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GwenAlices
GwenAlices

Open space

le travail en Open Space

Depuis presque 1 an, nous avons la grande chance de partager un espace de travail appelé : Open Work. Il faut bien avouer que dit de cette façon, ça fait presque rêver.

Pour tout ceux qui n’ont pas notre chance, je vais vous résumer en quoi consiste l’Open Work et surtout ce que cela implique vraiment.

Pour les autres, heuu…. et bien vous allez certainement vous reconnaitre, et dans ce cas-là, sachez que je compatis (sauf si vous êtes ce gros beauf de Jérôme, là je vous maudis sur trois générations).

Comme chacun le sait, il y a eu l’avant Covid et l’après Covid. Et oui, BFM TV nous avait prévenue, notre vie ne sera plus comme avant. Et pour une fois, je dois admettre que la chaine avait raison.

Avant le Covid ou la Covid, de toute façon je n’ai jamais compris pourquoi il y avait un débat là-dessus. Que ce soit dit au féminin ou au masculin, ça ne rend pas la chose moins dangereuse et moins contagieuse mais bon ! Donc, avant Coco (comme ça je règle la question du genre et je le/la rends plus sympathique), je partageais un bureau avec une collègue, plutôt sympa avec qui je pouvais parler de sa vie et de la mienne (surtout de la mienne), sans que qui que ce soit ne vienne troubler nos 2 pauses journalières d’environ 2h chacune.

J’en entends déjà certains dire : Oh mais tu te rends compte, 2 pauses de 2h, ça fait 4h de pause par jour. Sur une journée de 8h, c’est la moitié... Blablabli blablabla… Ceux à quoi je répondrais : … et bien  rien du tout, parce que ces personnes ont tout à fait raison, c’est abusé !

De toute façon, la question ne se pose plus, car ça, c’était la vie avant l’arrivée de Coco dans nos vies.

Juste à la sortie de notre énième confinement, nous avons eu la joie d’intégrer notre nouvel espace de travail que nous appelons l’Open Work, plus connu sous le nom d’Open Space. C’est juste le terme qui change, histoire de ne pas déprimer les gens trop vite.

Pour résumer, un Open work, qui signifie littéralement « travail ouvert » n’est d’open que le nom.

Nous sommes une trentaine de personnes, dénommé « Collaborateurs » parqué dans une grande pièce inchauffable mais climatisée, avec une température moyenne de 16 c°. Inutile de vous dresser mon portrait, ceux qui me connaissent savent que je travaille en moufles et doudoune.

Chacun d’entre nous à la joie et le bonheur d’avoir un collègue à sa gauche, et un collègue à sa droite. Ce qui veut dire qu’il est impossible d’afficher quoi que ce soit sur son écran sans que Monsieur Droite ou Madame gauche ne voit ce qui s’y passe. Je peux vous assurer que le taux de visite sur les sites de ventes privées et les commandes de vibromasseurs ont considérablement chutés dans l’entreprise depuis 1 an. Pas facile de regarder Jérôme (le voisin de gauche) dans les yeux après que son regard se soit porté sur notre écran affichant le dernier modèle double-tête rotatives de chez Marinette la Reine de Sucette. (Mes excuses à toutes les Marinette qui liront ces phrases, même si je suis persuadée qu’elles en ont entendu d’autre…).

En face de nous, nous avons aussi un collègue (je vous l’ai dit nous sommes encerclés), collègue qui ne peut s’empêcher de vous dévisager au moindre geste. Il vous regarde boire votre thé, manger votre Kinder Buenos comme un chien qui regarde un steack en osant espérer que vous aller partager. Pour rappel, ce n’est pas parce que les Kinder Buenos sont par sachet de deux, que cela signifie que je vais partager. Je ne suis pas Wilfried Tsonga (le tennisman de la pub pour les incultes) et on n’est pas dans une pub, je ne partage pas son Kinder Buenos ! Ce point étant éclairci, il faut avouer que grâce à tout les Guillaumes (le collègue d’en face), je remarque que le curage de nez devant son écran d’ordinateur n’est plus tellement pratiqué. Une coutume se perd visiblement. Ce qui serait presque un encouragement à resserrer des mains. J’ai bien dit presque, parce que Guillaume à beau fliqué les curages de nez, il n’est pas habilité à vérifier le lavage des mains après les pipis. Finalement Coco avec sa distanciation social à du bon, plus de bises, plus de serrage de mains. Maintenant on se dit bonjour comme des pingouins, on se tape les coudes.

En parlant de se taper les coudes, je voudrais que chacun marque une minute de silence pour les augmentations et les évolutions de certaines (et de certains pourquoi pas) qui depuis 1 an ne peuvent, que, se taper des coudes. Open Work oblige, plus de bureau fermé, que des grandes baies vitrées. Fini les genoux irrités par la moquette et les crampes à la mâchoire entre midi et deux. Open Work, est aussi synonyme de NPNF (No Pipe No Fric). Maintenant il faut bosser et mériter. De toute façon comme le port du masque est obligatoire et qu’il est formellement interdit de le retirer dans les espaces partagés, ça rend la chose moins pratique.

L’avantage du masque, c’est que chacun garde son haleine et doit l’assumer. Pas facile pour certains qui ont dû avoir une prise de conscience. En tous les cas, moi je n’ai plus peur de rester en apnée quand Stéphane vient me demander si j’ai un trombone à lui dépanner.

Quand les gens font la gueule, on ne le voit plus. Ça nous évite de nous sentir obligé de leur prêter notre épaule pour chialer. Maintenant ils font la gueule à leur masque, ça arrange tout le monde (surtout moi).

Le masque devient un accessoire incontournable aujourd’hui. Il est multifonction. On est tous des MacGyver du masque. Les petits jeunes qui ne connaissent pas MacGyver, merci de demander à Google.

Aujourd’hui, le masque sert à nous protéger (ou pas) de Coco. Si on a une envie de se moucher, hop on sort un vieux masque du sac et l’affaire et réglé. En repliant les bords ça fait une mini-poubelle de poche (trognon de pomme, sachet de Kinder Bueno, tickets de caisses qui traînent…) j’ai aussi eu l’occasion, malgré moi, de me rendre compte qu’il pouvait aussi servir de récupérateur de glaire. Plus besoin de chercher un mouchoir et de se tourner discrètement pour cracher dedans. On tousse, on crache, et hop on change de masque. Incognito !

L’Open Work, s’est aussi le partage de la vie professionnelle et personnelles des gens. Quand Jérôme à une réunion en visio ou une Conf call comme on dit maintenant (parce que « appel groupé » ça sonne moins classe), même si des bulles (pièce de la taille de Wc d’une Tiny House, dans laquelle on peut s’isoler pour téléphoner) lui préfère rester au milieu de tout le monde et parler comme s’il était seul dans la pièce. Ce qui a bien évidement tendance à agacer, voire à énerver, l’ensemble des autres personnes présentes. Mais Jérôme s’en fou. En plus si l’une des personnes à côté de lui parle, tape trop fort sur son clavier ou respire trop fort Jérôme s’énerve, il grogne, il se plaint de ne pas entendre son interlocuteur. Et comme Jérôme est taillé comme teddy Riner (les jeunes filés sur google) personne ne lui dit rien, tout le monde lui sourit.

Autre exemple d’intimité de l’Open Work, quand Géraldine doit prendre rendez-vous pour son frotti annuel, tout le monde connait le jour et l’heure de son rencard avec un speculum. Si Gwen décide de délaisser sa pomme pour manger un cookie au chocolat, tout le monde lui tombe dessus en lui rappelant qu’elle est au régime et que ce n’est pas à coup de gâteaux qu’il va rentrera de nouveau dans un 38 et qu’à son âge, les kilos incrustés sont plus coriaces qu’il y a 10 ans.

Solidarité et convivialité, étaient les mots d’ordre et les objectifs de l’Open Work. Lexomil et dépression auraient été plus proche de la vérité.

Après, il y a aussi des bons moments, comme ceux où, en un regard croisé avec sa collègue préférée on éclate en fou rire que l’on tente de dissimuler, ce qui rend la situation encore plus drôle. Ou quand o tout le monde pense que l’on travaille comme des acharnés parce que notre clavier crépite comme un dingue, alors que l’on est en train de balancer les pires horreurs sur Martine, la collègue de la RH qui s’habille en Désigual et ne dit bonjour qu’aux cadres supérieurs. Ou tout simplement, quand Jérôme est en congé…

GwenAlices

 

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