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GwenAlices
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Petit deju

Les petits déjeuners en entreprise

 

Avez-vous déjà participé à un petit déjeuner organisé par des collègues, pour leur anniversaire ou la naissance de leur progéniture ?

Si vous n’avez pas de collègues suffisamment généreux pour ça, en ce cas je vous invite à le faire vous-même. Ramenez donc un petit déjeuner à vos collègues, et observez.

Rassurez-vous, il est inutile de rapporter autant de pains au chocolat que de croissant et de pain aux raisins que vous avez de collègues. D’autant plus si ce n’est pas monnaie courante dan votre entreprise, le peu que vous ferez sera toujours plus que ce qui aura été fait.

Petite astuce de radin : Organisez votre petit déjeuner à 10h. De cette façon la plupart de vos collègues seront en réunion, ou pour d’autres, pas encore arrivé.

Autre astuce de bon sens : Achetez en quantité décroissante : pains au chocolat, pains aux raisins et croissants.  Les croissants sont les moins appréciés. Ce sont toujours les croissants que l’on retrouve desséchés le lendemain matin sur la table dudit petit déj. Oui, parque que pour info et par expérience, personne ne finira le dernier croissant pour ne pas avoir à ramasser les miettes et à nettoyer la table.

Vous verrez au moment du dernier croissant, vos collègues vont retrouver leur âme d’ado. Comme eux, ce sont les plus faignants qui quittent la table en premier. Si les ados trouvent l’excuses de devoir aller aux toilettes, les collègues c’est pour un dossier imaginaire.  Ils vous feront croire que c’est par conscience professionnelle, et qu’ils sont débordés, mais ils craignent surtout que quelqu’un ait un élan d’énergie, et se mette à ranger les tasses et à épousseter la table, en s’attendant à ce que les autres suivent le mouvement.

Autre astuce, toujours pour les radins, ou pour tous ceux qui se sentent obligé d’organiser ce genre de petit déj, parce qu’ils n’ont pas la chance de souffler leurs bougies en août quand les bureaux sont déserts, je vous conseille d’acheter des mini-viennoiseries. Ça vous coûtera moins cher. Et pour les plus radins ramenez des chouquettes ! cela vous reviendra encore moins cher. Vous serez de toute façon toujours moins radin que le collègue qui se goinfre sans jamais participer à quoique soit. Alors déculpabilisez !

Pendant les petits déjeuners, les gens se détendent, c’est le but me direz-vous, et les viennoiseries ont le pouvoir de faire oublier les bonnes résolutions.

Nous avons déjà abordé le sujet dans un texte précédent, il y a autant de collègues que de caractères et de personnalités.

Et les petits déjeuners ont la magie de faire ressortir une part de chaque trait de caractère.

Nous retrouvons donc à coup sûr, le sans gêne. Lui c’est celui qui tape dans le lot de mini-viennoiseries avant même que tout soit en place. Alors je prends l’exemple des mini viennoiserie parce que je pars du principe que vous êtes radin, mais pas trop. Une façon de couper la poire en deux. Vous pourrez donc observer le sans gêne, se servir au passage, en faisant semblant de s’intéresser à ce qui se passe autour de lui, et plus précisément aux alentours de la table de petit déj, pendant que ses collègues sont en train de préparer l’arrivée des autres et de tout mettre en place. Souvent c’est le même collègue qui lance des blagues potaches à base de jeux de mots que lui seul ne comprend. Et quand tout le monde sera arrivé et rassemblé pour démarrer la petite sauterie, vous pourrez l’entendre dire quelque chose comme : « Bon bah ... on y va alors ! je me lance, je commence ! »

A ce moment-là, je vous souhaite d’avoir une Gwen dans vos collègues, pour lui rappeler qu’il y a un pain au chocolat et un pain aux raisins qu’il a commencé et qu’il s’est lancé ! Souvent ça calme et ça fait redescendre sur terre. Bon ça vexe aussi un peu… Mais toujours moins que les silences qui se font entendre à chacune de ses blagues. Alors dites-vous qu’il a l’habitude d’être vexé, et déculpabilisez !

Ensuite il y aura toujours un collègue, ou plus souvent une collègue, pour dire le fameux :

« Bon allez ! Exceptionnellement … Je me laisse tenter ! », pour finir pas s’engloutir, exceptionnellement, un petit pain de chaque sorte présente sur la table, et qui repartira avec le dernier mini pain au raisin du paquet pour patienter jusqu’à midi. Les pains au chocolat ayant tous été engloutis (voir astuce n°2).

Il y a des exceptions qui sont relativement régulières chez certaines personnes. Tenez-moi par exemple, régulièrement je prends exceptionnellement un verre de vin (ou deux, ça dépend de la taille du verre). Il a des gens qui, en revanche, ont bien compris le concept de l’exceptionnel. J’avais une collègue qui, les jours de petits déjeuners, arrivait exceptionnellement à l’heure au bureau. Comme quoi ! La magie des viennoiseries sans doute…

Il y aura aussi forcément le collègue, ou pire la collègue énervante, grande, mince et élancée, qui mange, ou plutôt dévore, tout et n’importe quoi en quantité gargantuesque sans prendre un gramme. Mais je propose de ne pas parler de ce genre de collègue. Je trouve qu’ils gâchent suffisamment l’ambiance comme ça avec leur métabolisme parfait ! 

Pour contre balancer avec le puit sans fond au corps parfait, il y a le collègue dit « raisonnable ». Celui qui ne mange jamais rien en dehors des repas. Peu importe ce que vous lui proposez, il ne craque pas. C’est comme s’ils étaient hermétiques à la tentation. J’ai croisé des collègues comme ça qui ne mangeaient rien aux petits déjeuners entre collègues, parce que ce n’était pas leur heure de manger. Ils me rappellent les petits vieux, dans les EHPADs. Avant l’heure ce n’est pas l’heure, après l’heure ce n’est plus l’heure. Et entre deux compotes, hop, un tableau Excel et ils sont heureux. Je dois avouer que je suis aussi dubitative qu’admirative devant ces gens-là. Mettez-moi un kinder Buenos® ou un Snickers® sous le nez, et je peux vous assurer que je ne m’inquiéterais ni de l’heure qu’il est, ni de savoir si j’ai terminé de digérer ma raclette !

Et puis il y a la collègue perpétuellement au régime, (ma préféré) qui va faire semblant de se contenter de son thé détox, parce qu’elle a lu récemment que le café donnait des rides, et que les infusions de radis noir déconstipaient. Finalement sa détox n’aura durée que 3h, parce qu’à force de voir tout le monde se goinfrer de cholestérol, elle va finir, elle aussi, pas faire une exception.  Elle va lâcher un clicher du genre :« Bon allez ! Tant pis ! Je craque. Mais alors je prends le plus petit. ». Et elle va se prendre son mini croissant (il y a plus de pains au raisin non plus, astuce n°2) avec le bout des doigts, comme s’il était radioactif.

 Alors soyons clair. Il est totalement inutile de faire semblant de choisir la viennoiserie la plus petite. Elles sont toutes calibrées de la même façon. Si une viennoiserie est plus petite qu’une autre, c’est qu’elle est plus grosse. Quand vous allez chez votre boulanger, et que vous lui commandez un pain au chocolat, il ne vous demande pas : « quelle taille ? ». Vous achetez un pain au chocolat pas un filet de truite.

Ensuite, toucher un aliment ne nourris pas la cellulite. Personne n’a jamais grossi ou fait une intoxication alimentaire en touchant un aliment. Nous grossissons parce que nous le mangeons sans bouger notre cul derrière. Vous pourriez malaxer de la raclette toute la journée que vous ne prendriez pas un gramme. 300 calories, que vous les preniez à pleines mains ou que les touchiez du bout des doigts, une fois ingéré ça reste 300 calories ! Vous grossirez de toute façon ! Alors la prochaine fois, donnez-vous une chance de faire partie des élus qui ont eu le droit aux pains au chocolat (astuce n°2), faites-vous plaisir, soyez la première et chopez le plus croustillant des pains au chocolat d’une main ferme et décidée, et mordez dans ce plaisir inévitable. Vous n’aurez qu’à doubler la dose de radis noir dans la prochaine infusion pour déculpabiliser, on le fait toutes !

Et pour finir il y a toujours ce collègue, qui arrive comme un cheveu sur la soupe, qui parlote avec tout le monde sans vraiment s’intéresser aux autres, ni à ce qui se passe autour de lui, et qui mange sans complexe, petits pains après petits pains, et qui au moment de partir, toujours sans complexe,  demande enfin : « Au fait c’est pourquoi ce petit déj ? Il y a un évènement particulier ? ». Je peux vous dire que j’en ai vue plus d’un se décomposer à l’entente de cette phrase, alors qu’ils s’attendaient plutôt à un : « bon anniversaire ! ».

Quoiqu’il en soit, je sais maintenant qu’au prochain petit déjeuner au bureau, vous penserez à moi et que vous serez attentif à chacun de vos collègues pour savoir à quelle catégorie ils appartiennent !

GwenAlices, qui embrasse ses futurs ex-collègues qui passent régulièrement la lire !  A tout vite !

 

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