre autant que tu veux. Dorénavent, la patronne de ce corps, c’est moi ! Toi tu mangeras ce que je te servirai, un point c’est tout !

    Et puis, si tu n’es pas content, qu’est-ce que tu vas faire ? Me quitter ? Hahaha… laisse moi rire.

    Tu te vois réellement, sortir de mon corps pour aller te chercher une pizza tout seul, comme un grand ?

    Ben non. Et tu sais pourquoi ? Parce que tu es coincé, mon petit père. Exactement comme je suis coincée avec toi. Mère nature a décidé que toi et moi, nous devrons nous supporter à vie. Alors, on va continuer à cohabiter mais à ma manière.

    Et je peux te dire que tu vas en manger du brocolis et du poissons vapeur ! Terminé la grande vie et les orgies de gras, et de sucre à la demande. A la ditère mon petit père.

    Alors prépares-toi, parce qu’il ne te reste plus que quelques heures avant la fin de ta dictature, et le début de ma transformation. Je vais nous faire passer d'un corps de maman babapapa, à un corps de magasine comme dit Lilou. 

    Lilou, ma fille, qui doit avoir ton fils pour estomac vue ce qu'elle s'avale aussi ... pour preuve, on l'appelle mini mère Dodue ! Mais chut c'est un secret... un secret public maintenant.

    En attendant, et avant le changement de régime, tu as envie de manger ce soir ?

    Parceque moi,  jeme ferais bien une dernière tartiflette avant l’été… Qu'est ce que tu en penses ?

    GwenAlices

    En chemin pour un corps de rêve... mais pas dans cette vie !

  • appel insolite

    J’avais décidé d’arrêter d’écrire sur le travail… enfin pour un temps. Seulement là, je dois vous raconter.

    Dans la société dans laquelle je qui m’emploie (étonnamment) encore, nous voyons des situations et entendons des anecdotes assez insolites. Il y a d’ailleurs une page nommée « les insolites de XXXX » sur notre réseau social professionnel. C’est dire ! Les vaches traversant des routes ont leur propre page Facebook d’entreprise, alors que moi je n’ai toujours pas compris comment, ni pourquoi lancer mon twitter… Mais bon, les vaches sont plus modernes que moi, que voulez-vous…

    Vous l’aurez compris, chez nous les vaches se promemant au milieux ldes automobilistes  sont monnaies courantes et font sensations sur notre réseau social inter-entreprise.  

    Il y a une année, un objet non identifié a été retrouvé sur nos emprises et a fait la une du journal local… Le débat sur l’existence des extra-terrestres est encore ouvert dans les couloirs à l’évocation de cette découverte.

    Seulement aujourd’hui, je pense avoir un scoop pour me la jouer aussi, un peu, lors des potins café.

    C’est-à-dire, que mon travaille consistant à rédiger des conventions, à gérer des logements, des factures, l’urbanisme et la vente de terrains… Pas de quoi animer des soirées !

    Alors que ce matin… j’ai eu le droit à mon histoire insolite.

    Je vous explique :

    J’étais tranquillement entrain de me faire chier à faire des factures, quand mon téléphone sonna.

    … je vais mettre des suspenses pour vous tenir en haleine. Et aussi parce que l’histoire est courte et que je dois remplir des lignes.

    Donc, me voilà entrain de m’éclater avec la facturation, quand mon téléphona sonna.

    … Allo !

    … Oui madame Audoux ? (Pour ceux qui l’ignore encore c’est moi)

    … Oui, bonjour.

    … Oui bonjour, je vous appelle parce que le siège social m’a communiqué vos coordonnées, parce que j’ai besoin de votre aide.

    … Moment de suspense…

    … Oui ?

    … Re-suspense… Je fais ce que je veux c’est mon texte !

    … Voilà l’un de vos ponts traverse mon jardin.

    … Re-re-suspense… Mais ça le vaut le coup, je vous assure !

    Donc … Voilà l’un de vos ponts traverse mon jardin, et nous avons un gros problème avec celui-ci.

    … Ah ?! d’accord… c’est-à-dire ?

    … Je vous appelle sur les conseils de la gendarmerie.

    … Silence…. D’accccccooord… Dites-moi !

    … SUPSENSE…

    Le problème c’est que les gens viennent…

    … RE-MEGA-SUSPENSE…

    … se suicider dessus !

    … Blanc ! Vide total de quelques secondes… Reboot du cerveau il est 9h45 du matin.

    … Ah ! d’accord. Mais, je ne comprends pas, le problème il est surtout pour les familles non ?!

    Alors, oui je me reprends vite et je reste assez logique, pragmatique et cynique dans ce genre de situation. Un côté de ma personnalité que j’ignorais jusqu’à ce matin.

     … Heu bien oui et non, dans la mesure où les gens atterrissent dans mon jardin ! J’en ai retrouvé un encore hier matin !

    … Ah oui en effet… Il y a des façons plus sympas de commencer sa journée !

    .. Ben oui !

    … Alors ne le prenez pas mal, mais vous attendez quoi de moi ? Parce que je vais avoir du mal à interdire les gens de sauter du côté de votre jardin et leur demander de bien vouloir sauter l’autre côté.

    Quand je vous dis que je me suis découvert un côté très zen et serein en toute circonstance !

    … Et bien en fait, de l’autre côté il y a un grand plexigass, donc ça ne pose pas de problème. Mais de mon côté, au-dessus de mon jardin il n’y a rien. Faudrait mettre un filet.

    … Je comprends.  Vous voulez un filet pour retenir les corps et les empêcher de tomber sur vos rosiers, ou un filet en hauteur comme le plexi pour les empêcher de sauter tout court ?

    … Ben, je ne sais pas, mais faire qu’ils ne tombent chez moi…

    … oui il faudrait que l’on puisse au moins sécuriser le périmètre, pour qu’ils sautent un peu loin en fait ?!

    … Oui ce serait bien, parce que c’est le troisième depuis le début d’année et je n’ose plus aller tondre ma pelouse.

    … Vous avez peur qu’un corps vous tombe dessus ?

    … Ben ça oui un peu et puis bon, celui d’hier je l’ai retrouvé en taillant mes haies, je ne m’y attendais pas.

    … oui, j’imagine que ça surprend…Après ça peut vous consoler, dites-vous que votre jardin est suffisamment accueillant pour que l’on est envie d’y passer l’éternité.

    …  " Rire de la personne"...

    ... Arrêtez, c’est exactement ce que le Gendarme m’a dit !

     

    Voilà, voilà …. Fin de l’histoire… enfin pour aujourd’hui

    Donc tout est vrai ! les échanges aussi… finalement je suis contente de ne pas avoir encore négocié mon départ. Ça aurait été dommage ne pas vivre cette conversation !

    Maintenant je peux partir ... 

     

    GwenAlice,

    Un jour, pas comme les autres

  • les régimes dépressifs

    On entend beaucoup parler de nutrition et des bienfaits des graines germées, seulement on ne nous prévient pas suffisamment sur les effets secondaires de ce régime alimentaire, tout droit venu d’une époque où l’on s’habillait encore de peau bête. Haaaaa la belle époque ! Celle où l’on pouvait porter du vison, du lapin et du renard sans se retrouver avec les associations de défense des animaux sur le dos…  Aujourd’hui on ne peut plus porter d’animaux, mais on peut faire travailler des enfants de 8 ans, c’est beaucoup plus acceptable ... et rentable.

    Pour en revenir au régime alimentaire, bien que le terme alimentaire ne soit pas très bien choisi, vous imaginez bien que se nourrir de soja germé et de graines de lin, contribue très certainement à un bon transit, mais pas vraiment à la bonne humeur.

    Et au bureau, nous en savons quelque chose !

    Nous avons une collègue passionnée par le bio et les bienfaits des graines germées. Alors chacun sa passion, chacun son mode de vie, je ne juge pas. Moi par exemple, l’une de mes passions est d’écrire sur les autres en mangeant des kinders Bueno®. Seulement ma passion, elle ne dérange que ceux me lisent et qui se reconnaissent dans mes textes. Et peut-être aussi mon patron qui ne sait pas encore qu’il me paie pour écrire sur ses employés… Mais bon, tant qu’il l’ignore, je profite, une fois licenciée je serais obligée d’écrire sur mes heures de chômage, et je dois avouer que c’est moins bien payé. Je suis d’ailleurs toujours étonnée, qu’une ambitieuse (voir texte précédent) ou qu’un frustré ne m’ait pas encore dénoncé… Les juifs, n’ont pas eu cette chance, eux.

    En revanche, et pour en revenir au régime dépression, la passion alimentaire des uns a un impact sur les autres. Notre collègue bio, est assez investie par la cause et elle le fait savoir.

    Elle, et ses concitoyens bio, se reconnaissent facilement à leur style vestimentaire. Il est bio et recyclé lui aussi. On voit bien que la priorité n’est pas à l’esthétique et encore moins à la cohérence. Ces personnes, sont tout à fait capables de porter de longues jupes plissées vertes, avec une chemise à fleurs et à col claudine, le tous accessoirisé de ballerines jaunes à paillettes. Et ne parlons pas des vestes dont la couleur a été inventé par un aveugle.

    Déjà rien que vestimentairement on peut parler d’agression visuelle. Une chose est sûre, elles, ne risque l’agression sexuelle.

    Reste à évoquer l’humeur des grainovores. Parce que comme on dit : Nous somme ce que l’on mange. Il n’y a qu’à voir mon ex, à force de se nourrir de charcuterie il a fini par ressembler à ce qu’il mangeait. Un vrai porc !

    Et c’est vrai ! Il n’y a qu’à observer les mangeurs de bonnes chaires, ils sont joyeux et festifs. Les végans, les végétariens et les grainovores quant à eux, sont plutôt dépressifs et antipathiques.

    Je veux dire, on sent qu’il manque quelque chose à leur vie. Ils n’ont pas l’air heureux et encore moins épanoui, ils ne respirent pas la joie de vivre. Vous avez déjà vu un grainovore, avoir un fou rire autour d’un mélange de graines bio ? Ben non, on est d’accord ! Et pour cause…

    Ces gens sont bio et ça se voit ! Mais pire, parfois ça se sent. Parce que les savons aussi sont bio et fait maison. Et je peux vous assurer qu’ils n’y mettent pas beaucoup de pétale de rose. Le dentifrice, sous prétexte que ce soit un carnage écologique, entre les tortues qui avalent les bouchons et les tubes qui se coince dans le c** des Dauphins, ils ont décidé de faire un geste fort et de sauver la faune, la flore et les océans, en nous tuant par asphyxie, à chaque fois qu’il leur prend l’envie de nous parler des joies des toilettes sèches.

    Notre grainovore à nous, est moins radicale. L’avantage, est que la nôtre est Parisienne.

    Donc manger des graines germées « bio » qui ont poussé sur un balcon Parisien juste au-dessus des bus et des pots d’échappements, oui !

    S’habiller comme un sac avec des matières recyclées, oui !

    Mais à condition de garder le déo à porter de mains, le Chanel dans le sac et le faux carré Hermès autour du cou. On protège la nature et son transit, mais pas trop quand même. Sauvez les dauphins et aller aux toilettes trois fois par jours est une chose, sacrifier l’emploi d’un petit chinois payé au lance-pierre pour fabriquer des contrefaçons, en est une autre. Et comme je ne bosse pas très loin d’elle ça m’arrange bien. Je n’aurais pas aimé me sentir au salon de l’agriculture 8h par jour.

    En revanche, pour l’humeur… C’est un autre débat. Comme ses confrères les Rois du Brocoli, du céleri bouilli et des graines de courges :  Une vraie je-tire-la-gueule.

    Cela dit je peux comprendre, personnellement je ne me suis jamais sentie excitée et heureuse de vivre devant une assiette de choux-fleurs et de tofu grillé. Je veux bien prendre soin de ma santé et de mon corps mais pour ça je préfère suivre les conseils de ma grand-mère. 5 fruits et légumes par jours, mais seulement si les fruits sont en cubi, les légumes tout autour d’une viande bien saignante. Mais surtout, le secret de la bonne humeur et du bien-être mental de ma Grand-mère : Trois orgasmes par semaine minimum.

    Vous auriez adoré ma grand-mère ! D’ailleurs c’est dommage qu’elle ne soit plus de ce monde, parce que la connaissant, elle aurait débarqué au bureau pour prendre là Je-tire-la-gueule entre quatre yeux, et lui expliquer que la seule chose qu’elle doit tirer c’est un coup !

    Maintenant vous savez à qui je dois mon verbe haut et mon incontinence verbale. Merci Mamie !

    Certains jours au bureau, le manque de sucre et de gras fait tellement effet sur le moral de notre grainovore, que l’on a l’impression de bosser dans le couloir de la mort. Même le film « la ligne verte » est plus comique que l’ambiance de notre open space.

    C’est là où il serait bon pour les grainovores de se demander si leur passion, pour les végétaux comestibles, n’est pas problématique pour les gens qui doivent supporter leur humeur dépressive et leurs discours interminables sur les bienfaits des huiles essentielles et des lentilles germées. Je suis d’accord qu’il est important de prendre soin de son transit, mais il faudrait penser à ne pas trop accélérer celui des autres.

    Plus les petites graines font chier leurs consommateurs, plus leurs consommateurs font chier les autres.

    Alors avis à tous les végans, végétariens (qui, sans vouloir les vexer, sont maintenant les has been du végétal) et les grainovores, si vous voulez manger des racines de légumes oubliés sur un lit d’herbes et de pissenlits arrosé d’huile de pépin de raisin bio, libre à vous. Seulement si c’est pour tire la gueule, et pourrir l’ambiance, honnêtement, arrêtez de vous faire du mal et de nous faire chi**, faite vous un bon steak bien signant, accompagnez le tout de frites arrosées de mayo, et souriez à la vie.

    Sur ce, je vous laisse je me suis donnée faim toute seule, à parler de steak et de frites /Mayo...

    GwenAlices

    Un jour d'ambiance de merde au bureau