GwenAlices
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  • premier jour du dernier mois de ma trentaine

    • Le 01/02/2022

    Premier jour du dernier mois de ma trentaine

    Ça y est, nous sommes le 1er février 2022, dans 22 jours je souffle mes 40 bougies.

    Cela fait des années que je les attends ces 40 ans. Je me sens aussi excitée que lorsque ma grand-mère m’a un jour annoncé qu’elle m’emmenait à Euro Disney, alors que je devais avoir un âge à une seul chiffre.

    Il y a beaucoup de femmes qui ne supportent pas l’idée d’avoir 40 ans. Pour elles c’est comme si elles commençaient la fin de leur vie. Alors que pour moi, c’est comme si j’allais enfin commencer ma vie.

    Je me sens un peu comme un papillon qui quitte sa chrysalide pour prendre son envol. Bon un papillon de 60 kg répartis entre les fesses et les cuisses. Mais un beau papillon quand même. 

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  • Les variétés de collègues

    Variétés de collègues en entreprise

     

    Les collègues c'est comme les pommes, 

    Il en existe une multitude de variétés

    et on doit se les taper toute l'année.

    Les éoliennes

    Ce sont ceux qui brassent du vent en faisant semblant d’être débordé. Ils courent partout mais ne vont nul par si ce n’est à la machine à café, en prenant soin de passer de bureau en bureau dans l’espoir de rassembler d’autres éoliennes, pour les accompagner à leur 4ème pause de la matinée. Ils occupent souvent des postes techniques, informatiques.

    Leur devise : fais semblant d’être occupé sinon tu devras travailler (pour de vrai).

    Après est-ce qu’on a vraiment besoin d’eux ? Je veux dire, débrancher et rebrancher une prise pour faire redémarrer un ordinateur, on sait faire aussi. Pas besoin d’avoir un diplôme d’informaticien pour comprendre que nos PC sont obsolètes et que nos logiciels sont des entrées de gamme qui bug comme un fonctionnaire quand on leur demande de faire deux choses à la fois.

    Les horloges,

    Ce sont ceux qui embauchent, mangent, font pipi et débauchent à heure fixe. Les lundis c’est sushis, les mardis Italien, à 10H14 c’est pipi… Les horloges se déplacent tous en même temps et sans avoir à regarder l’heure, d’un point à l’autre d’un bâtiment pour se retrouver à la minute près au point de rendez-vous pour aller déjeuner. Même les danseuses synchronisées ne vous offrent pas une telle performance.

    Petite anecdote : je me souviens d’un ancien collègue (partie pour dépression suite la panne de la cafetière du service), grâce à qui nous savions qu’il était 12h pile, car il avait le don faire chauffer son repas de façon qu’à midi pile me micro-onde sonnait, son plat était chaud et prêt à être dégusté.  

    Leur devise : Avant l’heure ce n’est pas l’heure, après l’heure ce n’est plus l’heure.

    Vous êtes à peu près sûr de les trouver au service comptabilité, ou un poste qui nécéssite la maîtrise d'Excel.

    Je me suis souvent demandé s’ils planifiaient leur orgasme de la même façon. Ils doivent se sentir déroutés quand leur moitié est pris d’une envie subite de faire l’amour, mais que l’on n’est pas le premier vendredi du moi, et que la série hebdomadaire est sur le point de commencer. Après je me dis, que peut-être, selon la bible des pro-Excel, les orgasmes sont sans doute des péchés sont aussi graves que les retards.

    Les prix Nobel,

    Ce sont ceux qui savent tout sur tout. À croire qu’ils sont nés avant leur grand-mère. Ils n’ont jamais tort, même quand ils n’ont pas raison. Toute idée ne venant pas d’eux sont placées dans la case des idées de merde. Ils parlent comme des encyclopédies, utilisent des mots de plus de quatre syllabes. C'est assez cyclique d'ailleurs. Quand il stiennen un mot entendu sur Radio-Nobel le lundi matin, ils nous le servent à toutes les sauce pendant une semaine. Jusqu'à ce qu'il se rendre compte (enfin) que "Prévarication" n'est pas le plus approprieté pour parler du menu de la cantine. Alors ceux-là ils sont souvent postés dans les directions politique et développement de l’entreprise.

    Leur devise : Nous sommes l’avenir de l’entreprise !

    En attendant, je pense surtout que mon avenir il est dans les augmentations qui passent dans leur salaire et leur logiciel à la con juste pour voir qui fait quoi dans l’entreprise. Il suffit d’ouvrir les yeux pour savoir que la réponse est : tout le monde et rien ! CEci dit merci, ne me reste plus qu'à replace "Prévarication" quelque part dans une conversation.

    Les porteurs de misère ou plus communément les Calimero,

    Ceux-là sont les victimes perpétuelles de l’injustice. Ce n’est jamais leur faute et ça n’arrive qu’à eux. La misère du monde s’abat sur leur épaule. Ils se plaignent de tout et de tout le monde, ils sont persuadés de faire le travail des autres et de rattraper leurs erreurs, tout en étant moins payé et moins considéré. Ils ont toujours mal quelque part, mais ne prennent pas d’arrêt au risque de voir leur service s’arrêter. Ils préfèrent venir se plaindre à la machine à café pendant des heures, que de rester chez eux et de nous épargner les récits de leurs petites misères. 

    Leur devise : Chaque jour me rapproche de la retraite.

    Ces personnes-là occupent souvent des postes dans le domaine financier, comme la facturation.

    Ma gestionnaire de facturation je l’appelle « Jean qui rit / Jean qui pleure ». Un jour elle se nourrit de Xanax et un jour de vitamine D. Ça va faire 3 ans qu’elle est au bout du rouleau, on a fini par lancer des paris. Certains misent sur la corde avant la fin de l’année, d’autres sur le cocktail médoc/alcool… Suspense ! Je vous tiens au courant…

    Les bobos, les bourgeois bohèmes,

    Alors eux sont souvent juristes et/ou, voire surtout, Parisien. Ils mangent bio, font pousser des graines germées, s’avalent 67 biles d’homéopathie par jour avant chaque repas. Ce sont les rares personnes à chopper un rhum en plein mois de juillet. Ils portent des vêtements et des coiffures « Commerce équitable ». Chez eux tout est recyclé.

    Leur devise : Si une mouche n’a pas chié dessus et que le prix du kilo n’est pas indexé sur le court du pétrole, ce n’est pas bon pour ton corps.

    La nôtre de Bobo, j’ai souvent envie de lui dire de filer rapidement un hamburger et des frites arrosées de mayo à ses gosses, si elle ne veut pas qu’ils tombent en dépression avant leur 6 ans. Je peux vous dire que tout est bio et authentique chez elle, même ses seins en ont eu marre de sa joie de vivre débordante et ont décidé de se laisser mourir vers le bas.

    Les gros cons,

    Forcément, nous ne pouvons pas parler des différentes variétés de collègue sans mentionner les gros cons. Vous les reconnaissez facilement, ils ne disent pas bonjour, ni à l’oral ni l’écrit, sauf si vous êtes cadre supérieur, et un homme. Eux, ont les trouve un peu partout dans l’entreprise à des postes qu’ils occupent depuis toujours, parce que comme leur vocabulaire et leur ouverture d’esprit, ils ont fini d’évoluer il y a des années. Leur moyen de se sentir valorisé est de dévaloriser.

    Leur devise : Marche droit devant toi et sur quelques pieds au passage si possible.

    Après « gros » ce n’est pas obligatoire, les nôtres sont plutôt de corpulence classique. Ce qui compte c’est d’avoir un égo surdimensionné et une vie merde en dehors du travail.

    Les faignasses,

    Nom utilisé au féminin, car la faignasse est plus souvent une femme, une assistante ou une secrétaire. Elles ont la capacité d’en foutre encore moins que les autres. Ce qui est une performance quasi Olympique chez nous. Elles ont des excuses improbables, racnote des histoires à dormir debout, mais allez savoir pourquoi, personne ne leur dit rien.

    Il y a tellement à dire sur cette variété que je pense qu’elle mérite un texte à elle toute seule.

    Leur devise : moins j’en fou, mieux je me porte. Classique mais efficace.

    J’ai la chance d’avoir quelque faignasse autour de moi dont une, la reine de toute, je leur réserve une petite dédicace… Au passage je les remercie, car grâce à elles, j'ai appris que moins tu en fou, plus tu en as. Maintenant que j'ai le secret je vais pouvoir tripler mon salaire. 

    Les Ambitieuses,

    Pareil, nom utilisé au féminin, car l’ambitieuse est une femme.

    L’ambitieuse n’a pas peur de plier les genoux et de se cogner la tête sous le bureau de son directeur. Elles vont et viennent avec souplesse, d’un poste à un autre à la surprise générale, et savent se montrer très convaincante. Elle manie la langue avec aisance et ne bavent pas uniquement sur leurs collègues.

    Je suis admirative de ces femmes, capables de rester en apnée tout en gardant le rythme, alors que je suis moi-même incapable de manger une banane sans m’étouffer, et encore moins de garder la mâchoire ouverte plus de 10 secondes sans me taper des crampes. Ceci explique surement pourquoi je n’ai pas grimpé l’échelle sociale de l’entreprise. Je les aime tellement, que je vais leur déidé un texte à elles toutes seules. Coeur sur vous les Lousken ambitieuses.

    Et pour finir les merdeux,

    Eux, ils sortent de l’école ou au mieux ont effectué quelques missions d’intérim. Ils auraient bien continué leurs études, mais ont sentis que le monde du travail attendait après eux pour évoluer et sortir le pays de la crise économique. Ils sont persuadés d’occuper un poste stratégique, alors que leur poste est resté vacant pendant des mois parce que personne.  Ils se montrent dynamiques et te donne l’impression d’être ton pote de toujours, te parle mi Français mi Américain, parce que l’anglais c’est too much. Ce qui les rend particulièrement agaçant.

    Leur devise : Aller plus loin, aller plus haut, mais sans se lever trop tôt.

    Je ne peux pas les voir, ils utilisent des mots scientifiques à chaque phrase, souvent les même d’ailleurs. Ça Brainstorming, ça Call et ça Wait and See à tout va, mais le reste est un vide intersidéral. 

    Le nôtre, pense que l’entreprise attendait après lui et qu’il s’est montré meilleur candidat que les autres. Personne n’a encore eu le cœur de lui dire, que les autres candidats ont refusé le poste quand ils ont compris qu’ils allaient se faire chier pour un salaire de merde.

    Voilà, je m’arrête là. Il existe bien sûr d’autre variété de collègues, je ne vous ai fait la présentation que des plus courant. Je suis persuadée que vous connaissez la plupart de ces variétés. À moins que vous ne fassiez partie de l’une d’entre elle !

  • Une journée en entreprise

    • Le 22/01/2022

    Une journée dans mon entreprise

     

    Une journée dans mon entreprise

    Aujourd’hui, comme tous les jeudis je suis censée bosser sur mes dossiers.

    Seulement, comment voulez-vous que je me concentre sur des forages dirigés, avec des collègues aussi inspirant les uns que les autres.

    Entre la responsable de service naturopathe qui se nourri exclusivement de graines germées et qui s’étonne que ses mômes tombent malade tous les quatre matins, l’assistante en fin de carrière (et de vie) véritable acharnée de Meetic toujours à la recherche de l’homme idéal, et le mec de la compta qui a créé la surprise générale, en annonçant qu’il allait être papa, alors tout le monde le croyait encore puceau, vous imaginez bien que ça devient compliqué de rester focalisée sur des conduites d’eau potable.

    Bon après ce n’est pas bien grave, comme je suis à peu près sûre de me faire virer à la publication de cet article, ça va vite régler mon problème de concentration.

    Cela dit quand je regarde autour de moi, je me demande si certains de mes collègues ne sont pas déjà au chômage partiel une partie de la journée.

    Je ne sais pas si vous travaillez dans une grande entreprise comme moi, mais le rythme des journées est calé sur trois grands principes :

    1. Ce qui n’est pas fait aujourd’hui, serait fait demain … et par quelqu’un d’autre si possible ;
    2. Faudrait faire ça (ou il y à qu’à, faut qu’on) … Mais pas tout de suite, il faut d’abord s’organiser une réunion, pour organiser la réunion et en parler ;
    3. La convention collective est claire, une pause de 20 minutes toutes les 2h de travail ;

    Je suis même étonnée que les syndicats ne sautent pas sur les nouveaux arrivant, pour leur filer une plaquette avec ses grands principes illustrés, accompagné d’un stylo qui ne fonctionnera que pour écrire deux phrases avant de mourir d’ennui lui aussi, et d’un agenda que personne ne remplira.

    Chez nous il y a aussi ce que l’on appelle les règles d’or. En voici quelques-unes :

    - Tout ce qui est fait par les autres, n’est plus à faire par toi-même. 

    - N’arrive pas trop tôt le matin et ne part pas trop tard le soir ;

    - Le café est à volonté, ta volonté te mènera au café ;

    - Faire semblant de travailler sans se faire griller, ce déjà du boulot !

    Après il y a en a d’autre mais bon, je ne peux pas dévoiler ici la stratégie de l’entreprise. Confidentialité oblige.

    Souvent je me demande ce que les gens font de leur vie en dehors du boulot pour être aussi fatigués au bureau. Ils ne foutent rien de leur journée et ont tous l’air de panda dépressif.

    Parce que de vous à moi, je n’en vois pas beaucoup de se tuer à la tâche. Je comprends qu’on nous repousse la retraite à 70 ans. On est loin d’être concernés par la pénibilité dans le travail, et c’est certainement le seul effort que l’on fera de notre carrière. Le plus pénible chez nous, c’est la voix de crécelle de Pierre qui n’hésite pas à fait ses réunions téléphoniques au milieu de l’Open Space, pour que tout le monde l’entende faire semblant de bosser, ou de se rendre compte qu’entre la dernière fois que l’on a regardé l’heure et maintenant, il ne s’est écoulé que 3 minutes et qu’ils nous restent 5h47 à bosser (ou tout au moins à faire semblant).

    Pour ceux qui ne connaissent pas la vie dans une grande entreprise, une journée type ça donne à peu près ça :

    De 10h00 à 10h30        Arrivée sur site et pause café

    De 10h30 à 10h45        Pause cigarette

    De 10h45 à 11h00        Allumage du PC

    De 11h00 à 11h45        Trie des mails et éventuellement répondre à certain ou mieux les           transférer à un autre collègue

    De 11h45 à 12h00       Rassemblement collectif pour le déjeuner et pause cigarette

    De 12h00 à 14h00       Pause déjeuner

    De 14h00 à 14h30       Retour au bureau, café et pause cigarette

    De 14h30 à 15h15       Trie du courrier et de quelques mails

    De 15h15 à 15h45       Pause cigarette et café

    De 15h45 à 16h00       Rassemblement des affaires personnels

    De 16h00 à 16h10       Pause pipi

    De 16h10 à 16H28      Gestion des affaires perso (rdv esthéticienne, réservation weekend…)   et pose des prochains RTT

    De 16h28 à 16h30       On s’étire, on souffle en faisant semblant d’avoir passée une journée de dingue et on débauche.

    Tu m’étonnes que le temps passe vite. Quand on dit que le travail c’est la santé, certain sont sûr de la conserver. Même les agents de la DDE nous envient ces horaires. J’ai entendu dire que certains avaient postulés mais ils ont été jugés trop dynamiques.

    Bon heureusement, entre deux cafés on fait des pauses et se parle, on se raconte nos vies, et surtout celle des autres. Et ça ! Moi j’adore.  La vie des autres est formidable. Et comme je suis généreuse je vais vous livrer quelques secrets. Parce qu’on adore les secrets, surtout ceux qu’il ne faut raconter à personne sauf à tout le monde. D’ailleurs nous avons des colporteurs de secrets, qui s’assurent que les secrets soient bien diffusés et déformés.

    On pourrait appeler ça : « la vie des autres », je vais y réfléchir, mais cette chronique, au-delà du fait qu’elle risque fortement de m’apporter des problèmes, pourrait bien être le début d’une grande histoire littéraire.

    Pour commencer cette nouvelle aventure, qui je le rappelle risque d’être courte, n’oubliez pas qu’à la seconde ou je vais publier ce texte, je risque d’être au chômage, et au vrai cette fois !

    Mais avant toute chose je me dois de remercier mes collègues qui, malgré eux certes, sont une grande source d’inspiration. Il y a des personnages qui ne s’inventent pas.

    Un peu comme les pommes, ils existent une multitude de variétés de collègues. Je vous publierai une petite liste non exhaustive, pour ceux que ça intéresse. 

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  • Être parents d'ado

    Être parents d’ados

    Avoir des enfants, les regarder grandir et s’épanouir, est une vrai Bonheur. Quand on dit que rien au monde n’est comparable, c’est vrai. Quand on dit que notre vie va changer pour toujours, c’est vrai. Quand on dit que nous les aimerons inconditionnellement quoi qu’il arrive et pour toujours… C’est faux !

    Au début les enfants, c’est comme les chats. En version nouveaux nés, on ne se lasse pas d’eux. Pire on ne peut plus s’en passer. Ils sont tout petits, tout mignons. Leurs sourires, leurs petites mimines, leur odeur de bébé tout est réuni pour nous faire fondre au premier regard. Comment ne pas craquer ? Ils ont l’air si innocent que nos seules envies et seuls buts dans la vie sont de les cajoler et de les protéger.

    Alors on les laisse nous baver dessus, vomir sur notre troisième pull de la matinée, parce que les deux premiers ont déjà rencontré une régurgitation de lait et un pipi mal géré. On les laisse aussi nous tirer les cheveux, on leur croque les pieds tellement c’est mignon. On a hâte qu’ils parlent et nous chantent des chansons. On veut aussi les voir marcher, parce que quoi de plus mignon que de voir leurs petits cuissots tout potelés et leurs petites couches se dandiner du canapé jusqu’à la table basse du salon ? Non vraiment, être nouveaux parents, c’est un bonheur indescriptible… Au début !

    Que de moments magiques, qui nous gonflent le cœur. Un petit ange est entré dans notre vie, pour le meilleur… mais surtout pour le pire !

    Les années passent et notre extase aussi. Petit ange a 14 ans, et les pipis mal gérés ne sont plus aussi bien accueillis. Et vous pouvez me croire, maintenant on envie de beaucoup de choses, comme de les tuer, de les envoyer en pension loin de la maison, ou encore de s’endormir et de ne se réveiller qu’à leurs 30 ans, quand ils auront un super Job et un appart autre que le nôtre. Mais s’il y a bien une chose qui ne nous viendrait plus à l’esprit, c’est bien de leur croquer les pieds !

    Déjà parce qu’en 14 ans on est passé de la taille 3 semaines à la taille 41, et surtout parce que maintenant ce n’est plus qui les lavons ces pieds ! Ça se voit et ça se sent. Croyez-moi ce genre de détails changent beaucoup de chose.

    Être parents d’ado demande certaines compétences qui s’acquièrent à coup de désespoir, de coup de nerfs et de fatigue mentale. Elles mériteraient d’avoir leur place sur un Curriculum Vitae. Il ne faut pas de longues et interminables études, mais une patience et une capacité d’adaptation à toute épreuve. Sans compter sur le fait, que nous devenons malgré nous multilingues. Si nous sommes, pour la plupart, incapables d’aligner deux mots en Anglais, en Allemand ou en Espagnol (et j’en passe) nous maîtrisons parfaitement le langage ado, qui est un mélange ded grognements et ‘onomatopées. C’est comme lire une BD avec pour personnage principal un Homme préhistorique mais dans la vraie vie, en ce rappelant quotidiennement que ce mini-homme de Cro-Magnon, au bout de la table, est le résultat d’années d’évolutions de ce petit ange à qui nous avons consacré nos nuits, notre admiration et en qui nous avons mis tant d’espoir.

    Aujourd’hui ce petit ange, est bel et bien un ado. Sa peau de bébé a laissé place au désastre de l’acné. Nous ne savons plus trop où poser un bisou, pourvu que l’on en ait encore envie. Entre points noirs et boutons blancs, le terrain est miné et peu attirant.

    Et dire que lorsque j’étais petite, je refusais d’embrasser ma grand-mère qui se tartinait de crème Nivea® parce que je trouvais ça gras et dégoûtant. Mamie si de là où tu es, tu lis ces mots, je te demande pardon ! Ta peau grasse de crème et toi n’étiez pas si terrible et au moins vous sentiez bon le propre. Ce qui n’est pas le cas de l’ado.

    L’odeur de l’ado est assez reconnaissable. C’est un fort mélange de transpiration, de chaussettes de trois jours macérés dans des baskets, le tout condensé dans une pièce de 10 m² toujours fermée et surtout jamais aérée. L’air frais étant l’ennemi numéro 1 de l’ado. Le numéro 2 étant la douche et ne parlons pas la kryptonite de l’ado : la brosse à dent.

    L’odeur de transpiration sur un ado reste un grand mystère pour moi. Quand on sait qu’un ado passe le plus clair de son temps en position couché ou allongé, sans faire le moindre mouvement si ce n’est celui de porter sa part de pizza à la bouche, je ne comprends pas comment il peut sentir l’effort.  Si encore, il se levait pour aller courir, jouer au basket, ou sortir le chien qu’il a eu pour ses 10 ans en nous jurant que c’est lui qui allait s’en occuper (le nourrir, le sortir…), mais pas du tout. Il reste là à attendre que le temps passe, en faisant la gueule.

    Quand le vieux sent l’incontinence, l’ado sent … l’ado. Il n’y pas de mots pour décrire la fragrance de l’ado. Je pense que si un parfumeur, en fin de carrière aurait dans l’idée de produire un parfum, pour les mères atteintes du syndrome du nid vide*, il devrait recueillir de l’extrait de calçons sales de trois semaines oubliés sous le lit, un soupçon de renfermé et peut-être un zeste de chaussettes portées quatre jours de suite sans douche. Comprenez qu’en tant que parents d’ado, nos pulsions affectives sont naturellement réfrénées par un mur odorant. Odeur qui à ce stade de la vie d’ado est presque qu’aussi visible qu’olfactive. Disons, que l’on voit vite que ça pu, même à quelques mètres. Syndrome pouvant persister chez certains adultes, mais cela est un autre sujet…

    Ceci-étant dit, les bisous ne sont pas réellement un souci, puisque l’ado refuse tout contact physique avec ses parents, sauf en cas de besoin : argent de poche, autorisation pour aller faire le con avec les potes et pour obtenir un accès illimité au frigo.

    En parlant de frigo, si vous avez dans l’idée de jouer les mères parfaites en vous imaginant nourrir votre progéniture avec des produits frais, sains et équilibrés, faites-vous une raison de suite. Quand votre chérubin atteindra l’âge de l’adolescence, vous ferez comme tout le monde vous resterez sur des valeurs sûres et peu coûteuses : les pâtes ! Déjà parce que vous n’aurez jamais suffisamment de courgettes pour remplir leur estomac, ensuite parce qu’ils refuseront de les ingurgiter en criant à la tentative d’empoisonnement, et surtout par l’ensemble de vos comptes épargnes réunis ne suffiront pas garder votre frigo et vos placards pleins.

    Vous vous souvenez certainement des premiers pas de votre petit cœur tout chou. Cette période ou grand sourire il titubait entre la table basse etd nous, du haut de son petit corps potelé, bras ouverts. Tout fier d’avoir fait trois pas de suite sans tomber. Aujourd’hui, nous avons un ado, plus grand que nous, se déplaçant tel un zombi entre son antre (sa chambre) et le frigo. Chaque pas est une épreuve. Cela lui demande une énergie considérable. Personnellement quand je vois mes ados faire un effort physique comme s’étirer par exemple, j’ai toujours peur qu’ils me fassent un claquage. Je me vois déjà les traîner chez le médecin devoir expliquer qu’ils ont été pris d’un sursaut d’énergie, et qu’ils se sont étirer les bras sans échauffements préalable.

    L’une des activités principales de l’ado, est de faire la gueule. Généralement cette option arrive avec l’acné. C’est un package tout compris. Sauf, qu’en tant que parent nous n’avons pas le choix des options. On se réveille un matin avec un ado boutonneux et dépressif dans la maison. On sait que nous sommes parties pour une période de quelques années sans pouvoir espérer résilier cette partie du contrat. Et puis pourquoi sourire à la vie et encore plus à ses parents ? C’est vrai quoi, après tout, comme ils le disent si bien, ils n’ont rien demandé !

    Notre bébé d’amour tout mignon, qui nous regardait avec tendresse et qui ne pouvait imaginer sa vie sans nous. Ce même petit bout de choux, qui nous chantait des chansons à 4 heure du matin dans son petit lit nous empêchant de dormir plus de 3 heures d’affilées. Cette amour de notre vie qui riait aux éclats pour un rien, à qui nous avons réussi à faire manger des fruits et des légumes.

    C’est terminé, petit ange est devenu un mini-Cro-Magnon, se nourrissant uniquement d’aliments commençant par la lettre « P » (excepté les petits pois et les poireaux), comme le Pain, les Pâtes, des Pizzas sans oublier les Patates.

    La communication, quant à elle est limitée au strict nécessaire. Quelques petits sons par ci par là. A ce propos je vous fais un lexique des principaux sons à connaitre :

    • Hum !  A ne pas confondre avec huuum c’est bon.

    Signifie : J’ai bien entendu que tu me parlais mais je m’en fou je n’écoutais pas, fais comme tu veux du moment que je n’ai rien à faire.

    • Hein ?

    Signifie : J’ai bien entendu que tu me parlais, j’ai cru comprendre que tu me demandais de faire un effort. Pitié dis-moi que j’ai mal compris. J’ai déjà envie de pleurer rien d’y penser.

    • Prrrr…

    Signifie : Aucune idée et alors là, je m’en fou, je ne comprends même pas pourquoi tu me demande. Je ne sais pas, fais comme tu veux du moment que je n’ai rien à faire.

    Maintenant vous avez les clefs de la communication parents/ado !

    Bien, comme il est l’heure de nourrir mes mini-Cro-Magnons, je vais m’arrêter là pour aujourd’hui.

    Bonne chance, à vous... à nous parents d’ado !

    *Le syndrome du nid vide : Syndrome de mère dépressive, qui sente un vide comparable au néant, parce qu’elles n’ont plus de chaussettes sales qui traines, que leur frigo reste plein et que plus personne ne grogne à la maison. Un sujet à venir je pense…

  • Enfin le 24 décembre est là !

    Enfin le 24 décembre est là !

    Si pour beaucoup la magie de Noël c’est le 25 décembre, pour moi Noël c’est le 24.

    Le réveillon est à mes yeux le moment le plus magique de cet événement, voire de l’année. C’est le soir où toute la famille se réunie pour boire, manger, rire et bien souvent s’engueuler un peu avant la buche. Mais comme chacun sait, s’il n’y a pas d’engueulades ou de drames familiaux les soirs de fêtes, il n’y pas de véritable famille.

    Je me souviens petite, c’était le seul moment de l’année où tous les cousins et cousines étions réunis. Même si on ne pouvait pas se blairer le reste de l’année, ce soir-là nous étions contents de nous retrouver, et qui plus est, tous ensemble. Bien que cela ne durait que les deux premières heures. Même, les deux premiers quarts d’heure pour être franche.

    Nous avions notre petite table juste derrière celle des adultes, et pour une fois nous avions l’impression d’être plus grands que ce que nous étions et il y régnait une atmosphère douce et protectrice. Ces soirs-là, seule la magie du moment comptait. Bon, et celle des cadeaux que nous regardions sous le sapin en se demandant pour était le plus gros…

    Les adultes parlaient de plus en plus fort, riaient de plus en plus pour un rien, et pendant ce temps-là ils nous foutaient une paix royale. Nous pouvions demander presque tout ce que nous voulions. Nous savions qu’il y aurait toujours un oncle ou une tante pour dire : « Rhoooo, mais laisse-lès faire ! C’est Noël ! »  Je peux vous dire, que nous savions en profiter.

    Bien qu’il y ait toujours eu ce moment de gêne, quand la tante Odile, institutrice en école primaire persuadée de former les futurs ingénieurs de la prochaine génération à coup de gommettes de couleur collée sur un dessin en tête de clown, me demandait devant tout le monde (et surtout mes autres cousins et cousines) : « Alors, comment ça se passe à l’école ? » Ça, c’était la question honte de la soirée. Bizarrement à ce moment-là personne ne prononçait la phrase magique : « Rhooo, laisse-là tranquille ! C’est noël ! » Non personne ! Ils avaient tous les yeux rivés sur moi en attendant la réponse. Comme si tout le monde s’attendait à ce qu’un miracle se produise et que j’annonce haut et fort : « Super ! Je suis la première de la classe ! »  Mes notes étaient connues de tous, je ne comprends toujours pas pourquoi La Odile (comme l’appelait ma grand-mère) m’infligeait ça.

    Bien que je reste persuadée, que c’était par vengeance parce que j’étais plus jolie que sa fille, Mathilde, qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau, la moustache en moins. Je suis d’ailleurs reconnaissante à mère nature qui a corrigé cette erreur. Aujourd’hui Mathilde est le portrait craché de sa mère. Rien ne manque !

    Tante Odile était la preuve ultime des goûts plus que douteux de mon oncle. Ceux-ci dit, s’il avait eu bon goût il n’aurait jamais porté, et la nuque longue et la même moustache que sa femme. Leur fille, Mathilde (vous l’aurez compris), cousine dont la présence ne nous était imposée (et fort heureusement) que pendant les grandes occasions comme Noël, les mariages, les baptêmes, était certaine qu’un jour elle serait elle aussi institutrice. Comme son dragon de mère, elle était persuadée elle aussi, qu’elle pourrait faire émerger le prochain prix Nobel en lui apprenant à faire de belle boucle et de jolie lettre sur une ardoise. Son nez, comme celui de sa mère était aussi gros que son égo, et ses cheveux aussi long que ceux de ses Barbie. Cheveux dans lesquels, j’adorais coller des bonbons. Alors oui Mathilde était première de sa classe. Mathilde, ne se battait jamais à la récréation, mangeait des légumes sans ketchup, et était toujours la première dans le rang quand la cloche sonnait. Vous l’aurez compris Mathilde était la tête à claque, et je peux vous dire que des claques, je lui en ai distribué. Je me souviens aussi de l’avoir enfermée dans le coffre à jouets. C’est Mathieu, mon cousin cafteur qui est allé prévenir ses parents. Mathieu, qui fut bien évidement, ma victime suivante.

    Si vous vous posez la question la réponse est non. Mathilde, Mathieu et moi ne passons plus nos Noëls ensemble. Allez savoir pourquoi ?!

    Mais aujourd’hui, nous sommes le 24 décembre de l’année 2021 et non 1989, et ce soir, je serais à mon tour, à la table des adultes. Ce soir, c’est moi qui vais parler de plus en plus fort et qui aura l’occasion de prononcer la phrase magique, qui me fera passer pour la tante de l’année (au moins pour un petit quart d’heure). Ce soir, c’est moi qui assisterai en direct, et peut-être participerai, à l’engueulade d’avant bûche. 

    Promis, je ne collerais pas de bonbons dans les cheveux de qui que ce soit, je n’enfermerai personne dans un coffre à jouet, je me contenterais de passer un moment formidable avec des gens extraordinaires.

    Vous l’aurez compris, cette année encore c’est un bon réveillon qui s’annonce.

    La seule question que je me pose est : Lequel de mes neveux et nièces sera ma victime pour la question de la honte ?

    En attendant, je vous souhaite à tous de passer un bon réveillon et un joyeux Noël à tous.

     

    KissouLove

    GwenAlices

  • Noël c'est demain !

    Noël c’est demain !

     

    Nous voici à la veille du réveillon.

    7h30 du matin, mes dinosaures domestiques sont déjà sur le qui-vive. Pas le temps de prendre mon 3ème café de réanimation matinale, que mon Dino-ado mal me réclame les ciseaux, le scotch et le papier cadeau, pour empaqueter les derniers achats fait hier entre midi et deux.

    Alors oui je sais, je suis la première à dire que les cadeaux de dernières minutes, quand on sait que Noël tombe tous les ans à la même date, ça craint. Qu’en plus on est obligé de se rabattre sur les cadeaux restant en rayon, en gros ceux dont personne n’a voulu. Seulement en cette période de l’année, il y une idée, voire une croyance qui nait dans mon esprit.

    Je vous explique ! Chaque année, j’attends toujours la dernière minute pour finaliser mes achats. Non pas par feignantise mais plutôt parce que je me dis, que peut-être, si j’attends la toute dernière minute pour achever mon compte bancaire, dans l’euphorie du moment la banque ne s’apercevra pas que j’ai fait des achats et oubliera de débiter mon compte. On ne sait jamais.

    Après je ne vous cache pas que j’ai un autre espoir en cette période de fête, encore un peu plus idéaliste. Mais au point où j’en suis, je vous avoue tout.

    En attendant de me ruer sur les bibelots moches, inutiles et hors de prix que mamie Odette et la tante Odile feront semblant d’apprécier (tout en regrettant le montant du chèque qu’elles viennent de m’offrir) je regarde tous les matins, la mort lente et douloureuse de mon compte en banque, en espérant secrètement (mais fortement), qu’un virement en ma faveur apparaîtra comme par magie. Une sorte de numéro d’illusionniste mais avec de la tune pas un lapin, et pour de vrai.

    Ne me jugez pas ! J’ai beau être à l’aube de mes quarante ans (63 jours exactement), je reste une grande enfant, rêveuse, pleine d’espoir, et qui regarde peut-être un peu trop de contes de Noël.

    Et puis, on ne sait jamais, un héritage de la part d’un oncle ou d’une tante éloignée, ça peut arriver !

    Nous sommes donc le 23 décembre et il est 7h30 du matin. Je regarde mon ado, manipuler mes petits achats dans tous les sens, avec la dextérité d’un enfant de 2 ans qui tente désespérément de faire entrer un rond dans carré, et je me retrouve à respirer une fois sur deux (comme si me mettre en apnée ça me donnait le pouvoir d’éviter toute catastrophe) et à prier intérieurement tous les Dieux et les Saints, pour que le bonhomme pain d’épice à 15 balles qu’il tient entre ses mains, ne se brise pas avant d’avoir été déballé par Tata Ginette, tout droit sortie de son EHPAD pour l’occasion. Je ne voudrais pas lui gâcher ce moment de fête et de vie annuel, en lui offrant un biscuit réduit en poussière. Elle risquerait de le prendre pour un présage…

    Je continue donc (toujours en semi-apnée) à regarder mon grand dadais emballer les cadeaux, que je regrette vite de ne pas avoir choisi incassables, et j’admire ses œuvres. Oui oui ses œuvres ! Vous avez déjà laissé un enfant de 6 ans emballer des cadeaux ? Alors, évidemment mon dino-ado à beau avoir 13 ans, je vous assure que même s’il fait deux têtes de plus que mois, parfois (souvent) quand je l’observe, je me dis que tout n’a pas évolué en même temps. Chouquette (c’est son petit nom) si tu lis ces lignes, sache que Maman t’aime très fort… malgré tout !

    Comme il faut bien les laisser gagner en confiance et en motricité, je décide à mon tour de lui faire confiance et de le laisser faire.

    Bon, ça c’est la version officielle de tout parents responsables. La vérité c’est que le réveillon c‘est demain, qu’il reste une petite dizaine de cadeaux à emballer et que j’ai la flemme. Du coup, je le laisse faire, je prie pour que tout se passe bien et surtout que je n’ai pas à lever le petit doigt.

    Quoiqu’il en soit le principal n’étant pas le contenant mais le contenu, bien qu’aujourd’hui, je ne sois convaincu par ni par l’un ni par l’autre, je me raccroche à l’espoir qu’au moment d’ouvrir les cadeaux tout le monde sera déjà bien pompette, et que la magie de Noël (et le champagne) fera passer mon bonhomme de pain d’épice, ma cuillère à miel et mon tablier « le roi du BBQ » pour des cadeaux dignes d’une nièce aimante et généreuse.

    En attendant prions pour que bonhomme pain d’épice reste entier jusqu’à demain.

     

    PS : vous avez un indice pour ne pas vous louper et me souhaiter mon anniversaire, aucun retard ne sera toléré ! ;-)

    Kissou Love et Joyeux Réveillon à tous,

    GwenALices.

  • Pas de concours de pull moche cette année !

                                                                                     Pas de concours de pulls moches cette année !

     

     

    Si vous travaillez dans une entreprise en manque d’imagination qui, pour organiser des semblants de moments de convivialités, va chercher l’inspiration de ce qui se fait de plus ridicule dans des pays voisins, vous avez certainement déjà été convié à participer au concours du pull moche.

    Le principe est simple, chacun vient avec un pull le plus moche possible, et celui qui sera considéré comme le plus immettable gagne !

    Oui, je sais … c’est débile mais ça plait et ce genre d’évènement cartonne. Je vous rappelle que le Hand Spinner… Vous vous souvenez ? C’est ce petit truc improbable et inutile que nos gosses tournaient entre deux doigts sans arrêt et sans intérêt ?! Et bien ça s’est vendu à des millions d’exemplaires. Tout le monde se les arrachaient, alors des pulls moches à tête de lutins… Ne nous étonnons plus de rien.

    Mais bon, rassurez-vous, grâce à la famille COVID et ses variants, cette année nous avons une dispense sanitaire. Pas de concours de pull moche cette année. Nous avons le droit de conserver notre dignité jusqu’au 31 décembre, enfin sauf pour les porteurs de Crocs. Non, pour ces gens-là, je crain qu’il n’y ait plus rien à faire. D’ailleurs ils devraient tous être d’office inscrit au concours du pull le plus moche de l’entreprise.

    Pourquoi je ne participe pas ? Question posée chaque année lors des préparatifs du Jour J. Parce que oui, pour les personnes qui n’ont pas la chance de connaître ce jour magique, il faut savoir qu’il y a toute une organisation dernière cet événement. La mort de la dignité, est un jour qui se prépare.

    Donc pour répondre à la question annuelle, qui m’est posée inéluctablement, je me dois d’expliquer que tout au long de l’année, je travaille chaque matin, à choisi et accorder mes vêtements, mes chaussures, ma veste et mon sac à mains, afin d’être présentable et crédible, lorsque j’arrive au bureau.

    Nous claquons un budget fringues, chaussures, coiffure et manucure toute l’année, ce n’est pas pour réduire ses efforts à néant, dans le seul but de gagner un concours merdique, et pour lequel il n’y a pas de prix de consolation pour avoir été la plus mal fagotée du jour.

    Je ne voudrais pas juger, seulement quand je pense que certains vont même jusqu’à commander leurs fameux pulls sur internet des semaines à l’avance. Alors qu’en temps normal la plupart d’entre eux ne prennent même pas le temps de changer de chemise d’un jour à l’autre, ils trouvent en revanche, celui de choisir et de commander un pull qu’ils vont payer 30 balles frais de port compris (heureusement c’est un minimum) pour parader avec un pull à tête de Rennes qui clignote vert et rouge.

    Pull qui ne sera mis qu’une seule et unique fois (et pour le coup merci), puisque Concours oblige, l’an prochain il faudra un nouveau pull pour la parade. Cela dit ça tombe bien, parce qu’ils ont déjà repéré un modèle qui clignote et qui en plus chante Joyeux Noël. Succès garanti !

    Alors personnellement, que ces personnes se prêtent au jeu et s’investissent comme s’il s’agissait de l’un des évènements clef de l’entreprise, je n’ai rien contre. Chacun fait ce qu’il veut de sa dignité. Certains la laisse mourir dans des crocs, d’autres dans des pulls de Noël. Nous sommes dans un pays libre.

    En revanche, ce que je ne comprends pas. Ou plus exactement, ce que je ne comprends encore moins, que le fait de vouloir y participer et de se sentir tout exciter à l’annonce de cette folle journée, c’est le regard méprisant des participants envers leurs collègues, qui ont décidé de ne pas rentrer dans le mouvement !  Collègues qui ne souhaitent en aucun cas porter un pull immonde serti de clochette à chat, et qui pour rien au monde souhaiterait que cet instant de honte collective soit immortalisé et publié sur les réseaux sociaux.

    Systématiquement, le clan des pulls moches se sent obligé de faire culpabiliser les autres, comme si ces derniers avaient trahi la grande famille que nous sommes. Visiblement ne pas se ridiculiser le temps d’une journée ce n’est pas, Corporate. Est-ce que nous pouvons, nous aussi avoir le droit de ne pas être regardé comme si nous débarquions tout droit du Jurassique, alors que c’est eux qui portent un sert-tête de Renne un 10 décembre à la machine à café de l’entreprise.

    Entendons-nous bien, je n'ai rien contre Noël, j’adore Noël. Seulement j’adore aussi le carpaccio, et ce n’est pas pour autant que je vais imiter Lady Gaga et venir bosser en robe Charal®.

    N’y a-t-il pas d’autre moyen de créer de la convivialité en entreprise ? Pourquoi ne pas organiser des concours de pâtisseries par exemple ? Voilà quelque chose qui rapproche et qui fait plaisir à tout le monde. En plus ça nous permet de savoir chez qui nous avons envie d’être invité à manger… ou pas.

    Après nous pourrions également proposer un concours de ponctualité, mais là je sens que je vais me mettre quelques collègues à dos.

    Tout ça pour dire, que n’en déplaise à certains, cette année je n’aurais pas à me sentir coupable de ne pas venir habillée comme un sapin enguirlandé.

    Je vais pouvoir rester chez moi en pilou-pilou licorne et chaussons à tête de chat. Mais chut, c’est un secret. 

     

    KissouLove 

    GwenAlices 

  • Noël Approche

     

    Orangettes 2

     

    Noël Approche... et le plaisir de recevoir  d'offir aussi !

    Ça y est, enfin le gros barbu en rouge et blanc va entrer par effraction dans toutes les maisons, pour venir pourrir et gâter tous les morveux qui ont bien fait chier leurs parents

    (et les autres) toute l’année.

    Ouais, je sais dit comme ça, c’est moins magique que dans les contes de Noël, mais avouez le, bien plus réaliste.

    Et puis, peu importe que l’on préfère la version réaliste ou la version enchantée, de toute façon ce n’est pas le père Noël et ses lutins qui vont mettre 3 mois à renflouer leur compte en banque. La seule véritable magie de Noël, quand on à quarante ans, trois enfants, six nerveux et nièces, un beau-frère et deux belles-sœurs imbuvables, qui vous envoient une liste de cadeaux hors de prix pour leurs enfants pourris gâtés, ce sont les Agios. S’il y a bien une personne qui ne m’oublie pas en cette période de l’année c’est ma banque. Tous les ans, elle me fait le même cadeau, ou plus exactement elle se fait un super cadeau. Remarque, elle a raison, elle au moins elle est certaine de se faire plaisir.

    Je devrais faire comme elle, et aller me servir sur le compte en banque des mes proches pour Noël. Au moins je serais sûre de me faire plaisir.

    Quoiqu’il en soit, c’est la période de l’année, ou on peut lire un peu partout, un slogan, qui le reste du temps est réservé aux fleuristes : Plaisir d’offrir !

    Alors, personnellement, je ne suis pas contre, et faire plaisir me fait plaisir. Mais cessons d’être hypocrite. Ce qui me fait vraiment plaisir, c’est que l’on me fasse plaisir.

    Qui est vraiment heureux le soir de Noël, après avoir offert l’équivalent d’un aller/retour Paris/New-York à des mioches qui nous disent à peine bonjour, et qui vont faire la gueule toute la soirée parceque, Oh mon Dieu, trois petits pois sont tombés dans leur assiette au milieu de leur pommes dauphines, pour finalement, se retrouver avec une Wonderbox accrobranches à 40 balles, qui ne sera jamais utilisée, et un sachet d’écorces d’oranges enrobées de chocolat. Ou plus précisément, pour les connaisseurs (oui ils existent), des Orangettes. Franchement qui a inventé cette merde ? Qui, un jour c’est dit : Tient, je vais prendre des écorces d’oranges, je vais les tremper dans du chocolat, les gens vont adorer !  J’aimerais bien savoir, parce que cette personne est un génie. Arriver à créer un incontournable des fêtes de Noël, avec le surplus de son composte… moi je dis bravo ! En plus, c’est qu’il existe vraiment des gens qui adorent ça ! J'en ai croisé quelqu'uns... bon, un peu comme les profs d'art plastiques que l'on reconnait à style vestimentaire très abstrait, on reconnait assez facilement les amateurs d'orangettes. Généralement, ce sont les mêmes personnes qui vous parlent d'homéopatie et qui font pousser leur graines germés dans leur appartement de 70 m² en plein coeur du centre ville, et qui font du yoga aux milieux des voitures et des pot d'échapement. Comme quoi la vitamine C, mieux vaut la boire que la croquer !

    Ce qui m’amène à me poser deux, trois questions quand même. Pourquoi ? Et surtout comment font-ils ? Je rappelle que ça reste des épluchures d’oranges. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui de bon matin, regarde son bol de café et se dit : oh mais tient, quelle bonne idée, je me ferais bien une petite assiette d’épluchures. Hop hop hop, un pot de Nutella, on trempe, on croque et hummm que c’est bon ! Ben non, personne ne fait ça, alors pourquoi vous vous obstinez à en manger pour les fêtes et surtout, pourquoi vous en offrez ? Si vous n’aimez pas les gens, ignorez-les, mais arrêtez de les faire souffrir avec vos orangettes.  Personne ne mérite ça. En plus vous nous obligez à faire semblant d’être content, juste parce que, soit on est trop poli pour vous le foutre dans la tronche, soit on est trop timide pour oser vous dire, que vous avez vraiment des goûts de merde.

    Alors plaisir d’offrir, Oui ! Seulement, si on pouvait faire en sorte que ce plaisir soit à double sens… Que l’on prenne plaisir, non pas à offrir la première daube tombée dans le caddy au rayons promo de chez inter, mais à faire plaisir.

    Finalement, pour Noël, nous devrions tous dresser une liste de nos envies, un peu comme pour les mariages, et les mettre en ligne. Comme ça les gens seront sûrs de nous faire plaisir, ce qui je le rappelle est l’idée de départ, et nous, nous n’aurions plus à dire (en le pensant sincèrement) : oh ben merci, il ne fallait pas ! Tout en se forçant à sourire pour éviter de pleurer.

    Tout ça pour dire, que si vous aviez prévu d’offrir une wonderbox, un panier garni (mousse de fois, 33cl de blanc moelleux et mini pain d’épice) ou pire des orangettes, il vous reste quelques jours pour sauvez votre dignité et conserver l’amour de vos propres.

    Alors vite, vite, vite… on reprend les tickets de caisse et on va rapidement échanger ses cadeaux pourris par des cadeaux qui feront vraiment plaisir. Au pire, pour ceux qui sont en manque d’imagination, il y a toujours la fameuse enveloppe avec le petit chèque qui fait mouche à coup sûr, et qui aidera à combler le déficit bancaire provoqué par les cadeaux hors de prix, que vous nous avez commandé pour vos morveux ! En plus ça nous permet de voir combien vous nous aimez et combien on vous aimera, à notre tour l’an prochain.

    Allez ! Joyeux Noël quand même 

    PS : Je ne mange pas de petits pois à Noël, mais l'image des mioches chialant, morve au nez devant trois petits pois me faisait bien rire ! Je sais ... C'est moche !

    KissouLove

    GwenAlices