GwenAlices
GwenAlices

Cas contact

Les cas contact en entreprise

Les cas contact en entreprise

Dans notre entreprise il y a une procédure de dénonciation de cas contact au COVID.

Si un salarié est Covidé, il doit en alerter notre service Prévention et dresser la liste de toutes les personnes avec qui il a été en contact sur les deux / trois jours précédents.

Les personnes listées sont immédiatement appelées par nos héros du service de la santé et de la prévention, qui leur ordonnent demandent de rentrer chez eux pour télétravailler. Les dénoncés ne peuvent revenir qu’au bout de trois jours, et après avoir effectué un test pour s’assurer qu’ils n’ont pas été contaminés.

Bon, après il y a des exceptions !

Par exemple, nos cadres (ou cadres / managers comme ils disent) qui participent tous les ans à une Convention qui leur ait uniquement réservée, ont une procédure un peu aménagée pour l’occasion. Alors, déjà il faut savoir que sur un open space de 32 personnes, 29 sont cadres/managers, mais que seuls 5 (Directeurs compris) gèrent d’autres personnes qu’elles-mêmes. Vous imaginez le bien le vide que ça fait quand ils partent tous pour leur Convention annuelle ?!

Pour ceux qui ne connaissent pas, en résumé, pendant deux jours ils sont invités dans un lieu d’exception, cette année par exemple ils ont passé deux jours chez EuroDisney, pour écouter parler de stratégie d’entreprise, et pour participer à des mini-ateliers ludiques sur « Comment pousser à bout leur équipe, sans que cela passe pour du harcèlement morale », ou « comment licencier un collaborateur, choisi au hasard, en moins de 5 minutes montre en mains ; Mais sans que cela passe pour un délit de faciès ».

Bref, deux jours dans un endroit idyllique, à boire, à bouffer et à danser tout en apprenant à réduire optimiser les effectifs sans se retrouver avec les syndicats sur le dos.

Alors, si les procédures de prévention sont très strictes envers les dénoncés cas contacts tout au long de l’année, pour les cadres en Convention, il y une autre procédure. Ils ont pour obligation d’aller, coûte que coûte, chez Mickey avec leur potentiel COVID.

Bah oui, ce serait dommage qu’ils passent à côté d’un moment de convivialité à cause d’une pandémie. Surtout que la chambre d’hôtel à 250 balles a déjà été payée, et qu’elle n’est pas remboursable. Alors si pour Henri IV, Paris vaut bien une messe, chez nous, une nuit dans la chambre de la Reine des neiges, vaut bien un cluster !

En revanche, la procédure initiale (hors Disney) stipule que toute personne désignée cas contact, à 15 minutes pour évacuer les locaux, avant de prendre le risque d’une nouvelle contamination.

Du coup je me dis qu’un dôme de protection et de sécurité sanitaire et d’extermination Covid englobe le parc. Si ça se trouve ils ont remplacé l’eau du splash Mountain par de gel hydro alcoolique.

Donc avis au contaminés… Si vous voulez vous soigner rendez-vous chez Mickey 

Il faut bien avouer que ça en arrange certains et certaines. Nos grosses faignasses n’attendent que ça. Être enfin cas contact, pour retourner glander chez elles, deux à trois jours. Surtout en ce moment. Il fait beau, les piscines sont gonflées dans les jardins, les barbecues sont de sortis. Bref c’est le bon moment idéal pour le téléglandage.

Pour autant, si cette procédure de dénonciation fonctionne plutôt bien (hors Disney), il faut avouer que celle-ci à ses limites.

Un peu comme en 42, si la plupart des voisins juifs ont été dénoncés par les traitres du quartier, Tous n’ont pas été dénoncés. Parce que c’est bien beau de dénoncer quelqu’un, mais parfois cela revient à se tirer une balle dans le pied tout seul.

Imaginer, la mère jacqueline Dupont devant expliquer aux Allemands qu’elle sait de source sûre que son voisin, monsieur Isaac Cohen, est circoncis ?! Il y aurait eu comme un malaise non ?

Et bien chez nous c’est pareil ! Tout le monde ne peut pas être déclaré cas contact.

Prenons l’exemple d’Amélie et de Julien, (prénom choisi au hasard… enfin… presque). Amilie et Julien sont tous les deux mariés. Mais pas ensemble…

Ne jugez pas, cela arrive. Les grandes entreprises sont des real-Tinders. Ici on ne scroll pas son écran de portable et on ne like pas une photo de profil ; On se croise à la machine à café, on s’envoie un mail et réserve une salle de réunion entre 20h et 21h30. En plus maintenant qu’il y a des lingettes désinfectantes anti-Covid c’est plus hygiénique, et ça laisse moins de traces.

Reprenons notre exemple, d’Amélie et de Juju, qui ont pour habitude de se retrouver seuls le soir, pour faire des heures supplémentaires.

Nous aimerions croire qu’ils sont professionnels et consciencieux, mais vous avez bien compris que si Juju et Mimie reste jusqu’à 23h30 au bureau ce n’est pas juste par passion pour leur travail. Alors ils ont certes des passions communes, comme l’adultère et le risque de se faire griller la culotte aux genoux et les fesses sur le bureau. Mais je doute que ce soit pour l’amour des chiffres et du travail bien fait qu’ils plus de temps au travail qu’à profiter de leurs gosses respectifs.

Tout ça pour dire, malgré leurs efforts, en ce qui les concerne il est difficile de faire croire à une conscience professionnelle. Personne n’est dupe. Je veux dire une fois que l’on à vue Juju mettre la main au cul autour de la taille d’Amélie au rayon Evian de Leclerc, un samedi matin loin de chez l’un et de chez l’autre, on se doute bien qu’il ne parle pas budget tous les lundis, mardis et jeudis soir de 19h30 à 23h30 au bureau.

Et pour autant, si un matin Amélie se réveille Covidée, elle va avoir du mal à dénoncer Juju cas contact au service Prévention de l’entreprise et au RH. Il va falloir tout de même leur expliquer, ce où, quand et comment ? Difficile de justifier pourquoi les gestes barrières n’ont pas respectés. Ils pourront éventuellement tenter de raconter qu’ils testaient la solidité et la stabilité des bureaux pour s’assurer du bon état du matériel et de la sécurité de leur collaborateur. Mais de là à justifier la levrette sur le bureau des collègues de la compta… pas sûre !

Ce qui fait que Juju, lui, ne sera pas dénoncé, et pourra aller propager le COVID au reste de l’équipe.

Tout ça pour dire, que les procédures, sont un peu comme les lois. Elles sont établies de façon à pourvoir être contournée selon les gens et les situations.

En écrivant ces lignes, je réalise que certains bureaux de chez nous, ont vu plus de paires de fesses que mon esthéticienne qui enchaîne les épilations CIF avant les départs en vacances d’été.

Et dire, que certains mangent sur leur bureau le midi … par conscience professionnelle…

 

Gwenalices

A l'aube de sa nouvelle vie au chômage...

 

 

Commentaires

  • Vandenbroucke
    • 1. Vandenbroucke Le 01/07/2022
    Bonjour
    Gwenalices

    A l'aube de sa nouvelle vie au chômage...

    Depuis le début, je me disais que ce post était risqué !

    Mais tellement vrai ...

    Bon courage pour la suite
    • audoux.gwenaellegmail.com
      • audoux.gwenaellegmail.comLe 14/07/2022
      Bonjour Luc, l'humour et les vérités sont deux choses de risquées. mais alors ensemble ... j'ai regardé ma boîte aux lettres ce matin, pas de recommandé de mon entreprise encore aujourd'hui... je continue... :-)

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